Lecture - S'armer Contre Le Harcèlement

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Média : David Laroche, coach en confiance en soi, en motivation. Devenez vous même.

"Nous ne savons pas si c'est possible ou non. Alors vivons comme si tout était possible." David LAROCHE 

Cher Journal,

Aujourd'hui, dans cette lecture, je m'attaque à un gros sujet qui concerne beaucoup de personnes (ados notamment), qui fait pas mal parler mais contre lequel (je trouve) on ne met pas suffisamment en place de solutions, et qui va me faire lapider sur la place publique car avec même des personnes au vécu identique au mien, on n'arrive à ne pas être d'accord ^^ Sans mal, évidemment.

Oui, aujourd'hui je vais te partager une expérience vécue.

Le harcèlement scolaire.

Alors, déjà, pour commencer :

IL N'EXISTE PAS DE PETITS HARCÈLEMENT. J'écris en majuscules, en gras et je souligne parce que c'est important. De "simples blagues" blessantes lancées même sur le ton de l'humour qui reviennent régulièrement, de "simples piques", des moqueries, des petits mots qu'on pourrait croire innocents et sans gravité , des insultes même s'il n'y a pas de violence physique derrière, le moindre petit truc qui vous touche, qui vous rend triste FONT partie du harcèlement. Il faut en parler même si vous pensez que ce n'est pas grave comparé à certains.

Ensuite, ans un harcèlement, les torts sont toujours partagés à part égale.
--> 50% bourreau, 50% victime.
--> 33% bourreau, 33% complice actif ou passif, 33%victime. Vous pouvez être 100 dans l'histoire, les parts seront toujours égales (On divise par le nombre de personnes +/- concernées).
Tu peux même ajouter l'humiliation de tes parents ou tuteurices dedans. Chaque mot à un impact et s'ils ne t'ont jamais aidés, pis, t'ont rabaissés, tu peux les ajouter à la liste parce qu'ils participent même de loin à ton mal-être et donc, à ton harcèlement.

Cependant, je n'excuse pas les bourreaux et ne dit pas que les victimes doivent devenir ce qu'iels ne sont pas pour faire plaisir aux autres. Loin de moi cette idée. Je dis seulement que les victimes, quand elles subissent du harcèlement - verbal, moral, physique ou sexuel - se referment systématiquement sur elles même et cherchent des excuses à ses bourreaux. Elles s'enfoncent ainsi plus profondément dans leur malheur.

Genre :
"Je suis trop faible pour leur répondre."
"Je n'intéresse personne."
"C'est pas dans mon éducation de répondre par la violence."
"Ils ont raison, je suis moche, gros.se, idiot.e, ma vie est nulle etc etc..."
"Je veux pas faire souffrir les autres avec mes histoires."
"Je ne suis qu'un.e raté.e."

Ce qui n'est pas le cas.

Le problème est la peur.

Cher Journal, laisse-moi - à travers tes nobles pages - m'adresser à toutes les personnes harcelées qui me liront : Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il existe toujours un moyen de s'en sortir. Si tu crains de te faire défoncer en répondant à des insultes, intimidations ou brutalités par des coups, tu peux demander de l'aide. Dans des établissements scolaires, il y a toujours un.e infirmier.ère, des CPE, proviseur, adjoint.e.s, assistant.e social, profs, conseiller.ère.s d'orientation (parfois ils sont même psys), etc., toujours des adultes pour t'écouter. Et dans le lot, t'en trouveras toujours UN bon. Il ne faut juste pas s'arrêter au premier échec. Si l'infirmière de ton bahut est une abrutie profonde, ne pense pas qu'elle est la seule à pourvoir t'aider à te sortir de cette spirale infernale. Tourne-toi vers l'improbable, le prof de maths par exemple même si t'aimes pas les maths. Si le courant passe, que tu sens que tu peux lui parler, que tu sens qu'il ne veut que ton bien, tentes. N'hésites pas à parler au professeur.e principal.e aussi, c'est ellui qui est lae plus proche des élèves de sa classe. Pour illustrer mes propos, dans l'année de ma quatrième, je n'ai rien fait, rien dit alors qu'avec le recul, je me suis aperçue que j'aurais pu raconter ce que je subissait à la prof de sport et même celle de latin-français qui semblait vouloir m'enfoncer. Faut TENTER, j'te dis. On peut pas dire qu'il n'existe pas de solutions à son problèmes, si on reste les bras croisés. Souviens-toi d'une chose : "On n'a rien sans rien." ou "Qui ne tente rien, n'a rien."

Cher journal, la vie et des questions.Where stories live. Discover now