Lecture - Sécurité et Liberté

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Cher journal,

Je te livre en ce jour de fin d'été 2018, une lecture restée dans mes tiroirs wattpadiens depuis l'hiver dernier ... Mais comme on le dit si bien, vaut mieux tard que jamais.

Des bisous !

Lex

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La liberté et la Sécurité : espoirs incompatibles ?

Un des piliers de notre constitution, de notre hymne, du souffle de nos poumons et de nos combats. La première valeur de notre pays, de notre démocratie, chantée à l'unisson. Bleu, blanc, rouge. Royauté perdue et chaînes brisées, Liberté accueillie par le sang versé. Liberté, la deuxième couleur, la blanche colombe, rougie par la douleur de l'ancien monde. Pourtant, elle reste le premier mot de notre devise française :  Liberté, Égalité, Fraternité.

Liberté peut il rimer avec respect ? Je me pose la question parce qu'on fait ce qu'on veut quand on est libre ; on oublie barrières et front.

La vie en société doit nous l'apprendre, ce désireux respect. Haute force de la société à s'y méprendre, beaucoup l'ont oublié. Il rejoint ainsi dans les méandres de la connerie humaine, notre bien-aimée Liberté. Pourtant, là haut, on vous bassine les oreilles avec ça. " On vit en démocratie donc en liberté ". On ne doit retirer des droits de personne, on ne doit rien leur interdire sauf si la loi stipule le contraire (ainsi, on évitera les meurtres). Moi qui pensais que la liberté des uns s'arrêtait où commençait celle des autres. Je pensais que ce devait s'éclaircir dans les esprits de tout le monde. Les droits des uns ne représenteraient pas les devoirs des autres ? Grave erreur, une nouvelle fois très naïve, que de croire ça évident. Évidemment, il n'en est rien.

La liberté on en parle de plus en plus depuis le Bataclan, il y a deux ans. Le plan Vigipirate instauré par notre gouvernement peut questionner quand à notre liberté. On interdisait les sorties et les voyages scolaires, les groupes dans la rue, les voitures stationnées devant les établissements scolaires et les trop grands regroupements. Aujourd'hui, on se détend mais on garde les fouilles pour diminuer le risque d'attentats. Je trouve ça contre productif. Comment parler de liberté si on fouille dans les sacs des gens, ce qui s'avère superbement utile, j'en conviens (hum hum), et si on s'acharne à sur un type de personne ?

On crie au " Viol de la liberté ". Marianne n'apprécie pas les chaînes. Le gouvernement n'apprécie pas sa mauvaise image. On te fait plaisir. On laisse des flics et des militaires patrouiller pour te rassurer. Malgré son coût important, les dispositifs mis en place et les gardiens de la paix qui vadrouillent dans les rues, je ne me sens pas en sécurité. Le bordel dans la cité en bas de mes immeubles m'empêche toujours de dormir, les poubelles flambent sans raison.

(Ceci n'a rien à voir avec le plan Vigipirate et les attentats, mais je voulais montrer que ce système change rien, au contraire, on s'occupe des mauvais problèmes)

Alors, on en parle de la sécurité ?

De plus, deux mecs se sont introduits dans le foyer (fermé par un système plus que bancal, voyez-vous mêmes) et ont agressés deux résidentes. L'histoire s'est terminée par une course poursuite sans autre gravité qu'un traumatisme de quelques semaines. On en parle de sécurité-liberté ? Si le système été fiable, il y aurait un gardien en permanence. Le problème, l'argent. Les deux agresseurs ont été arrêtés mais non écroués. Ils trainent encore dans les rues. Normal. Faudrait-il alors vivre avec des fouilles permanentes, avec une filtration des visiteurs, des entrées et sorties des résidents du foyer ? Sécurité = Censure de liberté ? Demander des rondes de policiers ? Interdire les visites ? Vérifier les casiers judiciaires des résidents ??

Impossible de mettre en œuvre toutes ces solutions car elles amènent à la violation de la vie privée. Et puis, bon, faut pas abuser non plus. Mais ça coûte quoi à la ville - donc à l'Etat - de payer des systèmes de fermetures modernes et plus performants ? Leur argent qu'ils mettent dans leur belles voitures, beaux apparts et j'en passe...

Put-on rétablir un contact, un climat de confiance entre les personnes ? Peut-on tout faire via la restriction des droits, le durcissement des règles ?? Ça ne donnerait pas de la peur, de la crainte de l'autre ?

Mais ne serait-ce pas déjà fait ?

J'te l'demande, cher Journal, comment complémenter Sécurité et Liberté ? Tout en sachant que la société privilégiera toujours la sûreté à la prise de risque pour un élan de liberté totale, ce qui n'est pas idiot, mais la sécurité qu'on nous propose ne serait-elle pas plutôt du renfermement, une prison à ciel ouvert ? 

J'te l'demande, cher Journal, comment complémenter Sécurité et Liberté ? Tout en sachant que la société privilégiera toujours la sûreté à la prise de risque pour un élan de liberté totale, ce qui n'est pas idiot, mais la sécurité qu'on nous propos...

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