The Revenge

Chapitre 3 : Le plan parfait ?

- Alors ? Comment c'était les filles ? Demanda la mère Haruno en voyant les deux jeunes femmes rentrer.
- Catastrophique. Répondit la rousse en se vautrant dans le canapé nullement gêné.
- Oh Karin, je suis certaine que tu as fait de ton mieux ! S'exclame Mizuki.
- De toute façon, tu dis toujours ça alors que tu finis par avoir la moyenne.
- Tu as peut-être raison Sakura. Sourit Karin soudainement rassurée.



La rose savait comment fonctionnait sa meilleure amie depuis le temps. Elle se lamentait tout le temps après un examen, mais finissait toujours par avoir un peu plus que la moyenne. Karin disait que c'était dur, tout simplement, car elle n'avait pas assez révisé pour répondre en intégralité à une question.


- Et toi Sakura ? Questionna Mizuki en goutant une sauce à la cuillère.
- Ça va, j'ai eu du mal à finir à temps...
- Hum...moi j'avais terminé trente minutes avant. Lâcha la rousse.


Et Karin s'en ventait. Décidément, son amie était un cas à part. Elle n'avait d'ailleurs jamais compris, les personnes qui finissaient avant le temps imparti. Si le professeur leur donnait trois heures, c'était bien parce que le devoir devait se finir en trois heures. Ni plus ni moins.


- Karin, tu manges à la maison ce soir ? Cria la mère de Sakura depuis la salle à manger.
- Non merci, Madama Haruno, je vais rentrer chez moi, mes parents m'attendent.
- Très bien ma belle !
- Bon, Saku j'y vais. Soupira Karin en se levant.
- Au revoir Karin, à demain. Dit l'Haruno en prenant son amie dans ses bras.
- Ouais, je viendrai te chercher, ciao !


En sortant de chez Sakura, Karin se précipita dans sa voiture. La rousse n'avait jamais été aussi pressée de rentrer à la maison. Elle avait d'ailleurs raconté un minuscule petit mensonge de rien du tout. Ses parents étaient en voyage pour leur anniversaire de mariage, alors elle sera seule chez elle, ce qui n'était pas plus mal.


***


- Mais papa !
- Non Sarada ! J'ai dit non, alors maintenant retourne jouer dans le salon. Gronda le brun.
- Mais papa ! Je veux sortir s'il te plaît ! Je te promets que je resterai dans le jardin. Papa.... Pleurait la petite.
- Non ! Cria cette fois si l'Uchiha, faisant presque trembler les murs de la maison.
- J'te déteste, j'te déteste ! Cria à nouveau sa fille en s'enfuyant dans sa chambre.


Sasuke soupira. Sarada ne cessait de lui demander de sortir depuis une heure environ et il en avait eu assez. Il lui avait déjà expliqué moult fois que dehors, c'était dangereux pour elle et qu'elle ne devait sortir sous aucun prétexte. D'où la raison de ses cours à domicile. Il savait bien que pour une fille de quatre ans, les jambes immobiles et tranquilles étaient un idéal hors d'atteinte, mais il espérait secrètement qu'elle puisse le comprendre.


Les mots qu'elle avait prononcés raisonnait encore dans sa tête "j'te déteste, j'te déteste". Il ne voulait pas que sa fille le déteste. Il l'aimait tellement. Tellement, qu'il pourrait mourir un million de fois pour sa princesse. Sasuke voulait simplement la protéger du merdier qu'était sa vie. Il ne voulait pas qu'un beau jour, un des gars lui annonce que son bébé était mort assassiné par un taré qui lui en voulait.


Le ténébreux savait très bien qu'il avait rendu sa petite princesse malheureuse. Mais pour lui, sortir était catégoriquement interdit. Il avait des ennemis, et il ne voulait pas que sa fille soit un élément de vengeance. L'Uchiha voulait la garder en sécurité dans la maison, là où personne ne lui ferrait aucun mal. Car, rien qu'à l'idée qu'il puisse la perdre, elle, sa princesse, il en mourrait certainement. Il avait déjà assez souffert du départ de son ex, il ne voulait pas pleurer la mort de sa fille.


- Hey, Sas'ke... J'ai vu la petite monter en pleurant. Il se passe quoi ? Demanda un blond en entrant dans la cuisine.
- Elle veut sortir. Lâcha le ténébreux froidement.
- Oh...Eh bien peut être que tu devr...
- Non Naruto ! Elle ne sortira jamais de cette putain de maison, c'est clair ?!
- Ok... Souffla le blondinet en levant les yeux au ciel. Je voulais te parler de ce que tu nous as proposé il y a quelques heures...Il s'arrêta puis reprit. Et je refuse.
- Hn. Pourquoi ?
- Tu me demandes pourquoi ?! Bordel de merde ! Tu veux que je devienne un meurtrier ! Un criminel Sasuke ! Merde réagis ! S'exclama Naruto les sourcils froncés et les bras en l'air.
- Un criminel, tu dis ? Tu ne veux pas être un criminel Naruto ? Interrogea le ténébreux sentant la colère monter en lui. Mais tu es déjà un putain de criminel Naruto ! Tu deales, tu voles, tu frappes, tu-es-déjà-un-criminel Naruto. Balança Sasuke, en accentuant ses mots sur la fin.


Ç'en était trop pour l'Uzumaki. Selon lui, son ami avait complètement pété les plombs, comment pouvait-il trouver ça normal de tuer des personnes innocentes pour de l'argent ! C'était complètement idiot et irresponsable. Si Sakura était là, Naruto était certain que jamais, oh grand jamais, une telle idée se serait pointée dans son esprit tordu.


- Et Sarada hein ? Tu y as pensé à cette gamine, tu ne l'as trouve pas déjà assez triste comme ça de ne pas avoir de mère et tu veux aussi lui arracher son père quand tu seras en prison pour meurtre ?! Gueula Naruto se retenant de frapper le ténébreux. Je pensais que c'était une limite à ne pas franchir pour toi Sasuke ! Je pensais que jamais tu ne tuerais de civil.


Le brun voyait rouge, comme si une sonnette d'alarme venait de sonner dans son cerveau. Il n'avait retenu qu'une chose de ce qu'il lui avait dit. Et c'était le passage de son ex. Comment osait-il parler de Sakura à voix haute ? Il avait interdit à quiconque de parler de Sakura, que cela soit en bien ou en mal. Et voilà que cet abruti s'en servait comme d'une arme contre lui.


D'un geste assuré, Sasuke avança vers son ami des quelques pas qui les séparaient et l'empoigna par le col en le plaquant avec force sur le mur opposé.


- Ne parle pas de cette femme. Murmura le brun avant de lâcher son ami et partir de la cuisine.


Naruto en avait le souffle coupé. Son meilleur ami était en train de péter un câble, maintenant c'était officiel. Au début, le blondinet pensait que Sasuke avait une sorte de phase, comme les ados qui répondaient à leurs parents. Mais maintenant, il était certain qu'il ne plaisantait pas. Quand les yeux du brun c'étaient plongés dans ceux azur de l'Uzumaki, ce dernier y avait vu une certaine folie, une haine que jamais encore il n'avait vu dans les yeux de Sasuke.


Il voulut rapidement le rattraper pour lui en coller une et lui faire ouvrir les yeux, mais il sentit son portable vibrer dans la poche arrière de son jean.
Il le prit donc en main et regarda son écran en fronçant les sourcils. C'était sa cousine de Californie, pourquoi diable l'appelait-elle ?


- Oui ? Dit le blond en répondant.
- Naruto ? C'est Karin ! Ça va ? S'exclamait une voix au bout du fil.
- Super et toi ? Sourit tout d'un coup Naruto, oubliant sa colère.
- Ça va merci. Hum...Dis moi, es-tu seul chez toi ?
- Euh...oui je suis seul, pourquoi ? Mentit Naruto en s'asseyant sur une chaise.
- J'ai une amie qui a besoin d'aide.
- Héhé, Karin, tu m'appelles pour me dire ça ?
- Promet moi de rester calme cousin. Souffla-t-elle calmement.
- Karin, tu me fais peur là...
- Elle s'appelle Sakura Haruno. Lâcha la rousse.


Naruto avait faillit tomber de sa chaise, n'en croyant pas ses oreilles. Sa cousine connaissait Sakura Haruno, l'ex petite amie de Sasuke et la mère du bout de chou qui pleurait à l'étage. Il sentit soudainement une joie l'envahir de toute part.


Mais il devint tout de suite sérieux en se remémorant ce que sa cousine lui avait dit « J'ai une amie qui a besoin d'aide ». Qu'arrivait-il à Sakura ? Etait-elle en danger à cause de Sasuke et de son histoire avec lui ? Il s'inquiétait pour elle. Ils avaient été très proches auparavant, quand la rose et le ténébreux étaient encore fou amoureux l'un de l'autre.


- Que se passe-t-il Karin ? Elle est en danger ? S'inquiéta le jeune homme.
- Non...Mais elle est complètement anéantie depuis plusieurs semaines. Elle est complètement à l'Ouest et elle pleure tout le temps. Il faut faire quelque chose...
- Je suis désolé Karin, j'adore Sakura, mais je ne vois pas comment l'aider. S'excusa Naruto. Que veux-tu faire exactement ?
- L'emmener à New-York.
- Euh... je ne suis pas vraiment certain que ça soit une bonne idée... À New-York y a Sasuke et il n'est pas vraim-
- Oui et il y a surtout sa fille, Naruto ! Et il faut qu'elle voit sa fille. Juste quelques instants. Elle est tellement mal, si tu savais...
- Il ne voudra jamais...Il refuse déjà qu'elle mette le nez dehors, alors la faire sortir pour aller voir sa mère... Il refuserait à coup sûr.


Naruto entendit sa cousine soupirer à l'autre bout du fil. Il était si content que sa cousine soit en contact avec la rose, mais il était à la fois abattu que cette dernière soit si triste. Le blond ne savait absolument pas quoi faire. Il ne voulait pas désobéir à Sasuke, sachant très bien comment il réagirait. Déjà qu'il n'était pas très stable émotionnellement.
Soudain, Naruto se rappela de sa dispute avec le ténébreux concernant cette histoire de meurtre. Et à cette idée, il étira un sourire de satisfaction ayant probablement trouvé une solution pour que son amie de longue date puisse voir sa fille.


- Karin, j'ai peut-être une idée. Mais il va falloir que j'en parle à des amis à moi avant de pouvoir te confirmer ça.
- D'accord, quand ça sera ok préviens moi. Je vais devoir parler à quelqu'un moi aussi pour qu'on puisse venir. Enchaina la rousse.
- Ok ! Oh et Karin ?
- Oui ?
- Elle se sent bien en Californie ?
- Oui... Plus ou moins...
- Ok... Bon, bah je te rappelle dans quelques jours cousine ! À plus ! Raccrocha le blond.


Après avoir remis son portable dans sa poche, Naruto parti en direction du salon s'attendant à voir l'Uchiha assis sur le canapé, maugréant certainement des insultes à son égard, mais il ne vit personne, le salon était désert. Visiblement, Sasuke était certainement sorti, ce qu'il faisait tout le temps après une grosse engueulade. Il monta alors les marches de l'escalier manquant de trébucher une ou deux fois et entra dans la chambre de Shikamaru et Temari sans frapper. Et se stoppa net la bouche grande ouverte.


La scène qu'il avait sous les yeux lui fit fermer la porte derechef. L'Uzumaki avait quelques rougeurs aux joues, ne sachant pas si c'était à cause de la mini course dans les escaliers, ou bien le fait qu'il venait de voir un Shikamaru sur une Temari à moitié à poil.
Décidément, il était le roi pour s'attirer des ennuis. Il entendait déjà les cris d'insultes de la No Sabaku à travers la porte de la chambre. Il allait passer un sale quart d'heure.


- Naruto, c'est bon tu peux entrer. Cria une voix grave depuis la chambre.


Le blondinet se préparait déjà à recevoir des coups, quand un possible échappatoire se pointa dans son esprit. S'il annonçait la nouvelle en entrant directement dans la chambre, il y a de forte chance que Temari soit tellement sous le choc qu'elle en oubli de le frapper. Et quand il déroulera son plan merveilleux, elle sera si heureuse qu'elle oublierait tout.
Décidément, il pouvait faire preuve d'intelligence quand il le voulait, ce disait-il en ouvrant la porte en souriant.


- Et ça te fais rire espèce de crétin. Gronda Temari en le voyant franchir la porte.
- J'ai parlé à ma cousine. Se précipita d'annoncer l'Uzumaki les mains devant le visage.
- Et tu nous dérange pour ça bordel ! Continua la No Sabaku le poing près à frapper.
- Elle connait notre Sakura. Termina Naruto priant le ciel silencieusement pour que son plan fonctionne.


Et ça marchait. Temari écarquilla les yeux de surprise ne s'attendant pas à cette excuse. La cousine de Naruto connaissait Sakura ! Sa petite Sakura, qu'elle adorait tant. Elle n'arrivait pas à y croire. La jeune femme baissa le poing et regarda son petit ami, tout aussi stupéfait qu'elle.


Le Nara avait pensé que Naruto venait pour parler de la fameuse idée de Sasuke, mais non, il venait lui annoncer quelque chose de mille fois plus important.


Shikamaru était aussi très proche de Sakura avant son départ. Il était assez protecteur envers elle, et il était toujours à son écoute quand elle avait besoin d'une oreille attentive qui ne gueulait pas dans la maison comme pouvait le faire ses deux meilleures amies. Il savait même les raisons de son départ, de son père qui ne voulait pas qu'elle garde le bébé à sa décision ultime de le confier à Sasuke. Cependant, le Nara, à la demande de la fleur, avait gardé le tout secret même après qu'elle soit partie.


Le jeune homme avait voulu mainte et mainte fois raconter ce qu'il savait à Sasuke, en espérant alléger sa haine envers elle, mais il s'était ravisé, ne voulait pas rompre sa promesse et la confiance de Sakura.


- Elle va bien ? Demanda Temari, brisant ce silence de choc.
- Non... Karin, ma cousine, m'a dit qu'elle était en totale déprime.
- Mon dieu... Souffla la jeune femme.
- C'est parce que sa fille lui manque. Et elle souhaite que Sakura la rencontre.
- Saky...
- C'est impossible, Sasuke ne voudra jamais tu le sais bien, Naruto. Intervint Shikamaru.
- Oui, justement c'est pour ça que je viens vous voir. J'ai une idée ! S'extasia le blond, en applaudissant rapidement.
- On t'écoute.


Naruto leur raconta alors son plan en faisant de grands gestes des bras, sous les regards sceptiques du couple de la maison.
Au fur et à mesure de ses paroles, le blondinet recevait des sourires fiers de Shikamaru et des regards pétillants de la No Sabaku. Ils allaient probablement revoir leur amie.


- Donc c'est pour ça qu'on doit accepter ce que Sasuke nous propose. Conclue l'Uzumaki.


La blonde était soudainement inquiète pour son petit-ami. Elle ne voulait pas qu'il fasse une telle bêtise. C'était tellement dangereux d'accepter la proposition de Sasuke. La jeune femme ne voulait pas que son copain devienne un meurtrier. Même si elle aimait faire partie d'un gang, car ils étaient tous unis les uns aux autres, ils formaient en quelque sorte une famille. Une famille qu'elle n'avait jamais eue.


Temari savait que Shikamaru était un homme responsable. Il le lui avait prouvé plus d'une fois, mais elle ne pouvait s'inquiéter. Pourtant, elle voulait que sa petite Saky puisse voir sa fille. Elles étaient toutes les deux amies, même si ce qu'elle avait fait n'était pas glorieux.


Elle voyait Shikamaru la regarder d'un œil discret. Ils s'étaient légèrement disputés à se sujet, et la jeune femme savait que son copain était partant, et ce depuis le début. Ce qui l'avait mis en rogne, il y a quelques heures. Mais elle avait finalement cédé, et les deux jeunes étaient sur le point de se réconcilier avant que Naruto ne débarque dans la chambre en furie.


D'un signe de tête, la No Sabaku confirmait à Shikamaru qu'elle était d'accord et qu'il pouvait annoncer à Naruto qu'il pouvait compter sur lui.


- Très bien, Naruto. Je suis partant. Affirma le Nara.
- Je vais aller prévenir Ino du plan. S'exclama Temari en sortant de la chambre.


Shikamaru regardait sa petite-amie quitter la pièce et soupira une fois qu'elle était dehors. Pendant un instant, il avait cru qu'elle allait refuser le plan de Naruto. Mais heureusement, elle s'était ravisée, son amitié avec Sakura devait jouer en sa faveur.


- Tu es conscient que c'est dangereux, n'est-ce pas Naruto, marmonna le brun.
- Evidemment Shika...Mais pour Sarada et Sakura, on peut bien faire ça non ?
- Bien sur.


C'était comme si les deux jeunes hommes essayaient de se rassurer de ce qu'ils étaient sur le point de faire. Ils allaient non seulement, probablement tuer quelqu'un, mais ils allaient aussi par la même occasion trahir leur chef.


Pour d'étendre l'atmosphère chargée d'appréhension, le Nara donna un coup de coude bien placé dans les côtes de Naruto qui poussa un « aïe » en regardant Shikamaru, les sourcils légèrement froncés.


- On ne t'a jamais appris à frapper ? Demanda le brun avant de quitter à son tour la chambre.


***

Les lumières de la ville brillaient de mille feux, et le froid de la nuit laissait échapper une buée blanchâtre du souffle des passants, qui avançaient sans se soucier des autres personnes qu'ils pouvaient bousculer sur leur chemin.
Sasuke marchait dans les rues de New-York, les mains dans les poches, pestant contre son meilleur ami. Pourquoi fallait-il qu'il parle de son ex. Il avait pourtant dit moult fois qu'il ne voulait plus jamais entendre parler de cette femme, et puis que serait-il arrivé si Sarada avait entendu la conversation ?


Heureusement pour le ténébreux, sa fille ne posait que très rarement des questions à propos de sa mère. Mais de temps en temps, Sarada lui demandait pourquoi elle n'avait pas de maman ou pourquoi elle n'était pas à la maison avec eux. Et Sasuke sentait à chaque fois sa poitrine se compresser de douleur. Il était tellement triste pour sa fille qu'elle n'est pas de figure maternelle, il savait pertinemment que c'était important pour un enfant d'avoir ces deux parents. Même si Sarada avait Temari et Ino, le ténébreux était parfaitement conscient que cela ne remplacerait pas une mère. En y pensant, sa haine envers son ex petite-amie s'agrandissait à chaque fois. Il ne pourrait jamais lui pardonner ce qu'elle avait fait. Abandonner sa propre fille, pour faire des putains d'études, qu'elle genre de mère pouvait faire ça.


L'Uchiha décida après quelques minutes de marches intensives de rentrer chez lui. Il devait parler avec Sarada, et pour ça, il devait être à la maison avant l'extinction des feux pour les moins de 21 ans.
En passant devant la maison, il regarda une des fenêtres du premier étage, où, grâce à la lumière allumée, Sasuke arrivait à distinguer Shikamaru donner un coup dans les côtes de son meilleur ami. L'Uchiha en fronça légèrement les sourcils, il devait parler au groupe concernant la proposition qu'il avait faite.


Peut importe ce qu'ils pouvaient bien dire, il n'en avait cure. Ils allaient se convertir dans cette nouvelle branche afin de se faire connaître et gagner plus d'argent. Faire du deal, ou des petits cambriolages ne suffisaient plus. Il fallait voir plus grand, et c'était son rôle de chef de faire en sorte que les Black Blood soit un gang respecté.


En entrant dans le salon, le brun ne vit personne, ce qui l'étonna légèrement. En temps normal, il y avait deux blondes qui papotaient en gloussant comme de petites écolières ou bien sa princesse rangeait les jouets qui traînaient avant d'aller ce coucher. D'ailleurs, à cela Sasuke se sentait extrêmement chanceux d'avoir une fille aussi calme et obéissante, du moins, la plupart du temps. Heureusement, elle tenait de lui son côté réfléchi et assuré, même si elle avait hérité des quelques traits de sa mère, comme ses petites sauts d'humeur, le fait qu'elle soit aussi butée qu'une mule ou encore son rire cristallin. À chaque fois que le ténébreux l'entendait rire, une part infiniment minuscule de son esprit, ne pouvait s'empêcher de penser à Sakura, qui riait aussi franchement et spontanément que sa fille.


Sarada était très certainement dans sa chambre pleurant sa frustration et son excès de colère. Il monta alors rapidement les marches dans l'optique de se faire pardonner.


En approchant de la chambre, Sasuke entendait très clairement le chagrin de son bébé. Et son cœur se serra en une seconde. Il aimerait tellement la rendre heureuse.


Sarada était couchée sur le ventre, la tête plongée dans l'oreille ce qui avait pour effet d'étouffer ses pleurs. Cette vue glaça complètement le sang de l'Uchiha. Il ne supportait pas de voir sa fille pleurer. Cette image était horrible.


- Sarada... Commença le brun en s'asseyant sur le lit. Mon ange... Je ne voulais pas te crier dessus...
- Je-je-je veux sor-sortir dans le jar-jardin ! Pleura l'enfant.
- Je sais...Mais, dehors c'est dangereux Sarada, j'ai besoin que tu le comprennes, s'il te plait. S'il t'arrivait quoi que soit, je crois que j'en mourrais.
- Je ne veux pas que tu meures. Renifla la fillette en sortant la tête de l'oreiller.
- Alors ne sort pas, s'il te plaît.
- Mais...Dans le jardin ce n'est pas dangereux...C'est chez nous...
- Non Sarada, ce n'est pas discutable.
- D'accord papa...Je ne sortirai pas...Marmonna la petite déçue.


Sasuke soupira de soulagement. Bon dieu qu'il avait de la chance se disait-il. Sa fille n'était pas le genre de gamine capricieuse des autres parents qu'il pouvait voir dans les rues de la ville, qui se roulaient par terre, car ils n'étaient pas satisfaits. Même s'il savait que ce n'était qu'un passage et que dans certainement quelques semaines sa fille allait remettre ça sur la table.
Mais, il était tout de même content qu'elle ait arrêté de pleurer, malgré ses yeux encore légèrement rouges et bouffis.


- Tu t'es brossée les dents ?
- Oui papa ! Sourit Sarada.
- Bien, alors au dodo. Ordonna le ténébreux en bordant sa fille.
- Papa ?
- Hum ?
- Je t'aime. Confia l'enfant.
- Je t'aime aussi ma puce. Souffla le brun en embrassant sa princesse. Maintenant, dors. Bonne nuit.
- Bonne nuit.


En sortant de la pièce, Sasuke était encore tout retourné de ce que sa fille lui avait dit. Je t'aime. Ils ne se le disaient pas très souvent. Mais à chaque fois qu'il entendait ses mots, plusieurs émotions le submergeaient. Il était à la fois heureux et euphorique que sa fille lui dise qu'elle l'aimait, car il pensait que plus jamais il n'entendrait et prononcerait à son tour ses mots, depuis...depuis...Sakura. Mais il était aussi triste, car il ne pouvait s'empêcher d'entendre la voix de son ex lui dire ses tendres mots.


Avant Sakura, l'Uchiha était persuadé que personne ne pouvait l'aimer. Même pas ses parents. Il se sentait indigne des sentiments de la rose ou de toute autre personne à son égard. À chaque fois qu'elle lui disait qu'elle l'aimait, Sasuke avait à chaque fois du mal à y croire. Comment pouvait-elle aimer un homme comme lui ? Elle était si pure, si innocente, que son amour à son égard était...impossible. Le brun ne voulait pas l'abîmer ou la détruire.


Pourtant, il avait finalement cédé, il avait fini par la croire quand elle disait l'aimer, peut être avait-il enfin une chance, se disait-il. Et que jamais elle ne le quitterait. Sasuke avait laissé tomber ses barrières afin que Sakura entre avec lui dans cette noirceur qu'était sa vie. Et secrètement, le ténébreux espérait que la fleur puisse le faire sortir de l'obscurité.


Elle avait réussi, elle le changeait, elle faisait de lui quelqu'un de nouveau. Même l'arrivé du bébé lui donnait des ailes. Sasuke espérait qu'il sortirait de toute la merde de son passé.


Jusqu'à ce qu'elle parte évidemment. Tout son monde s'était écoulé, toute la noirceur qu'elle avait fait disparaître était revenu d'un coup encore plus sombre et plus noir que jamais.


Mais grâce à sa fille, il avait réussi à s'en sortir. Même si une part de lui même était toujours plongé dans les ténèbres, les sourires, les regards enfantin et les rires qu'elle lui lançaient, le faisait sortir petit à petit de tout ce merdier. Sa fille était son nouvel univers. Et cette fois si, il ferrait tout pour qu'elle ne le quitte pas.


En descendant les marches de l'escalier, le brun vit dans le salon tous les membres du groupe installé dans le grand canapé en cuir noir. Au moins, il n'aurait pas à arpenté toute la maison à leur recherche.


- Sasuke, nous avons quelque chose à te dire. Commença Shikamaru.
- Je vois ça, souffla le brun. Je vous écoute.
- On accepte. Ajouta Naruto.
- Et on émet aucune opposition. Continua la No Sabaku.


Sasuke était sceptique. Il trouvait étrangement bizarre que ses amis, qui étaient totalement horrifiés de sa proposition, acceptent aussi facilement quelques heures après. Il n'était pas stupide, loin de là, il savait que quelque chose se tramait.


- Et je peux savoir d'où provient un tel changement d'avis ? Demanda l'Uchiha les yeux fermés.
- De moi. Dit Shikamaru. J'ai parlé un peu avec tout le monde. Je leur aie dit que ce n'était pas une si mauvaise idée. Puisque non seulement ça rapporte bien, mais ça permettrait de nous faire connaître.
- Je vois...
- Tu voulais qu'on accepte non ? Eh bien voilà ! S'énerva Temari.
- Je vais en parler dans les rues, histoire de faire passer la nouvelle. Dit le ténébreux en ignorant Temari. Bonne nuit. Finit-il, remontant les escaliers.


Une fois que le groupe avait entendu la porte de la chambre du chef se fermer, un grand soupir collectif résonna dans la maison.


- Ok, je répète le plan. Dit Shikamaru. Quand Sasuke, Naruto et moi iront assassiner, je ne sais qui, les filles emmèneront Sarada au parc afin qu'elle rencontre sa mère. Suigetsu et Kiba seront nos intermédiaires. S'il y a un problème, ont les contacts et ils contacteront l'autre groupe pour les prévenir. C'est ok ? Demanda la Nara.
- Ok. Dirent en cœur les autres.
- Il faudra que Sasuke nous prévienne à l'avance. Karin m'a dit qu'elle aurait besoin de l'aide de quelqu'un pour que Sakura puisse venir ici.
- D'accord, le temps que la nouvelle se propage, on va devoir attendre une semaine environ. Je pense qu'il nous en parlera quelques jours en avance, histoire qu'on se prépare. Planifia le Nara.
- Et après ? Demanda Kiba.
- Après quoi ? Fit l'Uzumaki.
- Après que Sarada ait rencontré sa mère et que vous ayez tué quelqu'un. Que va-t-il se passer ? Répéta Kiba. Vous allez continuer à tuer ?
- Envisageons, chaque problème un par un. Et pour le moment, c'est Sarada et Sakura, pour la suite, on verra. La seule chose sera de promettre à Sarada de garder le secret. Ce qui, pour une gamine de 4 ans ne sera pas facile.


Shikamaru était inquiet. Non seulement, ils étaient tous en train de mentir à Sasuke, mais en plus de ça, ils allaient commettre une immense trahison envers le chef. Si Sasuke finissait par être au courant, ils seraient tous dans une merde immense. Alors il fallait que tout roule sur des roulettes pour qu'une mère et une fille soient réunies de nouveau.