The Revenge

Chapitre 6 : Le violeur de Central Park.

Les trois hommes se trouvaient dans la ruelle attenante au club de striptease depuis près de trois heures. Il était 22h passé et aucun des garçons n'avaient aperçu Zabuza entrer dans le club. Sasuke était assis contre un mur et fixait son arme d'un air morbide. Sa capuche noire couvrait sa tête jusqu'à n'apercevoir que le fin sourire qu'il faisait et ses quelques mèches corbeaux qui dépassaient.



Naruto lui était accroupi par terre au fond de la rue et comptait les secondes. Il espérait fortement que le plan soit remis à plus tard et qu'ils rentrent tous à la maison le plus rapidement possible. Le blond avait le cœur au bord de l'explosion, tellement qu'il avait l'impression qu'il aillait exploser d'une minute à l'autre. Quant à Shikamaru, le jeune homme se trouvait perché sur une caisse près de Sasuke et regardait les différents hommes se précipiter vers l'entrée de club avec le regard affamé.



Durant les trois heures aucun d'eux n'avaient parlé. Ils étaient tous dans leurs pensées. Sasuke souhaitait anéantir ce violeur et ainsi, d'une part pourvoir faire la renommée de son gang, mais aussi, car il ressentait au plus profond de lui un excès de colère et de violence qu'il devait à tout prix taire dans un bain de sang. Il n'avait jamais fait cela auparavant, mais il sentait au plus profond de son être que c'était ce qu'il lui faillait pour se sentir mieux. Il fallait qu'il se libère de toute la pression qu'il avait emmagasinée depuis des années. Depuis la naissance de Sarada.



Cependant, le brun demeurait assez surpris que Zabuza ne soit pas encore arrivé au club. L'Uchiha l'avait suivi durant plusieurs jours afin de s'assurer des heures de pointe du violeur. Il avait tout prévu, dans les moindres détails. Alors où était-il bordel ?



Sasuke avait longuement observé l'ex détenu durant les heures où il le suivait. Zabuza était un homme de grande carrure, avec des épaules développées et un visage sculpté. Il avait des tatouages sur les deux bras, et ses mains étaient marquées de nombreuses blessures.
Souvent, quand il se trouvait au parc, il regardait les jeunes petites filles qui couraient autour de lui avec des yeux remplis de désir. Cependant, si on ne connaissait pas le passé de cet homme, personne ne pouvait le remarquer.



En y repensant, le brun se sentit fier de ne pas donner l'autorisation à sa petite Sarada de sortir. Au moins, elle ne risquait pas de se faire, violer ou kidnapper dans le parc de New-York, par un psychopathe.



Soudain, le ténébreux sentit tout ses muscles se raidir. Le parc. Violeur. Nuit. Enfant. Sasuke avait compris. Zabuza allait passer à l'action ce soir, et eux comme des cons l'attendaient alors qu'il ne viendrait pas.



- Merde ! Debout, il est au parc et il va violer une gamine ! Il faut qu'on y aille, dépêchez-vous ! Cria-t-il en se levant afin de courir à la voiture garée à quelques rues d'ici.



Les deux garçons, qui avaient sursauté face à la brusquerie de leur chef, avaient immédiatement écarquillé les yeux en entendant l'hypothèse de l'Uchiha. Tous les deux avaient pensé à exactement la même chose : Sarada.



Ils étaient dans la merde. Une merde énorme, qui ne faisait que grandir. Sasuke allait devenir complètement fou.


***

Les quatre jeunes femmes étaient assises depuis plusieurs heures maintenant et discutaient des années qui les avaient séparés. Ino et Temari posaient tout un tas de questions à la rose qui répondait avec entrain et joie, son sourire ne quittant plus son visage, au plus grand bonheur de Karin qui les écoutaient sans faire de bruits. Ce qui était une grande première. De temps à autre, Sakura j'étais des regards attentifs vers sa fille qui courait après des lucioles en rigolant.


Après leur étreindre passionné, Sakura avait fait une courte promenade avec Sarada dans ses bras, seule à seule. La petite avait posé beaucoup de questions, demandant à sa mère où était-elle depuis toutes ses années, que faisait-elle, allait-elle revenir à la maison avec son père.


Et Sakura durant toute la conversation, avait essayé de répondre le plus sincèrement possible. Lui disant qu'elle était partie stupidement, mais que plus jamais elle ne fuirait. L'Haruno lui avait aussi dit que son petit ange lui avait terriblement manqué, mais que maintenant elles étaient réunies. Et que plus jamais elles ne se sépareraient.


Maintenant, Sarada jouait à quelques mètres des quatre femmes qui papotaient. Temari racontait à Sakura le plan que tout le groupe avait mis en place pour qu'elle puisse rencontrer sa fille.


- Donc... Sasuke ignore que Sarada est ici ? Demanda la rose.
- Il ignore que Sarada est ici, et aussi que tu es de retour. Rectifia Ino.
- Oh mon dieu... Mais s'il l'apprend, il va...il va...Souffla Sakura soudainement prise de panique.
- Hey hey hey... No stress, tu es avec tes amies et ta fille, ne commences pas à partir dans un excès de panique. Rassura Karin.
- Mais... Et s'il l'apprend, il va s'énerver. Vraiment s'énerver.
- Ne t'inquiètes pas Sakura. Sasuke n'en saura rien, je te le promets. Fit la No Sabaku.


La jeune femme se contenta de hocher la tête, avec cependant une bille dans la gorge. Sakura n'était pas rassurée de cacher quelque chose à Sasuke. Même s'ils n'étaient pas tous les deux en bon terme, la fleur savait que son ex petit ami pouvait rapidement s'énerver quand personne ne suivait ses ordres


- D'ailleurs Sakura, tu es magnifique ! Le soleil de la Californie t'a réussi à ce que je vois. Complimenta Ino toute souriante.


La Yamanaka avait vu une nette différence entre la Sakura adolescente renfermée et timide et la jeune femme qui était assise devant elle. Elle semblait avoir une assurance nettement plus développée, même si elle semblait encore légèrement effarouchée face aux compliments, vu l'état de ses joues rosis. Et ses cheveux avaient incroyablement bien poussé, il devait lui arriver au milieu des fesses certainement. La blonde continuait de fixer son amie avec attention, décidément, elle avait bien changé. Désormais, elle rayonnait comme la plus belle des étoiles.


Tournant la tête pour vérifier où sa fille se trouvait, la fleur se raidit derechef en constatant que Sarada avait complètement disparu. Elle n'était nulle part aux alentours du petit groupe d'amis. L'Haruno se leva directement, sous les regards étonnés de ses amies, qui la suivirent finalement en remarquant l'absence de Sarada.


Sakura sentait la panique prendre possession de tout son être. Où était-elle ? Elles venaient de se retrouver, et voilà qu'elle la perdait déjà. Ses plus grandes peurs venaient de se confirmer. La rose pensait actuellement qu'elle était une mauvaise mère.


- Mon dieu, où est Sarada ? Paniqua l'Haruno tournant la tête dans tous les sens.
- Calmes-toi. Karin et toi allez vers l'arrière du lac, Ino et moi iront vers la droite. Elle ne peut être que dans ses environs, autrement, on l'aurait vu partir. Sarada vient pour la première fois au parc, c'est normal qu'elle court dans toutes les directions.
- D'accord. Murmura la rose partant rapidement vers le bout du lac.


Criant le nom de sa fille toutes les trente secondes, la fleur paniquait de plus en plus. Elle remerciait d'ailleurs mentalement Temari d'avoir pris la situation en main. La No Sabaku n'avait pas cillé face à la disparition de la petite. Ce qui n'avait pas été le cas de Sakura. Si Temari n'avait pas été là, la rose n'aurait jamais su quoi faire.


Karin se trouvait à quelques mètres d'elle afin de quadriller au mieux la zone de recherche. Les deux jeunes femmes s'époumonaient à appeler Sarada le plus fort possible, quitte à en perdre la voix.


La rousse aussi commençait à ressentir les effets néfastes de la panique. Son cœur pompait bien trop, sa respiration était irrégulière, sa voix et tout son corps tremblaient. En effet, l'Uzumaki avait vu un reportage il y a plusieurs mois sur les nombreuses victimes de Central Park, énormément de femmes se faisait violer ou pire encore tuer. Hors, de petits enfants, notamment des jeunes petites filles avaient subi le même sort funeste. Et Karin ne voulait surtout pas que cela arrive à la petite Sarada. Malgré le peu de temps où elle l'a vu, elle l'avait trouvé tout simplement attendrissante. C'était bien la fille de Sakura.

Et à cette pensée, la demoiselle reprit du courage et cria encore plus fort le nom de l'enfant. Il fallait la retrouver, pour Sakura, pour sa fille. Il fallait qu'elles retrouvent Sarada.