The Revenge

Chapitre 11 : Prendre des décisions radicales

Il fallait avouer que Kizashi Haruno avait toujours fait en sorte de réussir dans tous les domaines qu'ils soient. Déjà enfant, il était un véritable petit prodige et supportait très mal la défaite. C'est d'ailleurs un trait de caractère qui n'a fait que s'accroitre en grandissant. Son plus gros défi dans la vie a toujours été sa société de télécommunications. Il avait commencé au plus bas, c'est-à-dire avec absolument rien du tout, jusqu'à gravir les échelons et détenir l'une des boîtes les plus importantes du pays. Il visait l'excellence comme toujours. Pourtant, il y avait bien une chose qu'il détestait au plus profond de lui-même, ce qui est assez ironique puisque quelques années auparavant cela le rendait assez fier, c'était de s'envoler pour New-York. Stupide, puisque l'homme d'affaire y avait passé les plus belles années de sa vie, il y avait rencontré sa merveilleuse épouse, y avait vu naitre sa tendre petite fille, ainsi que la voir grandir. Jusqu'à ce que le ravissant portrait de la famille parfaite éclate en morceaux. Néanmoins, pour des besoins commerciaux, il était toujours obligé de se rendre à New-York, d'autant que le siège de sa société s'y trouvait. Hors de question qu'il délocalise l'une des plus belles réussites de sa vie et qu'il supprime des centaines d'emplois pour une erreur de jeunesse commise par sa fille. Evidement, il lui en avait voulu très longtemps de sortir avec une espèce de délinquant qu'elle avait rencontré dans son lycée. L'homme d'affaire en avait d'ailleurs jeté le blâme sur son épouse qui avait tant insisté pour que leur enfant fréquente des établissements publics, comme eux l'avaient fait étant plus jeunes. Mais Kizashi avait toujours été retissant à ce que Sakura puisse passer plus de dix heures en compagnie d'enfants de bas quartier. Et il était plutôt bien placé pour le savoir puisque lui-même en avait vu dans son précédent lycée dans le Tennessee. Et il avait été totalement contre le fait que son petit poussin subisse les mêmes scènes et de telles fréquentations. Pourtant, Mebuki avait insisté, et il avait fini par céder. Et Sakura ne semblait visiblement pas contre cette idée.

Aujourd'hui, l'homme ne se demandait pas si cela avait été la plus grande erreur de sa vie. S'il avait maintenu ses positions, sa famille serait encore à New-York et sa fille étudierait avec assiduité la médecine. Néanmoins, tout ceci était du passé. Sakura avait laissé son enfant avec son père délinquant et désormais, lui et ses deux petites femmes vivaient confortablement à Los Angeles. Ce n'était pas New-York, mais cette ville de farniente avait quelques avantages.

Parfois, quand il ne trouvait pas le sommeil, Kizashi se posait des questions. Il se demandait ce que pouvait ressentir sa fille, n'était-elle pas triste, que devenait sa petite fille. A chaque fois, qu'il pensait à elle, Kizashi ressentait une étrange douleur au coeur. Il était persuadé qu'elle était morte, probablement abandonnée dans un caniveau par son foutriquet de père. Sasuke Uchiha. Penser à lui, lui donnait la nausée. Comment diable sa petite princesse avait-t-elle pu tomber en admiration face à un tel criminel ? Dieu merci, elle en était très loin à présent.

A chaque fois qu'il devait se rendre de nouveau à New-York, Kizashi ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine haine et rancoeur pour cette ville. Elle faisait renaitre en lui des souvenirs qu'il aurait préféré oublier à tout jamais. Mais malheureusement, son assistante avait été contrainte d'avancer sa réunion à cause de l'arrivée impromptu d'un des futurs associés. Un gros billet. Il ne pouvait pas prendre le risque de le froisser, même s'il ne rêvait que d'une chose, rejoindre sa petite famille et profiter des jours ensoleillés de Los Angeles. Cependant son travail nécessitait sa présence, et c'est pour cette raison qu'il avait sautée dans le jet de la compagnie pour se rendre le plus rapidement possible dans son ancienne ville. Même s'il était très tard et que l'homme d'affaire mourrait de sommeil, il devait rester éveiller et étudier les derniers bilans de ses filiales et préparer un discours convaincant pour l'associé. C'est sans plus de rêvasseries que Kizashi se replongea dans ses dossiers, alors que les étoiles brillaient de toutes leurs clartés dehors, et que le commandant signalait l'atterrissage dans moins d'une heure.