Diamond - Old Magcon (EN RÉÉCRITURE)

CHAPITRE XI.

Quelque chose me tire de mes pensées mais je ne saisis pas ce que c'est, sur le moment. Le dôme qui m'entourait semble se dissiper peu à peu et des sons arrivent à mes oreilles.

— Thaïs, réveilles-toi bébé.

Je reconnais immédiatement Cameron. Malgré mes paupières lourdes, mes yeux s'ouvrent petit à petit et je remarque que je suis toujours en salle de classe, ce qui signifie que j'ai dormis pendant l'heure. Ceci explique le fait que j'ai trouvé cette heure très rapide. La lumière blanchâtre m'éblouie vite et je titube légèrement.

— T'es plutôt mignonne quand tu dors, sourit-il.
— Même quand je dors, tu arrives à être fan de moi, c'est fou ça. Je vais finir par penser que tu ne vis que par moi.

Restant là à ne rien dire comme étonné de ma repartie, je lui lance un clin d'œil parfaitement réalisé. J'ai gagné cette bataille, Dallas. En me dirigeant vers mon casier, quelqu'un adossé à ceux-ci m'attrapent fortement les poignets, me faisant tressaillir. Je fais face à un blond. Après entière analyse, je découvre qu'il s'agit de Samuel, cheveux décolorés. Il est vraiment très beau, comme toujours. Cette couleur lui va parfaitement bien.

— Tu veux quoi toi ? Me touche pas.
— Je voulais te voir.
— Tu m'as vu là, c'est bon tu peux partir.
— Tha...
— C'était pas une question. Maintenant, tu me lâches et tu ne m'adresses plus jamais la parole, merci.

Je me dégage rapidement de son emprise en le dédaignant du regard. Je n'ai pas vraiment l'intention de le pardonner, il a été trop loin, je trouve. Il s'est réellement comporté comme la pire personne possible. Je n'ai pas apprécié ses agissements, bien qu'il se soit défendu à ce sujet. Le proverbe ne dit-il pas 'ça passe ou ça casse' ? Cette fois-ci, ça a cassé, et quand le pot est brisé il est difficile de recoller les morceaux. Le papillon a voulu s'approcher trop près du feu et s'est brûlé les ailes.

***

Je décide de rentrer à pied, ça ne me fera pas de mal et le bus me fatigue. C'est pratique, certes, mais les odeurs de transpiration, les cris et autres m'embêtent plus qu'autre chose. Ce n'est pas comme si j'habitais vraiment loin, il me faut une trentaine de minutes entre le lycée et chez moi, je peux faire l'effort au-moins une fois. Puis, ça fera du bien à mon corps, un peu de sport. Soudain, mon portable se met à vibrer. C'est un message de Cameron.

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Messages :

Cameron🐒 :
T'es vraiment bonne quand tu dors.
[pièce jointe]

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Le connard. Il m'a photographié quand je me suis endormie. Il n'a vraiment que ça à faire de sa vie. S'en est presque dérangeant, il est à la limite du psychopathe. Heureusement, je viens d'arriver chez moi, je pourrais me reposer tranquillement sans avoir à penser à Cameron ou à Samuel. Enfin, c'est ce que je pensais avant de faire face à un homme – inconnu, évidemment – sur mon canapé. Le brun semble jeune et est plutôt mignon. Très mignon, même. Cependant, il est tout de même dans mon salon, assis, comme si de rien n'était.

— Non mais mec, tu fais quoi ici ? C'est une propriété privée, t'es pas chez ta mère ! T'es pas censé rentrer tranquillement et te siroter un jus d'orange dans mon salon !
— Mollo, tigresse, je suis effectivement non pas chez ma mère, mais chez ma tante. Allez, je t'en veux pas, sourit-il.
— Bon, t'as dix secondes pour quitter cette maison ou j'appelle les gendarmes !
— Mais t'es butée, c'est pas possible. Je te dis que je suis chez ma tante. Je suis Grayson, le cousin d'Haylee.