Timide .

Chapitre 18

Le jour fatidique est arrivé.

Notre dernier vrai jour ici. Notre dernier jour de vacances.

J'ai un peu envie de pleurer, comment est-ce que je pourrais avoir envie de quitter ce petit paradis terrestre ? Comment est-ce que je pourrais avoir envie de retourner à cette source de stresse quotidienne ? Tout est si beau et si bien ici, j'aimerais rester pour toujours. Faire ma valise me fais mal au coeur, mais je sais que si je ne la fais pas maintenant, je ne la ferais jamais.

- Qu'est-ce que je suis triste de repartir !

- Je sais, moi aussi, dis-je en soupirant.

Je jetai en boule mon dernier t-shirt avant de commencer à fermer la valise.

- Et vous allez continuer à vous voir ?

- Je sais pas, on en a pas parlé, mais bon ... j'aimerais bien quoi.

- Oulala !

- Ferme ta gueule, et si tu lui en parles je te coupe les seins ok ? dit Adriana en essayant de ne pas sourire.

- Oula non, pas mes deux amours, dis-je en éclatant de rire.

Dire qu'elle repart avec un mec. Et de l'université en plus.

- Tu vas enfin te taper Travis ce soir ?

- Adriana ! criais-je en lui lançant le premier truc que je trouvai à lui lancer.

- C'est bon, c'est bon, je suis désolée, mais j'ai pas pus m'en empêcher. Alors ?

- Mais non ! Comme si j'allais ... non !

- Oh c'est bon, fais pas comme si t'aimerais pas ça.

- Avec Travis ? Jamais de la vie. Désolée, mais ce mec c'est comme un stéréotype de Zac Efron dans High School Musical.

- Il chante et il danse ? dit-elle en riant.

- Non, c'est un sportif que tout le monde aime et toute les filles sont folles de lui.

- Et alors ?

- Et alors, il veut juste me baiser. Et je ne vais pas me laisser faire. Hors de questions que je sois obligée de baisser la tête quand je passerais devant lui.

- Tu lui as quand même fait une gâterie non ?

- Oui, mais ça compte pas, parce-que j'étais complétement pas moi-même.

- C'était l'appel de la bite.

- Vas te faire foutre. Vas plutôt t'occuper de celle de Mike au lieu de me les briser.

- T'inquiètes pas pour ça, je m'occupe bien de lui.

- J'en doute pas, mais je ne veux rien savoir merci. Et puis, on arrête de parler de ça, fais ta valise au lieu de t'occuper de mes histoires.

- Ok, ok, mais si tu finis par te le taper, je veux être au moins la troisième au courant.

- Troisième ?

- Bah oui, après lui et toi, parce-que si vous-même vous n'êtes pas au courant ça va être compliqué.

Je ne pouvais pas m'empêcher de rire.

- Ok, d'accord, je te le promet. Bon, je descends, j'ai complétement la dalle.

- Attend, je viens avec toi.

Je quittai mon lit, et me dirigeai vers la porte. Je fus surprise de voir Travis marcher dans le couloir, comme par hasard. Comme. Par. Hasard. Quand on parle du loup ...

- Hey Travis !

Je donna un coup à Adriana, c'était un reflexe. Cette connasse.

- On descend manger, tu veux venir ?

- Non-merci, j'ai déjà mangé. Je vais me reposer pour pouvoir fêter votre denrière soirée comme il faut, dit-il en nous souriant.

Merci mon dieu.

- Ok, à ce soir, dis-je en prenant Adriana par la main pour la trainer jusqu'à l'escalier.

- T'aurais dû voir ta tête putain, c'était tellement drôle.

- Je t'emmerde, espèce de connasse mal baisée.

- Alors là je ne te permet pas. Comment oses-tu dire ça ? Moi ? Mal baisée ? Alors là, je suis vexée.

- Désolée, je n'aurais jamais dû dire ça, je suis allée trop loin.

- Je préfère ça... Non mais je rêve.

On éclata de rire. Comment rester sérieuse avec elle et son air choqué ?

[...]

- Je veux pas partir bordel, dit Scott en se levant

- Qui voudrait retourner bosser ?

- Ou retourner à l'université, dis-je en soupirant.

- Bon, arrêtez de vous démoraliser, c'est notre dernière soirée ici, on est pas encore partit ok ? Alors levez vos cul, ou on va ratter la navette.

Je pris la main que Lucas me tendait et je me relevai. Il a raison, mais bon, c'est dur de ne pas déprimer. Demain à la même heure je serais dans mon pauvre dortoir à l'université, et ça, c'est vraiment triste.