Timide .

Chapitre 31

- Je suis vraiment désolée, je ... franchement, je suis choquée, vous deux dans un lit c'était le genre d'image que j'aurais préférée évitée d'avoir en tête.

- Oh ça va ... N'en parlons plus, vraiment, qu'est-ce que tu me voulais ?

- Travis et toi, ensemble, dans un lit, je ... ah mon dieu je suis choquée.

- Mais ferme-là Adriana !

Je regardai le couloir autour de nous, désert.

- Ok, ok, pas besoin de t'énerver ... En réalité, je venais juste voir comment tu allais, peut-être aller prendre un café, mais j'ai pu voir  que tu étais plutôt occupée.

- C'est bon, je vais ...

- Non, non, c'est bon, je dois bientôt aller en cours de toute façons. Mais ne crois pas que tu vas échapper à l'interrogatoire, laisse-moi me remettre de ce choc et ensuite je voudrais tout savoir ok ?

- Mais oui ...

- Aller, j'y vais sinon ton copain va me détester. N'oubliez pas de vous protégez, dit-elle en riant avant de partir.

- Ta gueule ! lui criais-je

Elle se retournai et me sourit.

Qu'est-ce qu'il vient de se passer mince ? Déjà que c'est dur pour moi, psychologiquement, de me réveiller avec Travis dans mon lit, alors si en plus Adriana nous surprend, je ne sais pas comment je vais survivre.

Des images d'hier soir me reviennent en tête, et un frisson me parcouru. Oui, ça m'excite, à quoi bon le cacher ? Je ne vais pas me juger moi-même, si ? Non. Non, parce-que c'est normal, ce genre de choses sont normales, je suis humaines merde. Et le truc des hormones et tout le reste, c'est sûrement vrai si c'est scientifiquement prouvé, alors voilà.

Je respirai un grand coup, et ouvris la porte de ma chambre. Il n'avait pas bougé, toujours allongé comme un putain de dieu au millieu de mon lit. Lorsqu'il m'entendit, il ouvrit les yeux, un grand sourire sur les lèvres.

- J'ai eu peur qu'elle t'enlève définitivement, me dit-il.

Je ne savais pas quoi répondre. Il, enfin je ... c'était trop compliqué dans ma tête, je ne savais pas quoi faire.

- Tu reviens au lit avec moi ?

J'haussai les épaules. J'étais réellement perdue.

- Aller, viens, si ça peut te rassurer, je ne tenterais rien, me dit-il en souriant.

Je savais très bien que je ne pouvais pas le croire, pourtant, je me retrouvai dans ses bras quelques secondes plus tard.

Un long moment de silence suivit mon retour dans le lit. Il passait sa main de haut en bas le long de mon bras, et ça avait le dont d'être vraiment agréable.

- Alors, qu'est-ce qu'il se passe entre toi et moi ?

Je relevai la tête vers lui, totalement prise de cours, je ne pensais pas qu'il était le genre de mec à poser cette question.

- Potes, sex friends, et si tu veux que nous soyons en couple je suis désolé de te dire que ça n'ira que dans un sens parce-que je ne suis pas ...

- Non, pas du tout, rien de tout ça. Enfin si, on est ami, et des amis ne dérapent pas comme nous avons dérapés hier.

- Les préliminaires ce n'est rien comparé à ce qu'on aurait pu faire en plus.

- Je ne veux pas imaginer ça. C'est déjà bien assez, et trop même. On est des adultes qui sont supposés contrôler leurs corps, et pas se jeter l'un sur l'autre dès que nous sommes tout les deux.

- Mais si on y arrive pas ?

- On va y arriver. On est pas les premiers à qui ça arrive.

- Tu es en train de me dire que c'était la dernière fois que toi et moi ...?

- Oui, l'ultime dernière fois.

- Mais je n'étais pas au courant, est-ce qu'on ne pourrait pas recommencer pour que je ...

- Travis !

- Ok, ok, c'est un non, j'ai compris. Mais pourquoi est-ce qu'on devrait se priver ?

- Parce-que

- Parce-que quoi ? Aller, donne-moi une bonne réponse, une seule bonne raison, vas-y.

- Tu baises avec tout ce qui bouge, lâchais-je sans réfléchir.

Il m'observa un instant.

- Tu n'as aucune preuve, next.

- Oh, aller, me prend pas pour une bille Travis.

- Je ne te prends pas pour une bille, une autre raison.

- Je ... Je ...

Putain, mais vite merde.

- Je n'ai pas de bonne raison à te donner Travis ? Oui c'est bien ce que je pensais.

- Ferme-là, je n'ai aucune raison à te donner en réalité, je fais ce que je veux de mon corps, et si je n'ai plus envie de te laisser m'approcher, alors tu ne m'approcheras plus, point.

Il me regarda un instant, avant de soupirer doucement.

- Très bien, aucun problème. C'est ton choix et je le respect. Plus de câlins, plus de bisous, plus de caresses, plus rien de tout ça.

- Fini.

- Finito.

- Terminado.

- Over.

- Done.

- Fini dans toute les autre langues que je ne métrise pas, dit-il en souriant.

- Très bien. Il faut que je me prépare, je dois retrouver Adriana avant mon premier cours.

Il se leva à son tour.

- Je vais y aller ...

Il enfila son t-shirt, son jeans, ses chaussures, attrapa sa veste et il était prêt.

- Bon, à plus tard alors, me dit-il en se retournant.

- A plus tard, dis-je en le regardant droit dans les yeux.

Aller, ça va marcher Tracy, tu peux le regarder sans fondre.

Il ferma la porte, et je tombai aussitôt à plat sur mon lit. Mais bordel, qu'est-ce qu'il m'a fait ce garçon ?