CONNEXION ( Terminé )

3 - Angoisse Constante.

Ma route s'arrêtait là, au beau milieu d'un bois. Le chemin s'arrêtait brusquement par quelques arbres empêchant le passage d'une voiture. Je déposai la voiture et coupai le contact. J'observais les lieux tout en restant à l'intérieur de celle-ci. L'endroit avait l'air calme.

Je sortis de la voiture et m'étirai le corps tout entier. Je secouais mes jambes, afin de les dégourdir un peu. Les nombreuses minutes à passer dans les bouchons m'avaient rallongé la route de deux heures, ce qui voulait dire, qu'il était déjà treize heures.

Par chance, avant de partir, j'avais pris de quoi grignoter. J'avais bizarrement pris goût à me goinfrer pendant l'attente. Je vidai rapidement ma vessie, bu une gorgée d'eau et verrouilla le véhicule. Je m'engageai ensuite sur le chemin, que je pouvais uniquement prendre à pied.

Quand je fus arrivé au bout de celui-ci, je découvris une maison abandonnée. Je fus surpris de découvrir, qu'elle ressemblait exactement à celle que je voyais dans mes rêves. Ce que je voyais la nuit était donc bien réel ? Cette découverte étrange me paralysa un instant. Et si tout ce que j'avais vu était bien réel ? Cela voudrait dire que dans cette maison se trouvait ma femme entourée de fous.

J'avalai difficilement ma salive, je ne me sentais absolument pas rassuré. Je sentis une crise d'angoisse monter et mes mains se mirent à trembler. Je pris une bonne inspiration, puis je relâchai mon souffle doucement. Je répétai l'action plusieurs fois, ce qui me détendit un minimum.

Ne voulant pas attirer l'attention au cas où quelqu'un vivrait ici, je décidai de faire le tour de la propriété. Quelques mètres plus loin, une odeur infecte pénétra dans mes narines. La puanteur était si forte, que j'eus l'impression d'avoir un œuf pourri au fond du gosier. Je sentis l'intégralité de mon estomac remonter et j'eus à peine le temps de me tourner que je vomissais.

Je n'avais jamais senti quelque chose d'aussi épouvantable. Je ne savais même pas comment c'était possible, de ne pas tourner de l'œil avec une odeur pareille. En dépassant le buisson, derrière lequel j'étais persuadé trouver la source de cet arôme répugnant. Je découvris trois corps, trois corps avec un stade de décomposition avancé.

J'aurais dû reconnaître cette odeur que je connaissais pourtant très bien, mais je n'avais jamais trouvé un cadavre aussi décomposé que ceux-là. L'identification était limite impossible, à la vue des vêtements, il semblerait que ce soit des hommes.

Je couvris mon nez à l'aide de mon t-shirt et me penchai vers le premier corps. En fouillant dans sa veste, je découvris un portefeuille. Je me redressai et ouvris celui-ci. Il s'agissait d'un homme au nom d'Elrick Standford, âgé de quarante ans, mais une autre carte attira mon attention. Sur la carte, il y avait marqué " Louisiane State Police " et on pouvait y voir que l'homme en question était au rang Master Trooper*.

— L'équipe de recherche envoyée par le directeur de la chaîne, me disais-je.

Je remis les papiers là où je les avais trouvés et continua mes fouilles. Il ne me fallut que peu de temps pour trouver ce que je cherchais réellement. Un Glock 22 semi-automatique de calibre 40, je n'étais pas sûr d'en avoir réellement le besoin, mais je préférai l'avoir sur moi au cas où. Mes années de service dans la police, m'avaient grandement apprit. Un lieu d'apparence saint peut-être l'endroit le plus dangereux du monde. Je pris les munitions se trouvant sur les autres corps et continua ma route.