13 - Réunion Familiale.

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 En peu de temps, j'étais de nouveau dans la maison. Sous l'emprise de Martha, ma femme n'avait aucun mal à faire ce qu'elle voulait de moi. Sa force était incroyable, je ne pouvais rien faire contre elle, donc c'était autant se laisser faire.

Nous arrivions dans une pièce, que je ne connaissais pas. Cela ressemblait à l'entrée principale de la maison, qui donnait sur un grand hall. La pièce était énorme et moins pourrie que les autres, malgré l'épaisse poussière, le planché était lui intacte.

L'avantage que j'avais à présent, c'est que je ne sentais plus cette odeur pourrie et désagréable. Ne pouvant plus respirer par le nez, j'étais tranquille. Joyce, ou du moins, Martha qui se trouvait dans le corps de ma femme, m'attrapa et m'installa sur une chaise, puis m'attacha.
Pour vous récapituler mon séjour en enfer, je l'ai passé constamment évanoui, ligoté à une putain de chaise en prenant de multiples coups dans le nez. Voici l'image du futur héro que je suis, si je parviens à me sortir, d'ici, vivant.

La Joyce démoniaque qui était avec moi se plaça sur une chaise en face de moi et s'attacha d'elle-même. J'entendis le craquement horrible du déboîtement d'épaule, afin qu'elle se ligote d'elle-même. Je grimaçai de douleur, c'était incroyable que le contrôle de Martha l'empêche de souffrir. Puis, une fois qu'elle avait attaché ses mains, elle remboîta son épaule comme si de rien était.


— Moi aussi, je fais ce genre de sport tous les matins, ironisai-je écœuré.


Le regard furieux de Martha s'estompa et Joyce revenait petit à petit à elle. Le fait que quelqu'un d'autre prenne le contrôle de son corps semblait incroyablement l'affaiblir. C'était dur de la voir souffrir autant et de ne pouvoir rien faire.

Soudain, une porte provenant de derrière moi claqua. Des bruits de pas se firent entendre, mais je distinguais quelque chose se faisant traîner au sol. Je n'arrivais pas à savoir ce que c'était, cela était bien trop bizarre. 

Il ne me fallut pas longtemps pour découvrir que ce qui traînait au sol n'était rien d'autre que Jeanne. Sa cheville qui avait une fracture ouverte, ne lui permettait pas de marcher normalement. Elle laissait donc glisser son pied qui était de travers et dont un liquide épais et noir s'échappait.

En relevant les yeux, le pire se présenta à moi. Son corps était inondé de sang. Je pouvais voir à travers, car un énorme trou se trouvait au niveau de son abdomen, laissant visible ses organes en bouillie. Ses cotes brisées ressortaient de part et d'autre de son corps, c'était humainement impossible d'être encore en vie. Mais en découvrant son visage, on comprenait bien qu'elle n'était pas elle-même et que Martha se chargeait de son corps.

Robert, ce qui serait mon géniteur était présent lui aussi. Toujours ce sourire débile et énervant collé au visage. À première vue, on ne savait si cet homme était complètement abruti ou psychopathe, mais les deux lui allaient bien. Cependant, il avait l'air très en colère, ce qui ne me rassurait pas sachant qu'il était très agressif.

Il s'avança jusqu'à moi et plaqua son visage devant le mien, m'exposant son sourire en pleine face. Je ne supportais pas ça, à chaque fois qu'il osait faire ça, j'avais envie de lui envoyer un coup. Malheureusement, à chaque fois qu'il faisait cette action juste devant mon visage, j'étais attaché. Je sentis une bouffée de nerf se propager dans tout mon corps. Je baissai le regard au sol, ne voulant pas regarder ce taré, mais il me releva la tête.


— T'as vu ce que tu as fait à maman, me dit-il.
— C'est toi, riais-je.


Cette vérité n'était pas bonne à entendre, ce qui l'énerva au plus au point. Il m'envoya un coup au visage et par chance, il ne visa pas le nez, mais l'œil. Le coup partit tellement vite et fort, que je tombais à la renverse avec ma chaise. Le choc du poing, puis de la chute au sol me sonna légèrement. Ma vision était devenu flou au niveau de mon œil droit, qui me lançait fortement.
L'homme me releva avec difficulté, son corps n'était pas dirigé, il avait donc moins de force qu'en temps normal. Joyce qui venait tout juste de reprendre ses esprits dans sa totalité pleurait. Je voyais le visage de ma femme en panique et cela me torturait le cœur.

Soudain, le corps de Jeanna s'affala au sol. Ses yeux ouverts me fixaient encore, on voyait dans son regard la douleur de ses derniers instants. Au moment où je relevais la tête, mon corps fit un bond, ce qui devait être Martha se tenait là devant moi. Elle me fixait, sans me lâcher un seul instant du regard, mais je ne percevais pas son visage, celui-ci était bien trop sombre.

Robert qui venait de se mettre à genoux auprès du corps de Jeanne, pleurait à chaudes larmes. L'homme suppliait sa femme de revenir, lui déposant de tendres baisers sur le visage. Cette vision faisait légèrement mal au cœur, car je me voyais moi si jamais Joyce mourrait.


— Elle est morte à cause de toi, dit Martha d'un air mauvais.

— C'est toi qui est responsable de tout ça, vieille folle, répondis-je en l'affrontant du regard.


Elle arriva à une vitesse incroyable et m'attrapa par le cou, qu'elle serrait incroyablement fort. Je sentis l'air me manquer et cherchai de mon mieux à le retrouver, mais en vain. Je ne pouvais pas mourir maintenant, ni de cette façon, pas avec tout ce que je venais de traverser, je n'avais pas le droit.


— Arrête, hurla Robert en pleurant.


Elle me lâcha subitement, son regard noir remplit de haine à mon égard me remplissait de frisson. Je récupérais mon souffle petit à petit, sous le regard terrorisé de Joyce qui ne disait plus rien. Martha s'avança jusqu'à elle et l'attrapa par les cheveux. En entendant les sanglots de ma femme, je ne pus m'empêcher de supplier cette folle de la laisser.


— Tu veux que je te fasse le mal que tu m'as fait ? me demanda-t-elle.
— Mais en quoi suis-je responsable de tes malheurs ? demandai-je complètement perdu.
— C'est à cause de toi que je suis diabolique, c'est à cause de toi que notre famille s'est brisée, grogna-t-elle.


Je ne comprenais absolument rien, en quoi pouvais-je être responsable de tout cela. Je ne me souvenais pas du moindre détail de mon enfance ici, je ne me souvenais pas de cette famille de taré. Ni de ma mère qui m'avait sauvé la vie à moi et Carl. Je lui demandais de m'expliquer, afin que je comprenne où elle voulait en venir.

Elle s'avança de nouveau vers moi, le corps exprimant une haine entière. Puis, elle vint déposer la paume de sa main sur mon front. Mes pupilles se dilatèrent et mon âme partit ailleurs.  


***

Enfin un instant où se retrouve tous les personnages de connexion =)

Que pensez vous de ce chapitre ? 

Trouvez vous que Nate à raison de tenir tête à Martha ?

Un petit vote fait toujours plaisir *.*

CONNEXION ( Terminé )Where stories live. Discover now