CONNEXION ( Terminé )

5 - Sous Contrôle.

Joyce ne me répondait plus, elle ne me regardait même plus. Je lui posais encore et encore la même question : " Qui arrive ? ", mais rien. Elle regardait le sol, elle ne bougeait pas, elle ne disait rien. Comme si, elle s'était endormie tout en étant debout.

Soudain, elle releva la tête. Son visage était devenu très pâle. On pouvait voir ses veines ressortir et je fus surpris qu'elles soient de couleur noire. Son regard était devenu très sombre, il n'inspirait rien de bon. Elle me fit un sourire terrifiant et je découvris une dentition pourrie qui me répugna. Un rire incroyablement fort et diabolique se fit entendre. Elle riait, elle riait de toutes ses forces, la situation l'amusait.

— Joyce, ce n'est pas le moment de t'amuser de la situation, il faut qu'on y aille !

— On ira nulle part Nate, répondit-elle dans un grognement inhabituel.

— Joyce ? Demandais-je tout en sachant très bien que ce n'était plus elle.

— Joyce s'est absentée mon petit, il n'y a que toi, et moi...

A peine, cette chose avait fini sa phrase, qu'elle se jeta à mon visage. Mon corps bascula et je tombai à la renverse. Une fois au sol, je ne trouvai pas le temps de me relever, qu'elle se jeta sur moi. Je sentis ses mains enlacer mon cou. Elle serra de plus en plus fort. L'air me manquait, je me débattais du mieux que je le pouvais. L'arme que j'avais en ma possession avait glissé en dessous d'un meuble, ce qui m'embêtait légèrement.

Je ne voulais pas lui faire du mal, mais ce n'était pas celle que j'aimais qui se tenait sur moi en ce moment. Je mis mes mains sur ses épaules et la poussa du mieux que je pouvais. Dès que son emprise fut dégagée de moi, je me remis immédiatement debout. Quand elle se releva à son tour et qu'elle se tourna vers moi, son regard était encore plus sombre. Elle ne riait plus, mais un grognement s'échappait de sa bouche.

Elle prit un couteau et se mit à hurler. Mes yeux fixèrent l'objet tranchant qu'elle tenait entre ses mains. Il fallait que je me défende à tout prix. Je cherchai autour de moi, mais rien. Joyce commença à courir pour se jeter sur moi, je me décalai une première fois, afin d'esquiver la lame tranchante du couteau. Mais, elle revint à la charge immédiatement. Appuyées contre un meuble qui se tenait derrière moi, mes mains tombèrent sur un objet suffisamment lourd pour la stopper.

Au moment où elle arriva à ma hauteur, j'empoignai l'objet et l'envoyai sur elle. Ce n'est qu'à cet instant, que je découvris ce que j'avais dans les mains. La petite hachette se retrouvait plantée sur le corps de ma femme, juste au-dessus du cœur. Mes mains tremblaient et tout mon corps les suivit.

— Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Me demandais-je.

Je me laissai tomber à genoux, à côté du corps sans vie de celle que j'aimais. Les veines noires disparaissaient doucement et son teint de pêche revenait progressivement. C'est à cet instant que je fondis en larme. Je pris dans mes bras le corps inerte de ma femme. Je venais de tuer ma seule raison de vivre, mais pourquoi.

J'étais resté comme ça pendant un long moment. Tenant ma femme dans mes bras, tout en sentant son sang couler sur mes doigts. Je me noyais dans un sanglot, j'étais inconsolable. Je sentais mon cœur se déchirer morceau par morceau.

Après au moins une bonne demi-heure, je déposai un tendre baiser sur le front de ma femme. Puis je déposai son corps doucement contre le sol. Je me mis debout et pris route vers la sortie. Avant de passer la porte de la pièce, je me retournai une dernière fois pour regarder ma femme.

Mon cœur rata un battement quand je découvris qu'elle n'était plus là. Ma respiration s'accélérait sans que je puisse faire quoi que ce soit. Je sentais que des gouttes de sueurs commençaient à couler le long de mon visage. J'avalais difficilement ma salive, je ne me sentais pas bien. Mais où était-elle passée ?

Un rire diabolique raisonna dans la maison, ce qui ne m'aida pas à aller mieux. J'avais l'impression que le rire sortait de tous les côtés de la maison. Je me retournais sans cesse, je n'étais absolument pas serein. Elle le savait et elle en jouait.

— Pourquoi tu as voulu me tuer Nate ? demanda-t-elle sérieusement.

Sa voix était vieillie et cassée. On sentait une assurance incroyable à chaque fois qu'elle prenait la parole. Aucune peur ne se faisait voir dans ses mots. Je savais que ce n'était pas Joyce, mais je n'arrivais pas à me le persuader totalement. Physiquement elle était bien présente, c'est ce qui se trouvait en elle qui n'était pas normal. Cela me déstabilisait encore plus, mais je lui répondis quand même.

— Je ne veux pas te tuer, mais je veux récupérer Joyce.

— Joyce est à moi maintenant ! Par contre, tu m'as fait très mal, hurla-t-elle.

Soudain, le bruit d'une tronçonneuse se fit entendre. Au même moment où je me retournais, elle se tenait fasse à moi et brandissait l'engin en marche en direction de ma tête. Mon premier réflexe fut de mettre ma main devant celui-ci, afin de me protéger un minimum.

Un cri de douleur s'échappa de ma bouche, j'hurlai de toutes mes forces. Je sentis la chaîne de la tronçonneuse me briser l'os du poignet. Mon propre sang me gicla au visage et je vis ma main tomber à même le sol. Celle qui était la cause de la perte de ma main ricana bêtement devant moi. La colère était tellement importante, que j'eus envie de me relever et de la frapper jusqu'à ce qu'elle perde connaissance. Mais la douleur était tellement importante, que ma vision devint soudainement floue. Ma respiration était lourde par la douleur, douleur qui envahissait mon corps tout entier. Etant incapable de la supporter, en l'espace de quelques secondes, mes yeux se fermèrent.

***

Et voici le chapitre 5 de connexion. L'action, l'angoisse, l'incompréhension, un chapitre tout en rebondissement. Court je sais, mais les chapitres s'organisent par situation dans cette histoire, ne vous inquiétez pas, il y aura souvent des variations dans la longueur.

Qu'avez vous pensez de ce chapitre ? 

J'ai besoin de votre avis en ce qui concerne la description de la Joyce Diabolique et la Joyce normal. Comment les trouvez-vous ?

Un petit vote fait toujours plaisir :p.

Hésitez pas à partager l'histoire :).

Un grand merci à mon correcteur qui n'est jamais complimenté pour son travail ( effectivement 10 hours, connexion et les psychopathes font leur show ) encore merci pour tout le temps que tu me consacres *.*