20 - Retour à la réalité.

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  Je me réveillai doucement, mes yeux n'arrivaient pas à s'habituer à la lumière. L'endroit était horriblement clair et aveuglant. Malgré ma vision floue, je distinguais une personne s'approchant de moi, c'est en entendant le son de sa voix que je compris que c'était Joyce. Elle débitait un flot de paroles ininterrompu, je la connaissais par cœur, quand elle était comme ça, c'est qu'elle avait réellement eut peur.


— Joyce, je t'aime, lui dis-je en la coupant.


Ma vision qui était enfin stabilisée, je découvris un magnifique sourire sur son visage. Elle était belle, encore plus belle qu'avant. Je savais que j'avais de la chance d'avoir une femme comme elle dans ma vie, mais j'en étais encore plus persuadé aujourd'hui. Je n'avais personne à envier, j'avais tout ce dont j'avais besoin dans ma vie.

Mon regard se dirigea vers ma main, main qui n'était plus. Je levais mon avant-bras et regardais le bandage qui entourait mon moignon qui remplaçait ma main. Je regardais ensuite Joyce, qui ne perdit pas de temps pour m'expliquer.


— Quand on a rejoint ton frère en bord de route, tu n'étais pas bien. Tu as relevé la manche de ta chemise et tu t'es évanoui. On a découvert à ce moment l'infection que tu étais en train de faire. L'avancement de l'infection aurait causé une septicémie si on ne t'avait pas amputé la main, annonça-t-elle.

— En même temps, je ne sais toujours pas comment on m'avait remis la main en place après que tu me l'as gentiment découpé à la tronçonneuse, répondis-je avec un sourire béat.
Je lus la tristesse sur son visage à ce moment. Quel con j'étais, pourquoi lui reprocher ça, même en rigolant, je n'avais pas assuré. Je m'excusais et lui pris la tête pour l'avancer jusqu'à moi et l'embrasser.


La porte s'ouvrit, ce qui stoppa notre instant de tendresse et je découvris mon petit frère s'inviter dans la pièce. Un sourire jusqu'aux oreilles, que je lui rendis sans hésiter une seule seconde, j'étais tellement content de le voir. C'était bien la seule personne de notre famille qui était réellement normale.


— Alors là Nate, je pense que nous allons devoir nous voir souvent, afin que tu me racontes ton aventure, annonça Carl.
— Oh tu sais, je ne crois pas que savoir tout ça est important, répondis-je.
— T'es malade, tu connais notre histoire Nate. Toutes les questions qu'on se pose depuis qu'on est gamin, tu ne peux pas me laisser dans l'ignorance !
— Tu sais, je ne suis pas sûr que j'aurais voulu savoir tout ça en y repensant, avouai-je. Mais si cela est ton souhait, je te l'expliquerai, répondis, je souriant.


Quelqu'un frappa à la porte et j'invitai la personne à entrer. Je découvris avec surprise mon ancien colonel entrer dans la pièce. Il s'avança jusqu'à moi d'un air sérieux, mais à la fois gêné, il ne semblait pas savoir quoi dire. Je le débarrassais donc de cette charge en prenant la parole en premier.


— Je ne m'attendais pas à vous voir ici colonel, mais je suis heureux de vous voir, annonçais-je sincèrement.
— Je dois avouer que je ne m'attendais pas à apprendre quelque chose d'aussi glorieux sur vous Sergent Calder !
— Sergent ? demandais-je.
— Je me suis entretenu avec le gouverneur et nous serions enchantés de vous retrouver dans nos services. Vous ne serez plus au même poste qu'avant, mais vous êtes un bon enquêteur et vous l'avez prouvé une fois de plus. Je pense que votre dette est payée... Je vais vous laisser en famille Calder, prenez le temps qu'il vous faut pour nous rejoindre, votre bureau vous attend.


Sur ces derniers mots, il quitta la chambre. Je n'en revenais pas, mais je ne pouvais être plus heureux. Mais, deux questions me trottaient dans l'esprit et je ne pus m'empêcher de les poser.


— Dites moi, premièrement, on est quel jour et ensuite où est Martha ?
— Euh, on est le dix-huit octobre Nate, répondit Carl.


Quoi ? Je sentis mes yeux grossir sous cette annonce, je croyais même qu'il allait sortir de ma tête. J'avais passé un peu plus de trois mois dans cette baraque pourrie, mais comment cela était possible ? 


— Comment ai-je pu passer autant de temps dans cette maison ? Surtout avec un bras infecté ce n'est pas possible.
— Nate, il n'y avait rien de normal dans cette maison. Explique-moi comment on a fait pour ne pas mourir ? Tu sais très bien qu'il y a des choses qu'on ne pourra pas dévoiler au grand public, expliqua Joyce.


Elle avait raison, le monde nous croirait fou si on expliquait notre expérience. Il n'y avait pas plus tordu par les cheveux que ce que nous venions de vivre. Le métier de journaliste de ma femme et le mien dans la police faisaient qu'on était les premiers à savoir qu'on ne pouvait pas tout dire. Expliquer un sujet dans sa totalité aussi tordu que cela puisse être, pourrait pousser certaine personne dans la folie et chambouler le monde.


— Et Martha, demandais-je ensuite.
— Elle est complètement à l'ouest. Son corps à été possédé pendant tellement longtemps qu'elle n'a pas grandi. Vu qu'elle n'a pas géré son corps depuis l'âge de cinq ans, elle agit comme une petite fille de cinq ans.
— Je veux la voir, m'écriais-je.  

***

Hey, on approche de la fin de cette histoire. Enfin sortit de l'enfer, la vie normal reprend ou du moins elle semble.

Pensez vous ce chapitre réel ? 

Est ce que Martha va être elle même ? 

Un petit vote fait toujours plaisir *.*

CONNEXION ( Terminé )Where stories live. Discover now