8 - Incomprehension.

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Quand la porte s'ouvrit, je découvris Joyce, que j'étais sensé avoir tuée quelques jours plus tôt. Immédiatement, je me levais du lit et allais me plaquer contre le mur. Comment était-ce possible ? Que faisait-elle là ? Surtout que c'était bien elle, et non cette chose bizarre, qui était en elle la dernière fois.

Quand elle me vit, elle se dirigea rapidement vers moi et vint se blottir dans mes bras. Je mis un instant avant de l'envelopper de mes bras à mon tour. Etant un couple très fusionnel, elle ressentit immédiatement, que quelque chose n'allait pas. Elle se détacha et plongea son regard interrogateur dans le mien.

— Qu'est-ce qui se passe Nate ? Tu n'es pas toi-même.. Elle t'a eu aussi ? demanda-t-elle.
— Il tu veux dire, c'est lui qui m'a amené ici, mais ce n'est pas pour ça que je suis bizarre Joyce, répliquais-je.
— Oh ça va alors... Explique-moi ?

Ça va alors ? Mais était-elle sérieuse ? Mon visage se pétrifia par sa réponse. Je sentis sa gêne, je ressentais presque tous les sentiments de ma femme, mais je n'avais pas compris. Avait-elle pris l'habitude de vivre avec ces fous ou l'était-elle autant à présent ?

— Ça va ? Joyce, tu te moques de moi là j'espère ? Je ne pus me retenir de lui dire. Puis, je t'ai tuée... Il y a plusieurs jours, comment... Comment est-ce possible ?

Elle ferma les yeux et baissa la tête, comme une personne n'ayant plus aucune échappatoire. Comme si, me dire la vérité était horrible. Je n'avais jamais vu ma femme comme ça avec moi, et je n'appréciais pas vraiment. Je me sentais de trop, voir inutile, comme si j'avais été la cause de ses problèmes.

— Nate, je ne sais pas si tu vas me croire, mais il faut qu'on en parle avant qu'elle arrive...

Elle, encore une fois, et je ne savais toujours pas qui c'était, de qui elle parlait. Comment pouvais-je être sur mes gardes d'une chose, d'une personne tout en ignorant qui ou quoi ? Mon visage trahissait mon incompréhension, on lisait parfaitement que je ne comprenais vraiment rien à ce que je vivais.

— Tu n'es pas ici par hasard Nate, tu le sais ça ?
— Je pense que je l'ai compris à force, d'ailleurs qui m'attend ?

Soudain, le bruit d'une porte se fit entendre. Elle ne trouva donc pas le temps de répondre à ma question et se pressa.

—Elle m'a laissé une chance de te sortir d'ici, ne traînons pas, elle pourrait changer d'avis, viens !

Ni une, ni deux, elle m'attrapa le bras pour me faire sortir. Cependant, il était hors de question que je parte sans le journal, je voulais en savoir plus. Je repartis dans la cellule et pris le journal que j'avais remis sous les couvertures.

Joyce me fit signe de me dépêcher, elle commençait sérieusement à paniquer. Elle déambulait à toute vitesse dans les couloirs sombres de l'endroit et je la suivais sans m'éloigner. Soudain, elle se stoppa, comme si un mur se tenait devant elle et que celui-ci l'empêchait d'avancer. Elle restait silencieuse et fixait sans même cligner des yeux.

— Joyce ? Demandai-je.
— Cours Nate, dépêche-toi de partir elle arrive, je le sens, annonça-t-elle le regard vide.
— Mais Qui ? Hurlai-je.

Je n'en pouvais plus de rester dans l'ignorance, de ne pas savoir de qui on me parlait. Je voulais bien être compréhensif, mais je méritais d'en savoir un peu plus. Lui tournant le dos, je me frottais le front, je réfléchissais et c'est à cet instant que j'ai compris.

Au moment où je m'étais retourné, il était déjà trop tard, elle n'était plus elle-même. Le regard sombre, les veines noires et le sourire diabolique, tenant dans sa main un bout de bois assez imposant. C'était donc ça, c'était ce changement qu'elle appelait " elle ", c'était la chose qui la transformait.

Je n'eus pas le temps de réfléchir à quoi que ce soit, de penser à m'enfuir, que le bout de bois vint s'écraser sur le sommet de mon crâne. La puissance du coup raisonna à l'intérieur de ma tête, une douleur intense m'envahissait. Je sentis mon corps tout entier s'effondrer et l'espace d'un instant, ma vision n'était plus.

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Voici le chapitre huit, desolee pour le retard
Mais je n'ai pas mon ordinateur à portée de main.
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CONNEXION ( Terminé )Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz