17 - Folie Meurtrière.

141 32 1
                                    

Après plus d'une heure de recherche, je venais de retrouver Robert et Joyce, les deux étaient dans la cave et faisaient le moins de bruit possible. Joyce m'expliqua qu'il n'y avait plus aucune emprise sur Robert depuis que Martha m'avait fait découvrir certaine chose, qu'ils ignoraient.

Cependant, je n'arrivais pas à lui faire confiance. De ce que j'avais vu et lu, cet homme était mauvais de nature. Je pris ma femme dans mes bras et la serrai avec force. J'avais besoin de sentir son corps contre le mien, cela réchauffait le cœur et me faisait un bien fou.

Dès que j'eus fini de me ressourcer par ce simple moment de douceur, je me tournai vers Robert. L'homme regardait ses pieds, le regard vite. La mort de Jeanne l'avait anéanti, du moins j'avais l'impression. Je pris ma femme dans mes bras et la serrai avec force.


— Je pense que nous avons des choses à nous dire vous et moi, annonçais-je sèchement.
— Comme tu voudras, me répondit-il.


D'un mouvement lent et sans envie, il s'avança jusqu'à la table et s'installa sur le banc en bois. Il me fit signe de le rejoindre en compagnie de Joyce et nous nous installions en face de lui. J'étais surpris de voir que son sourire n'était plus, son sourire détestable qui me donnait envie de lui exploser la gueule à chaque seconde.


— Alors déjà avant tout chose merci pour ça, dis-je en montrant mon œil. Maintenant, je sais que vous avez fait quelque chose Robert. Que vous cachez en vous un lourd secret, profitez de cette accalmie pour vous libérer avant qu'il ne soit trop tard.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, dit-il en fuyant mon regard.


Là s'en était trop, j'allais me le faire ! Je me levai furieux et fis le tour de la table. J'attrapais par le col ce qui était mon géniteur et je crois bien la cause de tous nos malheurs. Je le relevais de son banc pour le mettre à ma hauteur et plongea mon œil furieux dans les siens.


— Écoute moi bien espèce d'enfoiré, tout ce que je vis à l'heure actuelle, tout ce que tu fais vivre à ma femme, mais également à Jeanne et Martha, je suis sûr et certain que c'est à cause de toi. Qu'à tu fais au frère de Jeanne ?
— Je.. Je.. Je voulais juste la protéger...


Sa réponse de cul serré m'énerva une fois de plus et je le jetais au sol. J'avais envie de le frapper à coup de pied, mes nerfs me lâchaient, j'allais littéralement péter un gros câble. Il fallait qu'il parle avant que mon cerveau disjoncte.


— Dis moi ce que tu as fait à Charles ! Car cette connexion que Martha à fait entre elle et moi m'a montré des images qu'elle ne peut pas avoir dans ses souvenirs, donc dis-moi !


Ne le voyant pas répondre, je m'apprêtais à lui envoyer mon poing en pleine figure, mais un cri venant de Joyce me stoppa. Elle me demandait d'arrêter, elle n'aimait pas me voir violent. Parfois, je ne comprenais pas cette femme, après tout ce qu'il nous avait fait, elle aurait pu me laisser lui mettre un pain. Elle s'avança jusqu'à Robert et s'agenouilla, puis lui parla avec douceur ce qui m'énerva une fois de plus.


— Robert, nous ne sommes pas là pour vous juger, mais à cette heure, vous avez déjà tout perdu. Vous ne pensez pas que laisser la vérité éclater au grand jour vous libérerait ? 


Finalement, la douceur avait l'air d'avoir un impact sur cet homme. Je ne savais pas d'où Joyce sortait cette sagesse en elle, c'était peut-être à cause de ça que son âme était pénétrable et que l'esprit prenait le contrôle de son corps. Elle vint jusqu'à moi et se blottit contre mon corps, je resserrais mon étreinte et attendis que l'homme prenne la parole.


— Cela s'est passé pendant que Jeanne était à l'hôpital. Charles s'était présenté chez moi, car c'est ma maison, je la tiens de mes parents et elle avait appartenu à mes grands-parents avant. Il me demandait de laisser Agathe, qu'il voulait la retrouver elle avec l'enfant qui était le sien, il fit une pause, l'émotion le gagnait. Je ne supportais déjà pas l'idée qu'il ait pu violer Jeanne avant que je la connaisse et j'ai pété les plombs. Je l'ai emmené dans la petite salle qui se trouve au bout du tunnel et je l'ai battu à mort. J'étais dans une transe indescriptible et pour que Jeanne ne le sache pas, je l'ai découpé et nous l'avons mangé petit à petit...


Un, deux, trois... Et voilà que je lâchais la totalité de mon estomac sur le sol déjà bien crado. Ma femme avait une main sur le buste et l'autre devant la bouche, elle retenait son estomac du mieux qu'elle le pouvait. Comment pouvait-on en arriver à un stade de folie pareil ? Je n'en revenais pas. 


— J'ai par la suite rejeté cette gamine qui était le fruit d'un inceste, elle était le diable en personne. Je l'enfermais donc dans cette même pièce et depuis ce temps, elle est démoniaque.
— Vous ne vous rendez même pas compte que vous avez gâché la vie de cette gamine qui était normal ! Je l'ai vu dans la vision, j'ai tout vu, jusqu'à sa possession final ! Vous avez ruiné la vie d'une enfant et qui plus est celle de votre femme !


Suite à ma phrase, je lui jetais le journal intime que j'avais trouvé plus haut et que j'avais pris avec moi. Jeanne avait laissé Robert croire à des choses qui l'avaient poussé à la faute. Elle avait autant de responsabilité que lui dans cette histoire, mais le geste de Robert était inadmissible.


— Agathe ne vous a jamais aimé ! Elle aimait son frère et ce rapport qui a donné cette petite fille était désiré ! Tout est écrit de sa main dans ce journal, si seulement vous aviez regardé plus loin que le bout de votre nez, vous auriez su !


L'homme qui ne me croyait pas ouvrit le journal et découvrit de lui-même ce secret que sa femme lui cachait depuis quarante ans. Aveuglé par son amour, il n'avait pas vu que celle qu'il aimait ne ressentait rien pour lui. Mais n'ayant plus aucune nouvelle de son frère Charles, elle avait décidé de vivre selon les règles, mais sans réels sentiments

Soudain, la porte qui menait à la cave s'ouvrit dans un raffut faisant bondir tout le monde. Elle, non ! Ils étaient de retour.  

***

Et voici le chapitre 17, on approche grandement de la fin =). Robert est le seul fautif de l'histoire au final, on comprend mieux ce qui c'est réellement passé.

- Vos avis ? 

Un petit vote fait toujours plaisir =)

CONNEXION ( Terminé )Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon