15 - Affrontement Verbal.

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Je me réveillai doucement et je fus étonné de découvrir que je n'étais pas ligoté. Je fus même surpris de sentir que je n'étais pas sur quelque chose de froid, ni de dur, cela était plutôt doux et moelleux. J'ouvris difficilement les... Enfin non, j'ouvris difficilement un œil. Je portais ma main jusqu'à celui que je n'arriverais pas à ouvrir et constatais sans grande surprise le gonflement. Le coup-de-poing que Robert m'avait envoyé avait laissé des séquelles. 

Je me redressai et observai les lieux d'un œil attentif. Je me trouvais dans un lit, qui était étrangement proprement, ce qui m'étonna. La chambre n'était pas en ruine comme le reste de la maison, étais-je toujours dans cet endroit ou avais-je bougé ? 

Joyce n'étant pas présente dans la pièce, je me levai du lit et me dirigeai vers la porte. Je tendis une oreille contre celle-ci, afin de percevoir quelque chose, mais un calme plat régnait. J'ouvris la porte d'un geste plus ou moins hésitant, je ne savais pas pourquoi, mais je sentais qu'il allait encore m'arriver quelque chose.

Je passais doucement la tête dans l'entrebâillement de la porte pour pouvoir observer l'extérieur. Je tombai sur un long couloir, sombre et déglingué, ce qui m'annonçait que je n'avais pas bougé, mais où était Joyce ? 

Je mis un pied dans le couloir et commençai à avancer tout en longeant le mur. Pas de cri, pas de tronçonneuse, aucun bruit ne se faisait entendre. Je ne savais pas si cela devait me rassurer ou me faire encore plus peur. En arrivant à un balconnet, j'avais vu sur le hall d'entrée. Le corps de Jeanne gisait toujours sur le plancher de la pièce, mais il n'y avait personne d'autre.

En me tournant pour continuer ma route, je tombai face à face avec Martha, ce qui me fit faire un bond. Ses longs cheveux noirs masquaient une bonne partie de son visage démoniaque. Elle ne bougeait pas, mais je sentais son regard figé sur moi.

Je reculais d'un pas lent, je n'aimais pas la savoir aussi près de moi, elle était dangereuse après tout. Quand elle découvrit que je reculais, elle riait, puis d'un geste de main et je ne sais pas de qu'elle façon, elle m'expédia a l'autre bout du couloir. C'est un mur qui stoppa mon corps dans son élan, le choc était dur une fois de plus, je n'en pouvais plus. J'avais l'impression que mon corps tout entier allait se briser.

Elle s'avança rapidement jusqu'à moi et m'attrapa par les cheveux. Dans ma tête, je n'espérais qu'une seule et unique chose :" ne tape pas dans le nez, ne tape pas dans le nez ! ". Cette phrase tournait en boucle. Il est vrai que j'aurais plutôt dû me dire " Ne me tuer pas ! " Mais non.
Son regard perçant transperçait mon œil, qui devait être rempli de peur, mais je ne disais rien. On sentait dans son regard une multitude de haine, une rage intense qui devait lui déchirer l'intérieur.


— Pourquoi est-ce que tu t'en prends à moi et ma femme ? demandai-je.
— Tu sais pourquoi ! Tu as vu ce que tu m'as fait, je t'ai tout montré, répliqua-t-elle sèchement.
— Je ne t'ai jamais rejeté, je n'étais qu'un enfant. Ce n'est pas moi qui te mettais dans l'ombre, mais Robert, voilà ce que j'ai vu !


Soudain, elle se mit à rire. Son rire était encore plus impressionnant que son regard. Je me relevai doucement, afin de lui faire face. Je voulais entretenir une conversation avec elle, même si cela devait l'énerver, il fallait que la vérité éclate.


— Qui est en toi ? Qui est en toi pour que tu arrives à me faire voir ta propre naissance ? Je m'avançai jusqu'à elle, la pris par le cou et la plaquai contre le mur. Qui te pousse à agir de cette façon ? À être aussi cruelle ? 


Je ne savais pas qu'elle mouche venait de me piquer, ni d'où le courage m'était venu, mais en réalisant ce que j'étais en train de faire. J'ai rapidement compris que j'allais le payer très cher. Je fus surpris de constater qu'une lueur de douceur s'installa dans ses yeux un court instant.


— Aide moi Nate, annonça-t-elle rapidement.


Mais cela ne dura pas, le côté démoniaque revint soudainement et je me sentis partir dans les airs. Mon corps passa au-dessus de la rambarde de l'étage et mon corps vint s'écraser sur une table du rez-de-chaussée. Récapitulatif de mon état s'il vous plaît, j'ai une main rafistolée, un œil au beurre noir gonflé, le nez explosé et je venais à l'instant de perdre mon dos.

Le choc venait de me couper le souffle, avec difficulté, je fis basculer mon corps doucement. Je me retrouvais sur le côté pour ensuite être à plat ventre. J'essayais de me redresser du mieux que je le pouvais. La douleur m'avait coupé le souffle, j'essayais de respirer au mieux, mais j'avais l'impression qu'à chaque gonflement de mes poumons la douleur augmentait.


— Comment peux-tu oser me dire que tu n'es responsable de rien, dit une voix venant de derrière moi.


Je me mis debout, sans réussir à me tenir droit. Je n'avais presque plus de force, chaque mouvement me faisait mal à un endroit du corps. J'étais déjà faible physiquement à cause de ma dépression et de ma perte de poids, mais prendre un mur toutes les deux heures ne m'aidait pas à retrouver des forces. Je me tournai, afin de pouvoir affronter ce qui était techniquement ma demi-sœur, puis lui répondit.


— Car je l'ai vu Martha...


Le fait que je prononce son prénom n'avait pas réellement l'air de lui plaire, mais il fallait que j'arrive à lui faire entendre les choses. Une force surnaturelle la contrôlait-elle aussi, elle vivait grâce à Martha, j'en étais persuadé. Je poursuivis ensuite mon explication.


— La petite fille que j'ai vu dans cette vision que tu m'as envoyé était toute gentille, elle ne demandait que de l'amour et Robert lui la rejetait. J'étais bien trop petit pour comprendre les choses, mais je ne sais que ça sur notre relation frère et sœur. Je sais aussi que Robert n'est pas ton père, mais je ne suis en rien responsable de tes malheurs. Je sais que tu n'es pas mauvaise, combat cette chose en toi, pousse là à partir, hurlais-je.


La colère envahit le corps de Martha, un hurlement diabolique sortit de son corps frêle. Un vent s'agita dans la maison, faisant voler la poussière et trembler les meubles. Tout était si fort, que je peinais à rester debout, mes pieds glissaient sur le plancher, je n'arrivais plus à garder les yeux ouverts.

Quand tout se calma, j'ouvris les yeux, mais elle n'était plus là. Je regardais autour de moi, surpris de ne pas m'être fait tabassé ou tué. Mais j'étais bien seul, seul dans un silence glacial et angoissant.  

***

Hey hey, comme je l'avais dis, l'histoire avance plus rapidement pour que je puisse publier celle que j'écris en ce moment juste derrière =). 

Que pensez vous de cette confrontation assez explosif ? 

Pour vous est ce que Nate à raison de l'affronter de la sorte ? 

Pensez vous que cette façon de faire peut être bénéfique ?

Un petit vote fait toujours plaisir *.*

CONNEXION ( Terminé )Where stories live. Discover now