Ma fille, ma vie

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PDV Aïcha
Ramatoulaye Zahra est le prénom de ma fille, à l'honneur de ma défunte mère. Je lui ai donné mon nom de famille. Le temps a beaucoup passé et aujourd'hui, elle a 6ans.Je me rappelle encore du jour où j'étais tombée enceinte, j'étais dévastée.
Je m'étais même pas remis de mon viol que la nouvelle me tomba dessus. Je croyais que j'allais mourir. Heureusement que Badara était la. Il m'a soutenu bien plus que ne l'a fait ma propre soeur.Durant toute la période du viol,de ma grossesse, et les deux premières années suivant la naissance de ma fille, il a été là, me soutenant sur tous les plans.
Il s'était s'occupé de la plainte et des recherches et il m'a promis au nom de ce qu'il avait de plus cher qu'il allait retrouver Édouard tôt ou tard avec ou sans l'aide de la police. Penda avait voulu que j'avorte prétextant qu'il était hors de question qu'elle entretienne une bouche de plus dans sa maison. Heureusement que Badara a été mon défenseur:

_Aïcha n'avortera pas.Personne n'ôtera la vie à cet enfant qui n'est coupable de rien. Aïcha ne le veux pas et moi aussi d'ailleurs. Et si c'est pour l'argent que tu le dis,je m'occuperai personnellement de lui

_Tu ne comprend pas Badara,je te le jure,je ne l'ai dis que pour son propre bien. Quel homme voudrait d'une femme salie et en plus avec un enfant sur le dos??

_Penda,cria Badara, je t'in.....

_S'il te plaît Barada,ne vous disputez pas à cause de moi.Penda di je à l'adresse de ma soeur,je veux garder mon enfant.

J'étais très triste par les dires de ma soeur mais bon elle a toujours été comme sa avec moi donc je m'en fait pas trop.
Après la naissance de ma fille, Badara m'avait interdit de travailler de nouveau. Il s'est occupé de tout,ma fille ne manquait absolument de rien.Penda était furieuse mais elle n'y pouvait rien.Cependant,elle ne se gênait pas pour me rappeler que j'étais dans sa maison et que Badara était son mari, pas le mien.
Deux ans après la naissance de Ramatoulaye, Badara a dû rentré en Amérique me promettant qu'il m'enverrai de l'argent chaque mois pour l'éducation de ma fille. Je lui en suis très reconnaissante.
Quelques semaines après son départ,Penda recommença à me rendre la vie dure.Elle disait que sa maison n'était pas un pensionnat et que je devais payer le loyer et participer aux dépenses de la maison. Donc j'ai dû recommencer à travailler. Je devais travailler très dur pour m'occuper de ma fille, j'ai commencé à mettre de l'argent de côté pour son éducation car je voulais qu'elle soit instruite, je ne voulais surtout qu'elle devienne comme moi.La journée, je travaille comme bonne dans une maison et le soir comme serveuse dans un restaurant. Heureusement que ma patronne a accepté que j'amène Ramatoulaye avec moi chez elle.
Le soir en allant au restaurant, je la confiais à mère Dial,une femme très gentille.Elle m'aime beaucoup et me considère comme sa petite fille. En fait,c'est la grand mère de mon ami Modou.Vous vous souvenez de lui?Eh bien, il est finalement parti en Espagne comme il me l'avait dit,heureusement, il ne lui est rien arrivé de fâcheux.
Parfois quand Badara m'appelait me demandant si j'avais bien reçu l'argent, je répondais toujours Wii sous le regard menaçant de sa femme. Cette dernière m'avait clairement fait savoir qu'elle ne me donnera pas un seul centime de l'argent de son mari.Elle disait que j'étais une profiteuse comme l'a été mon père.Cela me faisait très mal.D'une part je trouve qu'elle avait raison car j'avais trop abusé de la générosité de Badara et que maintenant, il était temps que je vole de mes propres ailes.
Quant à Sophie, elle avait adopté ma fille dès le premier jour. Elle disait que c'était sa petite soeur et la défendait même contre sa mère ce qui rendait Penda hors d'elle.

Cet après midi là quand je suis rentré , je trouvai ma fille qui pleurais dans notre chambre. Ce jour la je l'avais pas amené avec moi au travail car elle était un peu fiévreuse. Donc après l'avoir lavé, donné son petit déjeuner,je l'avais couché et j'avais dis à Sophie de la surveiller lui demandant de lui donner la bouillie que je lui avais faite à l'heure déjeuner car sachant que Penda se foutait complètement que ma fille mange ou pas.Elle était recroquevillée sur elle même elle et pleurait en silence dans le noir.Je me precipitais vers elle inquiète :

Irrésistible Alchimie [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant