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Je suis là dans l'ascenseur à me remémorer chaque détail de notre entretien et mon cœur est littéralement en train de tambouriner ma poitrine à une vitesse folle, seule moi et cette pulsion résonnent dans l'élévateur d'aluminium et s'en est limite dérangeant. Mais les deux questions principales que je me pose actuellement ont tendance à occuper tout mon esprit...

- Comment va se passer le stage si je réagis comme je suis en train de le faire ?

- Et pourquoi me met-il dans cet état alors que je l'ai vu que pendant une heure trente ?

Tellement de comment et de pourquoi que cela m'en donne mal à la tête, il aurait fallut que je me le sorte de l'esprit mais c'est déjà trop tard. J'ai comme la vague impression que cette heure et demie va changer le cours de ma vie, je vais passer d'une situation banale et misérable au stress et à la grandeur permanente. Et si, il m'avait dans le collimateur, et si j'étais gravée dans sa mémoire, et si mon futur travail était déjà prédéfini, ici, dans son entreprise, avec lui ; et si je rentrais dans un cercle vicieux... ou vertueux ?

Mon dieu mon cerveau est tellement submergé, tellement hésitant et obsédé mais tellement impuissant et incompétent en même temps que je ne sais même plus distinguer le sens de mes priorités. Bordel, Garritsen, je crois que je t'ai dans la peau et jusqu'à la moelle épinière...

Par chance le court de mes pensées s'arrêtent quelques secondes lorsque que les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Je sors et je me trouve tout à coup, et pour mon plus grand bien, moins confinée que dans la cage. Je traverse le hall à grande vitesse sans me préoccuper de l'hôtesse d'accueil qui doit sûrement me regarder d'un air froid et hautain à l'heure qu'il est. Il me faut absolument un peu d'air pur, je dois essayer de faire le vide dans mon esprit, chose qui n'est pas gagnée.

Qu'est-ce que je disais... Je n'arrive pas à m'enlever son si beau sourire, ses yeux d'un bleu-gris irréels, ses moindres faits et gestes malgré le fait que je sois dehors. Le soleil est toujours présent depuis ce matin mais une légère brise fraiche caresse mon visage. Mon dieu que ça fait du bien ! Après avoir inspiré et expiré plusieurs fois je me sens d'attaque à remettre mes Converses et enlever ses foutus talons qui me font légèrement mal aux pieds.

Exténuée par cette matinée sous pression je décide de rentrer à la maison afin de me changer pour pouvoir faire mon jogging que je n'ai pas fait ce matin, et pourquoi pas me changer les idées.

***

Une simple brassière de sport noire, un débardeur ample et blanc de sport, un sweat à capuche gris, un leggings Nike noir et des baskets pour courir, il ne me manque plus que mes écouteurs et mon téléphone et je suis parée.

Me voilà prête pour courir dans le centre-ville de Chicago pendant une heure

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Me voilà prête pour courir dans le centre-ville de Chicago pendant une heure. J'aime bien ce moment, ce moment où tu prends le temps et tu te détends, tu regardes les bâtiments, le temps et l'environnement qui s'offrent à toi, tu ne penses plus à rien pendant quelque temps et ça c'est très agréable et reposant. De mon côté, je pense à ce que je vais bien pouvoir faire cette après-midi et la fin de la semaine. Peut-être voir quel(s) poste(s) je serai amenée à travailler durant ces six prochains mois ou alors connaître et tenter de mémoriser un grand nombre d'informations concernant l'entreprise. Je pense que cette après-midi je lirai le dossier de la Garritsen Corporation que Monsieur Garritsen m'a donné.

Can't Escape From Love | Martin GarrixWhere stories live. Discover now