14

964 35 30
                                    

Lundi 9 octobre 2017, 6h10

Me voilà en train de petit-déjeuner sur le bar de ma cuisine, je regarde à travers les fenêtres la ville encore endormie et en ce moment il n'y a pas grand monde qui court les rues, seulement des joggeurs, des promeneurs ou alors de simples personnes allant je ne sais où avec leur voiture. Je n'ai pas fait grand-chose ce week-end, j'ai bien sûr revu les quelques dossiers que Martijn m'a passé, les mêmes dossiers des réunions de la semaine. Tout ce que je peux vous dire c'est que la cadence d'un chef d'entreprise hyper important ce n'est pas la même chose que chez les bisounours, en effet on est surmené à courir partout, aller à toutes les réunions possibles, en fait c'est comme une course de rallye et la pause n'est pas forcément toujours là. À part ce rythme fatiguant ma semaine s'est bien passée. Contre toute attente elle s'est vite achevée, peut-être trop rapidement en fin de compte. Oui c'est ça trop rapidement et je pense que vous savez pourquoi. Passer du temps en sa compagnie déforme la notion "normale" du temps, en fait il l'accélère, le manipule et lui donne cette idée de l'infini. Il rend le temps agréable, si on peut dire ça, et ce n'est pas déplaisant pour ça.

Je commence à m'attacher à lui, un peu trop même, pourtant je sais que je ne le dois pas...

***

7h00

Je viens de finir de m'habiller et de faire ce que j'avais à peu près à faire, Martijn doit passer me prendre d'ici un quart d'heure. Je sais il vient encore me chercher, portant je lui ai proposé de venir le rejoindre à l'aéroport mais monsieur n'a rien voulu savoir, c'est pas si grave après tout.

Quinze minutes plus tard le voilà sonnant à la porte du rez-de-chaussée. Le technicien est intervenu mercredi et notre bâtiment est enfin réparé ! Bref, je mets mon manteau, prends ma valise, ferme la porte de mon appartement, emprunte l'ascenseur et ouvre la porte sécurisée. Martijn me regarde avec un air mécontent et je ne sais pas pourquoi, qu'ai-je fait de mal hein ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je soucieuse.

- Il y a que vous ne m'avez pas ouvert cette porte pour que je puisse vous aider, énonce-t-il en prenant ma valise pour la mettre dans le coffre d'une Panamera Turbo si je lis l'arrière de la Porsche.

- Depuis quand avez-vous des Porsche ? Je croyais que vous aviez un péché mignon pour la marque BMW... remarqué-je.

- Effectivement ! En fait c'est le seul modèle que j'ai de cette marque, le seul modèle que je trouve élégant, dit-il à voix haute avant de continuer à voix basse, et dont j'ai fait l'acquisition récemment.

- D'accord. Watse n'est pas là ?

- Nope, il nous attend sur la piste de décollage. Il ne vient pas avec nous à Hartford mais il nous aide avec les bagages et tout ça.

- Très bien. Si j'ai compris c'est vous qui la conduisez ? deviné-je en montrant la voiture du menton.

- Exactement, personne n'a le droit de la toucher et encore moins de la conduire sans mon autorisation.

- Puis-je monter dans cette voiture Martijn ?

- Bah oui qu'est-ce que vous attendez ? demande le patron étonné.

- Votre feu vert, vous veniez de dire que-

- Ça ne tient pas pour vous, je rougis. En revanche demandez-moi si vous voulez l'essayer.

- Euh non ça ira, dis-je en montant dans la voiture côté passager.

- Comme vous voulez.

Can't Escape From Love | Martin GarrixDonde viven las historias. Descúbrelo ahora