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Alors ça je m'y attendais pas ! Je suis surprise et je pense que c'est tout à fait normal, mon patron qui m'embrasse après que je lui ai raconté mes pires cauchemars ya rien de plus normal... Plus sérieusement je ne sais pas comment le prendre, est-ce un baiser d'amour -je ne serai pas contre loin de là- un baiser de réconfort, d'inattention ou alors un baiser juste comme ça ? Oui je suis perdue mais mettez-vous à ma place, c'est étrange non ?

À peine ai-je pensé cette phrase que Martijn s'écarte doucement mais rapidement de moi, il bascule sa tête en avant et se la gratte avec sa main droite comme pour dire qu'il est gêné, je le suis aussi d'ailleurs.

- Pardon j'aurais pas dû, je, enfin ça se fait pas ce que j'ai fait...

Face à ma mine d'incompréhension totale il continue :

- Je trouve que c'est un peu mal placé d'embrasser quelqu'un juste après que cette personne t'a raconté ses pires moments non ? Et puis je suis censé être ton patron et ce genre de relation est pas très bien vu auprès de la presse, il marque une courte pause et continue, je suis désolé, ça fait profiteur, se justifie-t-il  avec un tête toute honteuse tandis que je reste là sans prononcer un seul mot.

- Bah je sais pas dit quelque chose ?

- Euh, t'as faim ?

- Sérieusement ? commence-t-il s'écrier. Pourquoi tu évites ce sujet ?

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Tu l'as dit toi même notre pseudo relation est toxique, impossible et incompatible. Il n'y a plus rien à rajouter là dessus outre le fait que je suis pas la fille qu'il te faut et que je suis absolument pas à ta hauteur, m'énervé-je en prenant la direction de la salle de bain.

- Pardon !? Mais qu'est-ce que tu racontes ? T'as toujours pas remarqué que depuis que tu t'es initiée dans ma vie je ne vois que toi partout ?! Ça ne t'es pas venue à l'idée que t'offrir ce tableau était ma façon de te dire que tu tenais à moi, ça t'es pas venue à l'idée que le soir où je suis allé en boîte c'était pour voir si quelqu'un ne te tournait pas autour ? Ça ne t'es jamais venue à l'idée que je t'aimais Margot ? avoue-t-il alors que je me stoppe net.

- Non mais regarde moi, je suis pas assez bien pour toi ça se voit à trois cent kilomètres ! dis-je en claquant la porte de la salle de bain et n'oubliant pas de la fermer à clé.

- Tu ne le penses pas et puis je t'assure que tu es bien pour moi, même trop, s'approche Martijn de la porte.

- Justement, on devrait arrêter cette conversation ici point. De toute façon je suis sûre que tu as pitié de la pauvre petite adoptée que je suis...

- Arrête Margot tu vas trop loin, tu te fais plus de mal qu'autre chose, tu ne penses pas ce que tu racontes, je le sens s'accouder contre la porte la tête contre celle-ci.

Il a raison, souffle une part de moi bien tapie au fond de mon être.

- Tu as perdu ce goût, de la vie sûrement, et j'ai envie de te montrer qu'elle vaut la peine d'être vécue. Margot s'il te plaît, prononce-t-il désemparé.

- Tout n'est que pitié et profit Martijn...

- Je vois que je ne pourrai pas te faire changer d'avis. C'est dommage parce que tu as le droit au bonheur, j'avais cinquante nuances de te prouver que je t'aime mais je vais devoir m'en séparer.

- J'en veux pas de ton argent, déclaré-je depuis la salle de bain en mettant mon haut.

- Ce n'est pas une question d'argent.

Can't Escape From Love | Martin GarrixWhere stories live. Discover now