Ice and Fire (Terminé)

Chapitre 28 (Dévya)

Le temps au lycée semble s'être arrêté. Pratiquement plus personne ne parle. Aaron est très populaire et son accident a atteint tout le monde. L'ambiance de la classe est pitoyable. Les profs font leurs cours tout seul. Personne de participe. Mon père m'a obligé a me lever ce matin pour aller en cours alors qu'il n'y a personne a part Jeli. Hannah, Nhico,Yakin et Zaren ne sont pas venus en cours et ça ne m'étonne pas. Si ça ne tenait qu'a moi, je ne serais pas venue non plus. La conversation avec Zaren au téléphone m'a perturbée. Certes, je l'avais appelé pour parler de ce qui s'est passé hier, mais je ne pensais pas que ce baiser était si nul que ça pour lui. Au contraire. Zaren embrasse très bien. Je regrette ce qu'il s'est passé entre nous, puisque nous nous aimons pas. Il n'est absolument pas fait pour moi. Il a un visage d'ange avec un penchant pour le pêcher. Il est dangereux pour la gente féminine et en particulier pour moi.

La sonnerie indiquant la fin des cours retentit. Nous sommes jeudi et je n'ai pas cours cet aprem pour des raisons de conseils de classes et ce n'est pas plus mal.Je décide de prendre le bus qui a un arrêt pas très loin de l'hôpital pour aller voir Aaron.

Quand j'arrive dans l'enceinte du bâtiment hospitalisé, je croise deux infirmières qui me font un sourire. Je reconnais parmi elles, celle qui s'occupait de Aaron. Je m'avance en direction de l'accueil, puis indique à la secrétaire ma présence. Je monte les escaliers jusqu'à la chambre de Aaron. Je lui dis bonjour en chuchotant, puis dépose mon sac de cours à coté de la chaise  sur laquelle je me suis assise. Je lui raconte ma journée de cours,puis le soutient que nous ont apportés certains profs. Ça fait déjà1h30 que je suis avec Aaron. Je le salue en prenant sa main, et lui dis que je reviens dans pas longtemps pour le revoir.

Je quitte sa chambre encore émue, et décide de prendre l'ascenseur qui arrive. J'appuie sur le bouton et rentre dans la cabine. Je descend un étage et les portes s'ouvrent. Mon regard croise le sien. En effet, Zaren entre rapidement dans l'ascenseur. Je suis surprise et gênée de le voir. Il me salue d'un hochement de tête sans dire un mot et se place devant moi. L'espace de cet ascenseur est très restreint et comprimé. Je me permet de le relooker pendant qu'il range son téléphone dans la poche de son short de sport qui pèse bas sur ses hanches. Il est trempé de sueur et des gouttes d'eau tombent de ses cheveux sur ses épaules et ses biceps. Elles roulent sur son ventre et ses abdominaux jusqu'à s'effacer sur l'élastique de son short.

-Tu as un problème la rouquine ?

Sa voix rauque me sort de ma transe :

-Hein ?Quoi ? Oh non aucun. Pourquoi ? dis je en relevant mon regard vers le sien.

-Tu me dévisages.

-Ah bon ? Pas fais exprès. Tu sors de chez ta copine je suppose ?

-Quoi ?Ah oui... Euh non, je sors de la salle de muscu. Enfin je sors plutôt de la douche de la salle de muscu.

-Ah d'accord. Et tu ne penses pas que tu aurais du t'habiller avant devenir à hôpital ?

-Je comptais le faire dans l'ascenseur. Mais vu que tu es la, c'est plus compliqué, me dit il en secouant la tête ce qui fait tomber d'avantage de gouttes.

-Vas-y je t'en prie. Ne te gène pas pour moi. Je ne regarderais pas, ça m'intéresse pas le moins du monde.

Mais ça va pas Dév ? Tu proposes a un garçon de se mettre limite nu devant toi dans un ascenseur ? Mais qu'est ce qui ne tourne pas rond chez toi ! J'essaye de me rattraper:

-Enfin je veux dire...

-Très bien.

Il me coupe dans mon élan et commence a sortir une serviette de son sac de sport posé a ses pieds. Il me fixe et quand je plante mon regard dans le sien, il semble très joueur et taquin. Son sourire arrogant se peint sur ses lèvres. Instinctivement je tourne la tête. Je le vois du coin de l'œil s'essuyer le torse avec sa serviette noire. Il enfile un pull qui me semble gris. Je continue de l'observer sans qu'il le voit même si je sais qu'au fond de lui, il me soupçonne de le regarder. Il détache le cordon de son short et s'apprête a le baisser quand le bip de l'ascenseur retentit. Je sors en trombe de cet endroit en le saluant vite fait, et je l'entend rigoler avant que les portes ne se referment.