Ice and Fire (Terminé)

Chapitre 68 (Dévya)

 Nous regardons Zaren s'éloigner du parking dans lequel il vient de nous déposer. Fady prend la parole en première:

-Je trouve qu'il a changé.  Avant c'était plutôt le genre de mec qui ce la pétait mais là je le trouve plus mature, plus posé.

Effectivement, moi aussi. Je ne sais pas si j'y suis pour quelque chose mais j'aimerais bien. Le seul problème avec Zaren étant que lorsque je fais un pas en avant, il en fait quatre en arrière. A ce rythme là, nous parviendrons peut être un jour a poser un mot sur notre relation, qui sait.  Je ne sais même pas comment qualifier celle ci. On est...en couple ? En tout cas on se comporte comme tel. Je ne lui ai toujours pas dit ce que je ressentais pour lui. Il serait peut être temps ? Je pense que je vais encore attendre un ou deux jours pour voir où nous mène notre pseudo relation.

Fady m'entraine par la main jusqu'à la propriété du client de Fabien, là où Steve nous attend. La bâtisse est d'un blanc crème et tous les volets sont couleur prune. Le jardin est immense mais pas très bien emménagé .C'est à ce moment là que nous intervenons. Nous déplaçons des bancs en pierres, une cabane de jardin, des toboggans pour les enfants et pleins d'autres choses. Le terrain est enfin libre et dégagé, prêt à accueillir toutes les nouvelles décorations et plantations.

Steve nous disperse à des endroits différents ; Fady parle au client et note ses désirs, quant à moi, j'aide Steve à transporter des anciennes potiches marrons.

***

La journée est terminée. Steve nous ramène et nous saluons d'un geste de la main le client qui est au passage, très gentil. J'arrive dans la maison, vide. Il n'y a personne comme toujours. Où est Zaren ? Il doit être encore en train de faire ses ''activités''. Si il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est de mentir à sa copine. Si notre relation devait évoluer, il a intérêt a m'expliquer ce qu'il fabrique pendant tout ce temps. Est ce que je suis vraiment en train de m'imaginer avec lui ? Je devrais lui dire ce que je ressens. Il le faut. Je le ferais après demain. Le dernier jour avant de rentrer à la maison. En attendant, direction la douche, je pue le putois.

Je sors de la salle de bain, une serviette autour de la taille et une autre autour de la tête formant un joli turban quand je me met a pousser un cri  de peur quand je découvre Zaren allongé sur le lit, le visage ensanglanté, se tenant le flanc.

-Qu'est ce qui s'est passé ?

Je cours pour être à ses cotés.

-Rien...

Il cri de douleurs quand j'essaye de le bouger.

-Comment ça « rien » ? Qu'as tu fais ?

-C'est bon Dévya...

-Non, tu restes ici !

Il essaye de se lever mais je repousse son torse, ce qui le fait hurler et grimacer de douleur . Je veux avoir des explications. J'en ai le besoin et l'envie.

-Tu t'es battu, c'est ça ?

-Quoi ? Dévya je veux pas en parler...

-Moi je le veux !

Je lui hurle dessus.

-Je n'ai pas d'explications à te donner !

Sa voix monte d'un cran. Il commence à perdre le peu de patience qu'il lui reste mais moi je suis comme lui. Je ne me laisse pas abattre pour autant.

-Expliques moi ! Tu pars la journée je ne sais où et tu reviens en sang ! Zaren, en sang ! Et ne me dis pas que tu es parti voir des potes !

Je fais les quatre cent pas dans cette fichue chambre. Lui me suis du regard :