Ice and Fire (Terminé)

Chapitre 64 (Dévya)

Je me remet au travail après la morale que m'a faite Fabien. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Je finis la fontaine au bout de 2h30 environ, crevée par cette journée interminable émotionnellement que physiquement parlant..

Steve me donne une autre activité, celle de trier les graines de fleurs par date de réception. Ça m'occupe tout l'après midi étant donné que je fais aussi celles de la serre principale mais aussi celles de la salle secondaire. Je n'ai même pas pris de pause pour manger entre midi et deux car je ne pense pas être en mesure de demander quelque chose à Fabien pour aujourd'hui.

Il est 18h30 quand Steve me dit que je peux rentrer à la maison. Je dépose mes affaires dans ma chambre et m'allonge sur mon lit. Des larmes coulent sur mes joues sans que je m'en aperçoive. Je savais que cette semaine allait être intense et dure mais je pensais pas que ça allait y être dès le premier jour...

On frappe à ma porte. Je me redresse et essuie rapidement mes yeux tout en me recoiffant  légèrement pour avoir l'air normale. Je sais très bien que c'est raté mais bon, l'espoir fait vivre.

-Entrez.

Ma voix tremble un peu, j'espère que ça ne s'entend pas trop. Alors que je m'y attendais pas, la silhouette de Zaren se dessine quand la porte s'ouvre.

-Je peux ?

Il n'attend pas ma réponse et entre en fermant la porte derrière lui. Il s'installe à coté de moi.

-Dév je voulais pas faire foirer ton premier jour...

-C'est bon, c'est passé de toute façon. J'aime pas ce type. Tu le connais ?

-Ouais...

Il soupire et poursuit :

-C'est l'ancien meilleur pote à mon père qui est devenu un de ses plus gros clients. Genre il a tellement de tunes qu'il a au moins quinze baraques en France et il appelle toujours mon père pour emménager les jardins.

-Et...Pourquoi c'est si tendu entre vous ?

-J'ai fais pas mal de connerie avec ses enfants...

-Du genre ?

Je l'incite a continuer. Cette histoire m'intrigue énormément.

-Son fils était un bon pote et a cause d'une connerie, il a fini en taule. Pas à cause de moi mais c'était pour toutes les choses accumulés au cours des cinq dernières années. Tu peux demander à Aaron, il confirmera. Et en ce qui concerne sa fille...j'ai...je suis sorti avec elle pour faire chier son père et je l'ai un peu influencée...maintenant elle a quitté le pays et est partie s'installer au Brésil. Et il a plus de nouvelles ni de l'un ni de l'autre.

-Oh...

C'est tout ce que je parviens a dire. Est ce qu'il vient de me dire qu'il a réellement brisé une famille ? J'essaie de penser a autre chose quand il pose sa main sur ma cuisse.

-T'inquiètes, je ne l'aurais pas laisser te faire du mal !

Il me sourit.

-Je sais me défendre.

-Il n'y a aucun doute là dessus.

Il me fait un clin d'œil et se lève du lit:

-Le repas est prêt dans deux minutes, tu peux descendre.

***

Le repas en effet est délicieux  et très copieux comme hier. L'ambiance par contre laisse encore à désirer. Fabien fait la tête et nous entendons uniquement les fourchettes tinter dans les assiettes plates couleur ivoires.