Part 46

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- Pensiez-vous qu'il avait de réels sentiments d'amour envers vous?

Je reste bloquée quelques secondes sur place et aucun son ne veut sortir de ma bouche. Es-ce qu'il m'aimait réellement? A-t-il dit la vérité à ce propos? Je me sens perdue, vidée et perplexe. Ma mère me regarde avec insistance et je m'éclaircie la gorge avant de reprendre la parole.

- Euhm... C'est ce qu'il prétendait.

Merde. Il ne fallait surtout pas que je fasse ce "euhm". Chelsey, déconne pas. Garde ton sang froid!

- Et vous, étiez-vous amoureuse de lui? Aviez-vous des sentiments?

Je me retrouve dans le même état qu'il y a deux minutes. Figée. Chelsey, réveille-toi! Tu ne peux pas être bloquée pour ça! Réponds! Oui, je l'aimais! Non, réponds pas ça. 

- Eh bien... Avec M.Cunningham, je suis passée par beaucoup de sentiments à vrai dire. Au début, lors de notre première rencontre, j'étais intriguée par lui, mais d'un côté positif. Ensuite, lors de notre deuxième rencontre, je le détestais. Après, nous nous sommes revus plusieurs fois et j'ai développée des sentiments pour cet homme. En effet, j'ai fini par être amoureuse, bien avant tout ce cauchemar. Je restais bloquée sur le faite de ne pas savoir son travail. Notre relation était basée sur des sentiments étranges. Nous étions comme des sex-friends mais sans l'amitié. Un peu comme des... Comment dire ça... Des sex-enemies, oui c'est ça. Nous étions des sex-enemies.

La foule semble perplexe. J'ai trouvé les mots justes, bravo Chelsey. Ma mère me félicite du regard et ça me redonne de la force.

- Et maintenant, quels sont vos sentiments pour lui?

- Je dirais que mes sentiments sont devenus fades. Cet homme me fait de la peine, parce qu'il à été manipuler lors de son adolescence par des cruautés. Il m'inspire aussi du dégoût, pour avoir osé me toucher et avoir fait son travail pendant de nombreuses années. Maintenant, je ne le déteste pas comme nos premiers jours, non, je le déteste pour tous ces actes. Je le déteste pour toutes ces femmes qu'il a détruites, pour toutes ces femmes qu'il a envoyer dans un monde pire que l'enfer.

- Comment définirez-vous votre relation aujourd'hui, puis-qu'avant vous étiez des "sex-enemies"? 

- Aujourd'hui, nous enlevons le "sex" devant "sex-enemies". Pour moi, c'est un ennemi.

La foule s'emparent d'onomatopées en signe de réactions choquantes. Comme si ils ne s'attendaient pas à cela. La presse italienne termine ses questions et c'est autour de la presse britannique. 

- Bonjour Mlle.Palmer. Qu'entendez-vous par l'ennemi des femmes? Ce n'est pourtant pas lui qui as fondé la société.

- Il ne l'a peut-être pas fondé, mais il y a contribué pendant quelques années. Il a eu le temps de violer des centaines de milliers d'êtres humains, de les évalués et de les classés dans des catégories spécifiques pour leurs clients fétichistes et pervers. Elles étaient destinées à être l'esclaves de ces riches qu'étaient des monstres, beaucoup de femmes sont mortes sous leurs supplices et leurs fantasmes. Il en a apporté beaucoup à cette entreprise malsaine. Tellement que le patron le visait comme futur héritier et successeur. Peut-être qu'il était trop jeune pour accepter cet emploi illégal mais il en avait les connaissances de causes. Il savait ce qu'il devait faire et il avait eu du temps pour y réfléchir avant de s'engager à vie. C'est l'ennemi des femmes parce qu'à cause de lui des centaines de milliers femmes ont été tuées, emprisonnées, violées, battues, contre leurs gré et leurs forces.

La salle devient chaotique et les journalistes s'affolent. L'inspecteur m'applaudit pour ces paroles et ma mère garde ses félicitations dans son regards.

SEX-ENEMIES [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant