CHAPITRE TRENTE-SIX

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Le bruit d'une clé dans une serrure suivie d'une odeur d'humidité mélangé au café me sort de mon état végétatif de sommeil et me donne la nausée. Je me suis assoupi il y a à peine quelques minutes !

J'ai une migraine carabinée, j'essaye de me souvenir ce qu'il sait passer la veille. En ouvrant les yeux, je suis dans une cellule et tout me reviens en pleine gueule comme un boomerang.

C'est salope de Carry, je vais lui faire la peau à cette garce !

Mon dos est endolori ainsi que mes fesses. Plus ma tête, bordel.

Aïe, aïe, aïe.

L'horloge annonce 7h00 du matin, combien de temps je vais rester dans ce trou ?

- Mademoiselle Buchanan ?

Je m'approche des barreaux, pour voir ce qui se passe à l'extérieur. Le directeur du pensionnat est là, ainsi que leur avocat je présume vue le costard sur mesure qui doit coûter aussi cher que ma bécane et l'attaché-case à la main aucun doute. Je suis de nouveau conduis dans une salle d'interrogatoire, où l'inspecteur Peterson m'apporte un café. J'avale une gorgé du breuvage brûlant en le remerciant, ça fait du bien même s'il est dégelasse.

- Nous avons du nouveau ! dit l'inspecteur.

Je crispe les doigts autour du gobelet, en l'écoutant parler.

« Crache le morceaux, putain ! »

- J'ai consulté les caméras du couloir et des salles, en effet tu n'es pas sur les vidéos Billie.

Je respire de nouveau, je n'avais pas cru que j'avais retenu ma respiration aussi longtemps. C'est un soulagement, je vais pouvoir sortir d'ici.

- Tu joue divinement bien le piano dit-moi ?

- Tu as visionné toutes les vidéos ?

- Pas toutes mais celle d'hier soir en intégralité oui !

- Mais maintenant c'est foutu, il ne reste plus rien. La seule chose qui me permettais de m'évader que ce soit le piano où la salle de dessin. Partie en fumer !

Je me rends compte à présent que c'était cibler sur ce que j'aimer le plus, ce qui me permettais de pouvoir respirer librement, une issue, cette putain de porte de secours parmi toute cette merde. Tout ça sur mon dos, ça commence à peser fortement en plus d'accumuler tout le reste.

La coupe est pleine, je n'en peux plus !

Les retombées vont être terribles, je peux vous l'assurer.

Ne pas pleurer, c'est la seule chose à laquelle je pense en ce moment ! Ne pas m'effondrer, car si ça m'arrive. Jamais je n'arriverais à remonter, ça me parait impossible avec tout ce qui se passe dans ma vie.

J'ai envie d'une seule chose, allée me cacher sous ma couette et ne plus jamais en sortir.

- Qu'est-ce qui se passe maintenant ? demandai-je.

- Nous allons te ramener chez toi ! Le pensionnat est fermé pour le reste de la semaine.

- Mes affaires ont était récupérer ?

- Oui.

Ma chaise crisse sur le carrelage en me relevant, je suis escorter pour reprendre mes effets personnels quand je tombe sur Carry qui elle rend ses effets personnel. Elle me jette un regard dédaigneux comme-ci c'était ma faute si elle en est là.

- Tout ça c'est de ta faute ! dit-elle.

- Tu ne pouvais pas rester chez toi sale pute, non il a fallu que tu débarques! Ethan est à moi, à moi ! hurle-t-elle.

Je serre les dents, mais ne réplique pas ! Nous sommes au commissariat après tout. Carry est emmenée de force et je suis libre.

Sorti à l'extérieur, maman m'attend sur le trottoir.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? questionnai-je.

- Le pensionnat m'a appelé !

Putain de merde.

Je hoche la tête et monte dans la voiture sans rien ajouter. C'était inévitable, la prétendue pyromane arrêter pour avoir foutu le feu, tellement logique.

Tu as la tête de l'emploi Billie !

Je suis fatiguée !

Arriver dans l'allée de la maison, je descends de la voiture et monte directement à l'étage me laver et me mettre au lit. Je ne veux voir personne. 

Ethan & Billie  {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant