Ethan & Billie {Terminée}

CHAPITRE QUARANTE

Je roule sans but précis jusqu'à débarquer devant la salle de Cole, il doit être 10 heure. Cole ne s'attend sûrement pas à ce que je débarque ni aujourd'hui, ni à cette heure de la journée.

Mes joues sont encore striées de larmes, les yeux gonflées et sûrement tout rouge. Je descends mes bagages et rentre dans le bureau de Cole, il est vide ce qui veux dire qu'il doit être dans la salle, je balance mes affaires derrière le bureau dans un coin.

- Blue ? appelle Cole.

Je renifle, essuie les larmes qui n'ont pas arrêté de couler et me retourne vers Cole.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demande Cole en regardant mes bagages au sol.

- Il est mort !

- Qui ça ma puce ?

Cole se rapproche doucement de moi, je me sens tellement mal.

- Milan, murmurai-je.

- Le garçon qui t'as sorti de là ?

- C'est de ma faute, tout est ma faute. C'était son frère et... et... et il est mort ! hoquetai-je.

- De qui parles-tu ?

- Ethan ! Il faut que je quitte la ville.

- Pourquoi ?

- Vous êtes en danger, tout le monde !

- Billie ?

- Je ne peux pas rester, il s'en est déjà pris à Ethan. Je ne veux pas qu'il vous fasse du mal.

- Où vas-tu aller ?

- Je ne sais pas, mais il faut que je parte ! Je manque de temps Cole.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Il va venir me chercher, je ne sais pas quand, ni où ! Mais il va venir je le sens.

- Je ne le laisserais pas faire ! grogne Cole.

- Tu n'as pas le choix. Sinon il te tuera ! Je n'ai pas envie de ça.

- Blue ?

- Promet moi juste de rester avec maman et de lui expliquer si ça va mal ? Tu peux faire ça pour moi ? Ça va aller !

- Comment tu peux dire ça ?

- Tout est écrit Cole, si c'est mon destin je l'accepte !

- Qu'est-ce que tu vas faire ?

- L'attirer le plus loin possible de vous, mais là maintenant je vais aller retirer un peu d'argent et ensuite je prendrais la route. Je reviens dans quelques minutes je vais au distributeur du coin de la rue !

- Je t'attends, nous verrons les détails à ton retour.

Je le prends dans mes bras, attrape ma carte bancaire, mon téléphone que je fourre dans la poche arrière de mon treillis. Je sors du bâtiment lunettes de soleil sur mon nez et bonnet sur la tête direction le distributeur.

Le soleil à décider de pointer le bout de son nez, j'arrive au distributeur sort ma carte et mon téléphone, au loin un moteur attire mon attention, encore cette putain de jeep. Je me retourne vers le distributeur au moment de mettre ma carte une pression dans le dos me fait sursauter.

 - Je t'ai manqués Lilie ? susurre une voix à mon oreille.

Je me raidis, cette voix que je croyais ne plus jamais entendre de ma vie.

Ça y est, mon heure est arrivée !

- Va te faire foutre ! grognai-je.

- J'en ai bien l'intention avec toi bien sur.

Il enfonce plus profondément dans ma peau le canon d'un flingue devinai-je. Je grimace mais me laisse faire ! Après avoir rabattu ma capuche et jeter à terre mes lunettes et mon bonnet, il m'attrape par la gorge me retournant vers lui puis m'embrasse à pleine bouche.

Mais je détourne la tête, s'il croit que je vais me laisser faire comme il y a quatre ans il se trompe lourdement. Une douleur sur la joue me ramène, il vient de me gifler échauffer je frotte ma joue. Mon téléphone se met à sonner, il baisse les yeux sur l'objet avant de l'attraper et de le jeter contre le mur à côté de mon bonnet et mes lunettes.

- Tu vas me suivre, sans protester ! Sinon ta famille et tes amis en subiront les conséquences. C'est bien clair ?

- Pourquoi tu fais ça ?

- Parce que tu m'appartiens !

- Je n'appartiens à personne et surtout pas à toi ! criai-je.

Une nouvelle gifle atterri sur mon visage du même côté que la première. Il m'empoigne par le bras et me mène à la jeep, c'était donc lui. Tout le temps il me surveiller !

- C'était donc toi salopard ?

- Toujours, ma jolie Lilie !

Je me débats comme une folle enragée et lui mis un coup de coude dans l'estomac. Le temps pour moi de pouvoir récupérer mon téléphone, j'espère qu'il fonctionne toujours.

Au moment de le récupérer, mon corps est projeté comme une poupée de chiffon contre le mur la tête en avant. Puis empoigner par les cheveux avec une tel force, je savais bien qu'il fallait que je les coupe. Je passe ma langue sur mes lèvres, celle du bas et fendu un goût d'acier me remplissant la bouche. Après avoir craché mon sang sur le trottoir, une douleur fulgurante dans la tempe me sonne un peu. Au moment de tourner la tête je rencontre une nouvelle fois son poing sur ma pommette.

J'ai fini de me débattre, je ne tiens plus debout et m'écroule sur le sol.

Puis le noir total !

Suis-je morte ?

Vais-je mourir ?