chapitre 4

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CHAPITRE 4

Fadel avait pris ses fonctions dans cette nouvelle entreprise. Il avait tout bouclé dans la plateforme de lecture pour pouvoir s’installer. Il avait en effet une opportunité qu’il lui était impossible de laisser filer.

On lui avait ainsi octroyé un bureau digne d’un associé. Une grande pièce avec tout ce dont il aura besoin. Il pouvait donc commencer la tête plus reposée vu que tout avait été préparé pour lui…

Il s’assit derrière son bureau et contempla encore ce qui était autour de lui ; il sourit instantanément. Et pourtant, il n’avait pas tellement de diplôme, mais comme leur société commençait à évoluer, le pouvoir de l’argent avait fait en sorte qu’il soit sollicité par toute la ville presque… ah l’argent, murmura-t-il.

Il soupira puis pris une enveloppe qui était sur sa table : Un mot de bienvenu de la part du directeur, actionnaire majoritaire : bonjour mon cher Fadel, je te souhaite le bienvenu dans cette société et j’ose espérer que cette collaboration portera ses fruits dans les mois à venir. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à m’appeler. Et comme je ne suis pas tout le temps là bas, tu as les rênes de l’entreprise, bien sûr, avec ma fille, qui aussi est actionnaire. Elle passera surement dans ton bureau pour te montrer les cahiers de charges. Quant à moi, on se retrouve dans quelques jours. »

Il sourit après avoir lu cette lettre de bienvenu de la part de son associé docteur Mohamed Gueye. En effet, ce dernier l’avait connu à travers un forum dont il s’était rendu pour représenter la plateforme avec nafi. Il avait été séduit par son éloquence et sa pertinence, raison pour laquelle, il avait tenu à ce qu’il fasse partie de son équipe, quitte à le faire associé. Mais Fadel lui avait facilité la tâche, voulant lui-même investir dans cette entreprise qui faisait partie des boites les plus florissantes de la ville.

Il rangea son sac dans le tiroir du fond et allait se lever pour faire le tour de l’entreprise quand soudain, la porte s’ouvrit sur une jeune femme. Au début, Fadel était un peu surpris de voir quelqu’un entrer dans le bureau sans frapper, cela l’avait toujours irrité. Mais quand il leva la tête, il fut surpris de voir une femme aux allures de princesse, ou de reine, debout devant lui, l’air arrogante, mais surtout, l’air de n’avoir pas envie d’être à cet endroit.

Il se redressa sur son siège et attendit qu’elle se présente ; mais au lieu de cela, elle s’approcha de sa table : bonjour monsieur Fadel, je suis moussou la fille de Mr Gueye. J’espère que vous êtes prêt pour la visite. J’ai des choses à terminer dans quelques minutes si vous voulez me suivre….

Fadel fronça les sourcils. Il ne comprenait pas pourquoi les femmes indépendantes étaient si arrogantes. Mais s’il y avait quelque chose qu’il avait appris dans le milieu professionnel, c’est que la première impression était indélébile. Il s’assit donc plus confortablement sur sa chaise et leva les yeux vers elle : Mlle moussou, enchanté je m’appelle Fadel Sylla. Mais je voudrais juste qu’on mette quelque chose au clair. C’est la première fois qu’on se voit, et je sais que ça ne sera pas la dernière, alors je vous prie, la prochaine fois, avant d’entrer dans mon bureau, frappez !

La jeune femme lui lança un autre sourire arrogant avant de déposer ses deux mains sur la table pour lui faire face : écoutez-moi bien, ici c’est l’entreprise de mon père. On le partage lui et moi, je me suis battu dur pour avoir de l’argent et y investir, donc c’est notre entreprise. Alors faites-vous tout petit, car si ça ne dépendait que de moi, vous resteriez dans votre petite boite à gérer vos écrivains.

Fadel se leva et imita son geste ; Il déposa lui aussi ses paumes sur la table et ils étaient à présent à quelques centimètres de distance : écoutez-moi très bien Mlle , je ne suis ni votre employé ni votre serviteur et encore moins un toutou. Je suis actionnaire au même titre que vous, et comme vous j'ai moi aussi investit alors baissez d’un ton et dites-vous que l’entreprise nous vous appartient plus à vous seul. Je suis aussi propriétaire et preneur de décision. Si vous avez quelque chose à dire, dites-le à votre père, pour le reste, surveillez votre ton a l'avenir . Je n’aimerai pas arriver à un certain stade avec vous.

Brisée tome 2Where stories live. Discover now