CHAPITRE 13
Fadel n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Il n’arrêtait pas de réfléchir encore et encore à tout ce que nafi lui avait dit ; au fond, elle avait raison, il avait toujours voulu avoir le control sur tout, alors qu’il lui avait donné les reines de la direction. Mais au fond, il n’était pas en tort, car il avait tout fait, tout sacrifié pour réaliser le rêve de sa mère. Seulement, il se rendait compte que ce rêve n’aurait pu être possible sans l’aide de sa femme et donc, il reconnaissait qu’il y allait un peu fort avec elle.
Il se retourna et lui fit face, nafi dormait à poing fermé… il était presque 5h du matin et il n’avait pas arrêté de réfléchir. Il se rendait compte que sa femme était une vraie tigresse et s’il y avait quelque chose qu’il connaissait d’elle, c’est qu’elle ne lâchait jamais l’affaire tant qu’elle n'avais pas réussi. Et pourtant, elle était la mieux placée pour faire marcher tout cela, et il ne savait pas pourquoi il ne la laissait pas faire. Il prit la ferme résolution de lui donner le champs libre, car au fond de lui c’était ce qu’il y avait de mieux à faire.
Si seulement nafi savait que presque toute la boite le consultait avant d’appliquer ses décisions, elle allait tout simplement Peter les plombs pensait-il. Il se garderait de le lui dire, se disait Fadel…
Il lui caressa doucement la joue, nafi bougea légèrement. Il la connaissait tellement bien qu’il savait que dès qu’il la touchera, elle allait le sentir. Il était presque 5h30 du matin et à part la veilleuse de la chambre, il n’y avait aucune autre lumière…
Fadel lui chuchota : nafi ?
Nafi : hum…
Fadel : tu dors ?
Elle soupira d’agacement avant d’ouvrir complètement les yeux : tu demandes ?
Fadel sourit : excuse-moi. Rendors-toi…
Elle lui tourna le dos, faisant rire Fadel. Il savait que même dans son sommeil, elle lui montrera sa contrariété. Mais Fadel ne voulait pas de cela, il ne voulait pas être en froid avec la seule et unique personne dont il avait besoin dans sa vie. Il ne voulait pas de ça dans leur vie, et s’il devait tout laisser entre ses mains, et lui faire confiance pour retrouver sa stabilité au sein de son couple, il le fera, pensait-il…
Il s’approcha puis l’enlaça par derrière… nafi lui souffla : Fadel qu’est-ce que tu fais…
Il lui mordilla l’oreille avant de lui chuchoter : je veux m’excuser….
Nafi : il est encore tôt. Attendons au réveil s’il te plait… c’est samedi on aura le temps de parler…
Fadel : je veux parler tout de suite…
Nafi soupira puis se retourna et lui fait face : vas-y…
Fadel : je m’excuse pour ce que je t’ai dit et même si je ne veux pas le reconnaitre, je sais que je fais des actes qui ont le don de te mettre mal à l’aise devant tes employés. Je suis désolé et je te promets qu’à partir de lundi, je vous laisse gérer tout ça moussou et toi et après cela, on se retrouvera tous les mois pour le bilan. Ça te va ?
Nafi fronça les sourcils : tu es sur ?
Fadel : certain ! J’ai bien réfléchit et je te laisse tout. Je te fais confiance. Après tout si tu es capable de gérer un homme comme Fadel Sylla, tu peux bien aussi gérer comme il se doit une boite… je te donne carte blanche sur tout…
Elle sourit, ne croyant pas vraiment à ce qu’elle entendait. Fadel s’approcha encore d’elle puis plongea ses lèvres dans les siennes. Nafi ferma les yeux, savourant ce contact. Elle ne s’était pas attendue à un tel revirement de situation, raison pour laquelle elle n’en revenait toujours pas.
