chapitre 17

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CHAPITRE 17

Papa Omar était encore tombé malade. Cette fois ci, c’était plus grave qu’on ne pensait. Maman caro était tellement inquiète qu’elle ne savait pas comment le dire à sa fille. Elle reconnaissait les efforts que son mari faisait pour se racheter auprès de nafi, et donc, elle avait de la peine pour lui. Seulement, elle ne voulait pas se mettre à l’idée qu’il était tombé malade à cause de nafi. Non, c’était juste l’œuvre du destin…

Elle se retourna vers fatou qui regardait dans le vide. Leur père pouvait être très mauvais dans le passé mais il restait quand même leur géniteur…

Maman Caro : Fatou ?

Fatou : oui maman…

Maman Caro : ne fait pas cette tète voyons. Ton père va s’en sortir ne t’inquiète pas.

Fatou : si tu le dis maman, mais je n’y crois pas vraiment…

Maman Caro : je sais que tu n’y crois pas, mais soyons confiantes et laissons tout aux mains d’ALLAH. Pour l’instant, prie pour lui et essaie d’appeler ta sœur…

Fatou se retourna vers sa mère les yeux pleins de larmes : mais maman, et si papa meurt hein ?

Maman Caro se leva pour prendre sa fille dans ses bras. C’était plus fort qu’elle, Fatou ne pouvait s’empêcher d’être pessimiste. En réalité, rien ne l’avait rassuré de ce que les médecins avaient dit et pour couronner le tout, elles ne pouvaient même pas encore le voir. C’était tout simplement angoissant et stressant, pensait elle en éclatant en sanglot dans les bras de sa mère.

Elle avait envie de crier… car oui, malgré tout ce qu’il avait pu leur faire, fatou n’avait pas pu s’empêcher d’avoir mal pour lui. C’est à croire que les liens du sang sont plus forts qu’elle ne le pensait.

Elle regrettait de s’être mal comportée avec lui, mais surtout, elle avait envie que nafi vienne et soit la, car au fond d’elle, elle savait que les regrets de son père l’avaient conduit dans cet état….

Maman Caro : essuie tes larmes et regardes moi….

Elle se détacha un peu de sa fille et lui prit le menton : dans cette vie, rien n’est éternel, et il faudra t’attendre à tout. Tu es mon ainée, et tu te dois d’être forte. Tu connais ta sœur, elle est très fragile et sensible, tu dois être là pour elle, l’aider et l’épauler…

Fatou fronça les sourcils : maman ? Pourquoi tu me dis ça comme si papa est sur le point de mourir ???

Maman Caro : rien n’est sur ma chérie, mais il faut juste qu’on soit fortes. Pour ma part, je sais qu’Omar nous reviendra et donc, soyons juste optimiste et arrêtons de pleurer…. je voulais que tu appelles ta sœur, mais finalement, attendons le diagnostic du médecin… quand il nous aura donné son avis, on l’avisera ok ?

Fatou hocha la tête, essuyant en même temps ses larmes. Elle voulait être optimiste mais papa Omar était vraiment mal en point ces derniers jours. Elle regrettait, oui, elle regrettait de n’avoir pas été si proche de lui, même si c’était de sa faute à lui, elle regrettait, pensait elle.
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Nafi continuait ainsi à son rythme, incapable de remarquer la distance qui s’était établit entre son mari et elle. Elle n’avait d’yeux que pour cette boite et pour dire vraie, l’évolution était bien visible. Tout était encore plus facile avec la bonne stratégie qu’elle avait mise en place pour le développement de la plateforme. Et donc, avec l’aide du comptable et du gestionnaire, ils étaient en train de faire le bilan pour les chiffres semestriels…

Elle n’avait plus le temps pour elle-même, et comme moussou n’était toujours pas rentrée, elle faisait son travail avec Sayda. Elle s’en sortait très bien.

Brisée tome 2Where stories live. Discover now