chapitre 28

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CHAPITRE 28

Fadel s’affala sur son lit incapable de croire ce qu’il lui arrivait. Il venait de perdre nafi au moment où il ne s’y attendait pas ; oui, pendant qu’ils dansaient, il avait cru comprendre qu’elle avait saisi et qu’elle acceptait la chose. Mais il ne se doutait pas qu’il s’était trompé sur toute la ligne.

Il soupira pour la énième fois et pris son telephone pour l’appeler. Il était assez tard certes mais il fallait qu’il l’entende, car jamais au plus grand jamais il n’allait laisser les choses se passer ainsi. Mais quand il composa son numéro, il était tombé sur son répondeur. Il ne comprenait pas vraiment comment ni quand il avait été si stupide au point de jouer sur sa relation avec sa femme.

Il se rappela du jour où il avait su qu’elle était enceinte. C’était assez fou comme situation, pensait-il. En effet, une fille aussi chaste et aussi calme que nafi tomber enceinte, c’était tout sauf normal. Il la regardait souffrir, ne pouvant rien faire. Et petit à petit, ensemble, ils étaient arrivés à surmonter tout cela, et à fonder l’une des plus belles familles qui soit… avait il gâché tout cela ? Avait-il raison de lui reprocher de penser un peu à elle ? Avait-il le droit d’oublier toute la souffrance que nafi avait vécu à cause de lui ? Surement pas, de disait-il. Il fallait qu’il fasse quelque chose, il fallait qu’il essaie de trouver une solution, mais quoi ? se demandait-il. Il ne pouvait même pas en parler à quelqu’un, car tout le monde, toute la famille lui avait intimé de ne pas s’amouracher d’une autre, et que sa relation avec nafi était spéciale. Mais il n’avait rien voulu entendre, suivant tout simplement son esprit d’homme…

Il resta donc dans son lit, cogitant, réfléchissant encore et encore à l’issue de tout cela. Il pensait à mami et à son espoir d’être sa femme. Pourrait-il tout annuler ? Il n’en savait rien, et donc, c’est aux alentours de 4h du matin qu’il entra dans un sommeil long et agité…

Il fut réveillé par la sonnerie de son telephone. Pensant que c’était nafi, il se précipita pour aller le prendre, mais à sa grande surprise, c’était mami…

Fadel : allo !

Mami : salut mon amour ? Hier tu ne m’a pas appelé ;

Fadel soupira : ah c’est vrai, j’ai eu quelques soucis à la maison…

Mamie : ah ! Je vois… rien de grave j’espère ?

Il hésita un moment puis lui répondit : nafi est partit…

Mamie : partie ? Ou ça ?

Fadel : elle m’a quitté , nafi m’a quitté pour de bon.

Mami : quoi ????

Fadel : …

Mami : viens chez moi on peut en parler si tu veux…

Fadel : ok j’arrive.

A l’heure actuelle, il ne savait pas vraiment ce qu’il devait faire. Il avait besoin de parler à quelqu’un, et la seule qui serait réceptive à tout cela était mami. Il s’étonnait d’ailleurs de son sens de l’écoute, car il était difficile de voir une femme parler de l’épouse de son amant avec autant de liberté…

Il prit une douche rapide, et ignorant les appels de son père, Fadel sortit de la maison. Il arriva chez elle en quelques minute seulement et était déjà devant la porte.
Quand il frappa, la jeune femme était aussitôt venue lui ouvrir…

Fadel : tu es seule ?

Mamie : oui, maimouna est en sortie pédagogique avec son école. Entre.

Fadel l’avait donc suivit jusqu’au salon, mais elle lui avait demandé de la suivre dans la chambre. Il accepta et quelques minutes plus tard, ils étaient tous les deux allongés. Elle s’était blottit dans ses bras et respectait son silence ; Fadel le brisa cependant : merci d’être la…

Brisée tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant