CHAPITRE 29
Nafi se demandait pourquoi elle n’arrivait pas à pleurer. Pourtant, quand elle était arrivée à la maison de ses parents, il avait trouvé son père souffrant le martyr. Elle avait donc voulu l’emmener à l’hôpital, mais papa Omar avait dit niet et qu’il en avait fini avec la vie.
Bien sûr, nafi ne l’avait pas cru un instant, et avait insisté pour appeler un médecin qui s’était déplacé. Seulement, ce dernier avait trouvé le cas de son père plus grave qu’elles ne l’avaient imaginé, et elle se rendait compte avec désarroi qu’il avait juste raison.
Bien sûr, elle ne se rendait pas compte de la situation jusqu’au lendemain oui à son réveil, elle s'était dirigé dans la chambre pour le voir, et là, elle vit fatou et sa mère penchées sur lui… elle avait froncé les sourcils et les avaient demandé ce qu’il se passait, mais fatou ne pouvait pas dire un seul mot. De même que maman Caro. Naturellement, elle s’approcha elle aussi et à sa grande surprise, papa Omar agonisait.
Elle avait comme la sensation qu’on lui retirait un membre, et debout, en face de son père, elle l’avait regardé mourir…. Elle n’avait jamais vu cela, et pour dire vrai, elle n’avait aucune réaction… papa Omar avait tendu sa main vers elle : nafissatou, approche s’il te plait…
Nafi était hésitante mais elle avait obéit, acceptant la main qu’il lui tendait. Elle avait mal certes, mais elle ne faisait toujours rien… elle se mit à regarder son père de ses yeux marrons clairs. Et papa Omar parlait doucement. Elle s’approcha de lui pour l’écouter : ma fille, je sais que tu m’en a beaucoup voulu, toi, ta mère et fatou. Mais vous avez été ma seule famille. Remarque, je suis malade, mais ni tes badienes, ni mes frères ne sont là…. Je vous ai fait beaucoup de mal, surtout à toi ma chérie. Je te demande de me pardonner nafi…. Pardonne-moi pour tout…
Nafi secoua la tête : papa, non, ne fais pas ça. Tu vas aller mieux, je vais appeler docteur samba pour qu’il vienne avec une ambulance tu verras.
Papa Omar sourit : ma chérie, écoute moi, je veux entendre de ta bouche que tu me pardonne.
Nafi : je te pardonne papa…
Papa Omar : alhmadoulilah… et encore une chose. Retourne dans ton foyer. Ne quitte pas Fadel pour une femme. Il t'aime plus que tout et tu le sais.Tu es une musulmane et ton mari à droit à quatre femmes. Ne fait pas la bêtise de quitter ton menage sur un coup de tête …
Nafi soupira et prit la main de son père. Elle était devenue toute froide… elle la regardait et il attendait qu’elle lui réponde. Mais c’est au même moment qu’elle le vit toussoter un peu et sur le moment, il ferma les yeux…
Elle sursauta : papa ! Papa ! PAPA !
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Nafi secoua la tête en pensant à ce moment. Elle n’avait toujours pas pleuré. Non, elle ne savait même pas pourquoi elle restait inerte… quand papa Omar avait définitivement fermé les yeux, fatou avait crié tellement fort qu’elle s’était évanouie, réveillant la petite Yacine. Elle la mit sur son dos, entamant de réveiller sa sœur. Et maman Caro s’était chargée d’appeler l’imam du quartier ainsi que les autres membres de la famille.
Nafi avait su rester sereine et quand elle avait mis sa sœur dans la chambre, qui se réveillait petit à petit, elle entama de la calmer. En réalité, fatou était la plus fragile et donc elle était inconsolable… elle réussit quand même à la consoler et c’est à cet instant la que son téléphone s’était mis à sonner. Elle avait reconnu le numéro, et ne s’était pas étonné de voir Fadel l’appeler sur sa nouvelle carte Sim. Car en réalité, quand elle avait appelé badara la veille pour lui parler de l’entreprise, elle s’était douté qu’il allait le donner à son frère…
