Moi : fait rien s'il te plaît. Il savait que tu allais...
Jordan : j'm'en bats les couilles.
Moi : ...
Jordan : j'suis ton grand frère, je sais ce qui est bien pour toi ou non alors je t'interdis de lui adresser la parole et de le côtoyer sinon cette histoire va très mal se terminer.
Il avait tellement l'air sérieux quand il me disait ça. Il me regardait dans les yeux ce qui avait tendance à me déstabiliser..
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3 mois plus tard...
Pour être honnêtement, je n'ai pas coupé les ponts avec Karim mais notre relation était passé du rose au gris... puis noire.
J'avais l'impression qu'on s'éloignait de l'autre... je sais que j'ai été la première à prendre mes distances mais on dirait qu'il la sentit et qu'il a préféré s'éloigner de moi.
Depuis cette conversation avec mon frère, je m'étais éloigné de Karim sans pour autant le quitter. On était toujours ensemble même si ça en avait pas l'air. On s'envoie quelques messages du genre «ça va ?» de ma part et un «Bien ?» de sa part.
Je ne veux pas trahir mon frère et perdre sa confiance mais je ne veux pas non plus me séparer de Karim. C'était un choix subtil. Un choix que je prendrais sans doute jamais.
Ce jour-là, en plein printemps, j'étais dans une terrasse accompagnée de mes amies d'université et des deux nouveaux habitants de mon bâtiment ainsi que d'Ibtissam en train de boire du thé comme je l'aime..
J'écoutais une connerie qu'Evan disait jusqu'à ce je sente les coups de coude de ma voisine.
Ibtissam : Karim t'appelle.
Je lui avais demandé de garder mon téléphone dans son sac à mains puisque mon bas n'avait pas de poche.
Je fronce immédiatement mes sourcils en récupérant mon téléphone de sa poche afin de répondre en prenant bien soin de m'éloigner de ma troupe d'amis.
Moi : oui ?
Karim : j'te dérange ?
Moi : non.
Karim : tu faisais quoi ? T'as pris du temps à répondre.
Moi : j'avais pas mon téléphone sur moi.
Karim : t'as pas répondu à ma première question. J'ai entendu la voix de plusieurs mecs.
Moi : c'est des amis.
Je m'attendais à ce qu'il s'énerve mais il s'est contenté de soupirer.
Karim : j'suis ton seul ami ! Dégage-les de ton cercle d'amitié !
Moi : bref... tu fais quoi toi ?
Karim : ma valise.
Moi : ta quoi ?!
Karim : t'sais si tu n'avais pas pris tes distances avec moi t'aurait su qu'avec mon école, j'dois faire un stage dans un autre pays que la France.
