Dès l'instant où nous le voyons, tous le monde s'est levé sauf moi..
Marouane : alors ??
Médecin : nous...-
Rayan : aller droit au but ! On a pas le temps d'écouter votre bla-bla !!!
Médecin : Je vous présente toutes mes condoléances.
Le drame est arrivé...
Nous avions directement entendu les cries et pleures de Sarah...
Sarah : en pleurant* non... C'EST PAS POSSIBLE.. j'veux... j'veux.. la voir.. ELLE EST OÙ ?!!
Elle perd le contrôle d'elle-même et se met à dire tout type de chose mais c'était surtout un mélange de français et d'arabe. Je comprenais quelque mots..
Marouane et son mari ont finit par la faire sortir de l'hôpital parce qu'on aurait dit une folle.
Rayan a soudainement donner un violent coup sur le mur tout en criant «putain».. il ne disait que ça.. et répétait ce mot encore et encore..
Je regarde Karim qui est resté debout, silencieux... il était loin.. dans sa tête, il n'était plus avec nous. Puis, je vois son père qui est resté assis aussi silencieux que son fils..
Une scène dit comme ça semblait simple or qu'elle était tragique..
Honnêtement à ce moment-là, mon corp était prêt à se morfondre et mes larmes étaient à deux doigts de couler à flot mais... je me battais et je me retenais..
Beau-père : Rayan arrête, on y va.
Rayan se tait, son père quitte la pièce puis Rayan le suit.
Je m'approche de mon mari, le regarde... puis, prends sa main dans la mienne.
Moi : ça va aller..
Franchement ? Je sais que ça va pas allé..
C'est sûr que c'est le début d'un nouveau et long combat.. surmonter la mort de celle qui nous a donné la vie est horrible et terriblement difficile à supporter.
J'enlève ma main de la sienne. Je sais qu'il a besoin d'être tranquille..
Dans le couloir, le père de Karim ralenti ses pas pour me rattraper vu que j'étais très lente.
Beau-père : je sais que ce sera Karim qui réagira de la pire des façons mais soit là pour lui... soit là pour nous.
Moi : jamais je le laisserai.. pour le meilleur et pour le pire, j'ai prêté serment.
Il me regarde longuement avant d'accélérer ses pas.
En sortant de l'hôpital, Rayan prend son père et prenne la route.
Moi et Karim nous avancions vers la voiture.. Karim y rentre côté passager, je comptais aussi le faire mais je sens un regard persistant sur moi. Je lève ma tête et vis le médecin de la dernière fois, il me faisait signe d'aller vers lui.
Moi : j'arrive..
Je fais demi tour pour le rejoindre. Il avait une cigarette en main.
Hugo : j'passais par-là et j'vous ai vu.. vous effondrez face à l'annonce d'un de mes collègues..
Il tire un coup puis relâche toute la fumée. Elle s'évapore immédiatement grâce au vent.
