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... : Cha... Chaïna aide-moi... s'te plaît.

Lorsque mes oreilles ont entendu ces mots, mon cœur a immédiatement commencer à battre à la chamade. Il m'a fallu moins d'une seconde pour reconnaître cette voix grave que j'adore tant.

Dans ma tête, c'était clairement l'alerte rouge.. j'ai instinctivement ouvert mes yeux mais il m'a fallu une dizaine de secondes pour bien voir puisque je voyais flou au début. Puis lorsque je l'ai vus, j'avais l'impression d'être tombé du haut de 10 étages.

Moi : Ka...Ka...Karim ?

Ce que j'ai vu m'a tellement troublé et choqué que je bégayais. J'arrivais plus à correctement parler.. plusieurs sentiments ont surgi notamment et surtout une abondante peur.

Il était défiguré du moins... son visage se rapproche plus de ça que d'autre chose. Il avait des blessures de partout, son arcade était littéralement explosé, une assez grosse blessure aux coins de la lèvre, un œil au beurre noir et n'en parlons même pas des bleus et des balafres, il était clairement dans un piteux état.

Je l'ai jamais vu dans un tel état et ni même dans cette parure. Il tenait à peine à debout. De un, ces habits étaient quasiment tachés par la sang, de deux, tacher par je ne sais quelle saleté et de trois, craquer..

À ce moment-là, j'avais extrêmement peur pour lui.. mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et pourquoi à 3 heures du matin ?

Une goute de sang venait de quitter l'ouverture de son arcade puis de traverser sa joue en passant par sa barbe, je pose mon doigt sur celle-ci pour l'empêcher de continuer sa trajectoire et le salir.

Je regarde mon doigt remplis de sang avant de dire :

Moi : mon Dieu.. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Il ne m'a pas répondu mais avait la tête baissée.

Putain.. je déteste le voir en position de faiblesse comme ça. C'est trop dur.

Grâce à ma main, je prends la sienne afin de le faire avancer vers l'intérieur, aux chaud.

Karim : doucement.

Moi : pardon.

Karim : c'est rien.

Il est malade. Ça c'est rien ? C'est tout sauf rien.

Si j'aurais eu ne serait-ce qu'un quart des blessures qu'il a, je vous promets, j'aurais fini dans un asile.

Je l'ai fait avancer jusqu'au canapé avant de de l'aider à s'assoir. Lors de ce trajet, j'ai remarqué qu'il avait du mal à marcher et qu'il était en survêtement enfin... si on peut dire ça comme ça.

J'ai directement fait le lien entre son ensemble et le sport. C'est obligé qu'il sortait de la salle.

Depuis qu'il a son concessionnaire, il soigne énormément son image de peur de donner une mauvaise image de l'entreprise et de perdre des potentiels clients. Ce qui fait qu'il est toujours soigneusement habillé et classe. C'est seulement quand il va se défouler qu'il est en jogging donc...

Moi : tu sortais de la salle ?

Karim : comment tu sais ?

Moi : il s'est passé quoi ?

Karim : ...

À chaque fois que je posais cette question, il m'ignorait.

Moi : Karim il s'est passé quoi ?

Lui et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant