Chapitre VII

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Après un trajet d'une vingtaine minutes, dans les rues embouteillées de New-York, nous arrivâmes dans un parking privée. Je n'avais cessé de ruminer tout le trajet tripotant ma pochette nerveusement, j'eus presque envie de demander à Jack à ce qu'il me ramène chez moi, mais je ne pu m'y résoudre. Je devais avoir quelques pulsions masochistes.

Ah !  S'étonna ma conscience. Non mais pas dans ce sens là ! Me défendis-je contre moi même.

Paradoxalement j'avais envie de la voir, en fait je ne savais même pas ce qui m'arrivait, on avait fichu quelque chose dans les boissons que j'avais consommé dans son spa, ça ne pouvait être que ça.

Ses lèvres, sa peau, ses bras autour de ma taille, son corps contre le mien. Il fallait vraiment que j'arrête, cette histoire ça n'était pas moi.

Jack m'escorta jusqu'à un ascenseur dans lequel il composa ce qui sembla être un code, je devinais que l'ascenseur menait directement à un appartement. Je me mis à mordre frénétiquement ma lèvre, tourmentée. Je ne m'étais pas assez préparée, je n'étais pas encore prête à me confronter à elle. Je fermais les yeux pour me détendre, mais la sonnerie annonçant que nous étions arrivés, retentit avant que je n'eus le temps de calmer ma respiration.

...

Elle se tenait devant l'ascenseur, les mains dans les poches de son pantalon de tailleur beige ample. Ses cheveux étaient tirés en un chignon bas qui étiraient ses traits délicats. La veste en cuir noir qu'elle portait au-dessus de son col roulé lui donnait un côté ravageur. Je sentis une légère vague de chaleur m'envahir. Elle était sublime, et même dans son col roulé noir, qui montait jusqu'à sa mâchoire je la trouvais tellement attrayante que cela me parut obscène.

Ses yeux me jaugèrent de la tête au pied, elle pinça les lèvres. Je me fis violence pour sortir de l'ascenseur afin d'avancer vers elle. Jack appuya dès lors sur une touche de l'ascenseur ; quand je me retournai je le vis disparaître derrière les portes de celui-ci. J'étais resté figée, le regard fuyant la sublime créature qui se tenait devant moi.

- Madame Jones, la saluais-je en lui tendant ma main, veillant à ne pas croiser son regard.

Elle me regarda avec cette neutralité qui me déconcertait toujours autant. Elle ne vit pas ou du moins elle ignora la main que je lui tendais. Son regard resta braqué sur mon visage, et ses mains étaient toujours dans ses poches.

- Approchez Atlantis, intima t'elle.

Ne surtout pas approcher, me dis je.

Sans que je ne puisse réellement les contrôler mes jambes tremblantes se dirigèrent vers elle et son odeur m'enivra quand la distance entre nous diminua.

- Encore. Ordonna t'elle, la voix calme.

Je me sentis molle, soudainement incapable de réfléchir ou encore d'objecter, comme si mon corps répondait à sa voix et que je n'avais plus aucun contrôle sur ce dernier.

Je m'avançais, comblant la dernière parcelle de distance qui se trouvait entre nous. Et la sensation de son souffle tiède sur mon visage réchauffa tout mon corps.

- Regardez-moi, murmura t'elle.

Je relevais les yeux plongeant ainsi dans son regard marron intense, ce qui acheva de me brouiller l'esprit. Ses iris passèrent de mes yeux à mes lèvres sur lesquelles elles s'attardèrent, sans aucune pudeur. Malgré les couches de tissus qu'il y avait entre nous, j'avais la sensation de pouvoir sentir son corps brûlant. Nos poitrines se touchaient presque et j'eus envie que ses mains quittent ses poches pour attraper n'importe quelle partie de mon corps pourvue qu'elle me touche.

Madame JonesWhere stories live. Discover now