Chapitre 9

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Black se tenait dans le bureau de son père avec Dean

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Black se tenait dans le bureau de son père avec Dean. Celui-ci leur demanda de venir il y a une heure. Les comparses ne savaient pas encore pour quelles raisons mais il y avait de fortes chances pour que cela soit pour une nouvelle mission.

Ils étaient revenus il y a trois mois, dès leur arrivée à la mafia, ils ont du se faire soigner d'urgence. En soi, la russe n'eut qu'une cheville fêlée et deux cotes déplacées. Quant à Dean, celui-ci écopa de cotes fêlées, d'un jambe en plâtre, d'un bras immobilisé et de diverses blessures mineures.

Le médecin lui donna un mois et demi de repos contre trois bonnes semaines pour son amie. Durant sa convalescence, celle-ci resta avec son meilleur ami, dans sa chambre. Elle ne voulait pas le laisser seul, alors que lui était déjà resté à son chevet pendant cinq mois suite à un coma provoqué par un accident de moto lors d'une course illégale.

Pendant plusieurs semaines Black resta avec lui. Il ne fallait pas le laisser seul car il ne supportait pas de se retrouver à ne rien faire. Pour cela, il était capable de désobéir au médecin et de se déplacer au lieu de se reposer. Il fallait donc que quelqu'un le surveille et s'occupe de lui.

Ça faisait un petit moment que les deux amis n'avaient pas eu de moment ensemble, ayant toujours beaucoup de boulot à faire. Entre les missions, les responsabilités en l'absence du parrain, les voyages d'arrangements, les entraînements de recrus... Leurs emplois du temps se chargeaient en permanence. 

Mais aimant ce qu'ils faisaient, les deux russes ne comptaient pas leurs heures.

— Tu penses qu'il nous a convoqué pour une mission ? s'enquit finalement Dean.

Black pivota sur place, plongeant son regard clair dans celui de son ami.

— Je n'en sais que trop rien, il ne m'a pas donné d'infos, comme à son habitude, répondit-elle lassée.

— Sur ça ton père n'est pas très top hein ? Surtout qu'il se fait attendre comme toujours, râla-t-il à sa suite.

L'assassine haussa les épaules, arborant une attitude nonchalante.

— C'est mon père hein...

— J'espère que ça ne sera pas une mission, soupira l'homme.

La remarque de Dean interpela sa meilleure amie. Celle-ci croisa les bras tout en se penchant vers l'avant, intéressée par son ami.

— Voilà qui est étonnant venant de ta part hum, t'es toujours le premier d'entre nous à te ruer sur les missions proposées par mon père, souligna-t-elle en relevant un sourcil.

Dean poussa un grognement de frustration, se passa une main dans les cheveux puis rapporta son regard sur sa partenaire.

— J'aimerais me taper une gonzesse ce soir, c'est frustrant de n'avoir rien fait depuis notre retour d'Amérique.

— Je te comprends, elle ria, d'autant plus que tu as toujours eu une vie sexuelle active... Un peu comme un hamster, se moqua Black.

— Très drôle Black... Je n'ai pas pu me taper une seule meuf après mon rétablissement. Ton père ne m'a même pas laissé une minute de tranquillité. Toi ça va, tu faisais rien... Tu pouvais baiser autant que tu voulais, se renfrogna-t-il comme un enfant.

A la fin de sa réplique, les cheveux de la russe se redressèrent sur le sommet de son crâne. Elle venait de prendre une gifle de sa part, les inepties qu'il venait de lui cracher en plein visage ne lui plaisaient guère. Sa fierté en prenait un coup. La jeune femme se releva de toute sa hauteur, les yeux sombres.

— Quoi ? Tu te fous de moi là ? Je dois te rappeler que je suis restée avec toi tout au long de ton putain de rétablissement ? Dois-je te rappeler que je ne t'ai pas laissé une seconde seul, que j'ai dormi avec toi pendant des semaines ? Et Dieu sait que je n'aime pas dormir avec quelqu'un. Et dès ton rétablissement, je me suis remise au boulot. J'ai tué mes cibles en retard sur seulement deux semaines, puis j'ai enchaîné avec une mission d'extraction avec Lami au Canada. J'en suis même revenue blessée et crevée. Mais dès mon retour de cette mission, j'en ai fait deux autres avec toi. Alors ne me dis pas que je n'ai "rien fait" Dean. N'acharne pas ta frustration sexuelle sur moi car cela ne va pas le faire.

- Et oh ! Calmos la tigresse, fit-il en levant les mains.

Black lui lança un regard noir ce qui amusa soudainement Dean. Il se retint de sourire.

— Je m'excuse c'est bon Blacky, capitula-t-il pince sans rire.

La russe le fixa dans les yeux, puis, les deux comparses se mirent à rire, tel deux immatures.

— Putain on était en train de se disputer pour des conneries...

— Ouais, ça changera jamais...

— Ça me rappelle notre rencontre.

— Comment l'oublier, souffla Black.

Elle sourit à ce beau souvenir. Alors qu'elle était encore toute petite, un garçon du nom de Billy la poussa méchamment par terre. La fillette qu'elle était pleurnicha comme une nouille et à ce moment là, une main lui fut tendue pour l'aider à se relever. C'était Dean. Il avait demandé des excuses à Billy mais celui-ci ne voulait pas. Alors Dean l'avait plaqué contre le mur tout en profilant des menaces qui l'obligèrent finalement à s'excuser auprès d'elle. Depuis ce jour là, Dean et Black se lièrent d'amitié et firent les quatre cent coups ensemble.

— Comment oublier ce moment ? Ria-t-elle finalement.

— Quand j'ai menacé Billy, ce fut mémorable.

— Tu te rends compte que tu étais déjà menaçant à cet âge ?

— Oui, c'est vrai, assuma-t-il avec un sourire en coin.

La porte du bureau s'ouvrit finalement sur le propriétaire des lieux, ce qui stoppa la conversation des amis. Ceux-ci se mirent l'un à coté de l'autre, accueillant leur parrain avec respect.

Le nouvel arrivant s'installa tranquillement sur son siège, sans les quitter une seule fois des yeux.

— Je vois que vous êtes en avance, commença-t-il.

— Père, c'est toi qui est en retard de 30 minutes. Nous on t'attendait.

— Oh mince alors, fit-il, faussement surpris.

Ils rirent quelques instants.

— Fini de plaisanter, se reprit-il, je ne vous ai pas fait venir pour bavarder mais pour vous donner une nouvelle mission.

— Que veux-tu que nous fassions ? Demanda Dean.

— Comme vous pouvez le savoir, nous sommes constamment en rivalité avec la mafia anglaise. Il y a quelques mois, ils ont tenté de nous dérober une cargaison d'arme à Vienne et c'est de trop. Nous devons trouver des alliés de tailles, capables de nous fournir des armes, ainsi que des hommes afin de faire tomber la mafia anglaise.

— En quoi nous pouvons t'aider ?

— Laisse moi finir ma puce, parla-t-il en postant une main en avant. Nous avons rallié la mafia Italienne à notre cause, ainsi que quelques gangs d'Amérique. Il me reste encore deux alliés potentiels. Le Mafieux Français Enzo Harso, je vais y aller moi même, j'ai d'autres affaires à régler en France. L'autre se nomme Fire Dark, il est très puissant, plus puissant que la mafia italienne ou française. Il sera un allié de taille. Vous irez le voir à San Francisco pour mettre en place un accord avec lui. Vous partez demain matin à l'aube. Bonne chance. Vous pouvez disposer.

Comme à son habitude, il ne cherchait pas à éterniser la conversation, ce qui ne dérangeait plus Dean et Black. Les deux amis hochèrent la tête tout en quittant la pièce. Black avançait rapidement dans le dessein de préparer sa valise.

— Espérons que l'on ne croise pas le chemin du fou de l'autre mission, souffla-t-elle.

𝓓𝓲𝓮 𝓸𝓻 𝓦𝓪𝓲𝓽 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant