𝓓𝓲𝓮 𝓸𝓻 𝓦𝓪𝓲𝓽 (Terminé)

Chapitre 33

Ils atteignirent les frontières de la propriété du père de Black. C'était un endroit qu'elle avait évité depuis longtemps. Elle pensait ne jamais y remettre les pieds... Elle s'était trompée. Mais elle savait qu'une fois cette mission accomplie, son père serait mort.

La voiture s'arrêta, Dean et elle en sortirent. Ils devaient suivre le plan à la lettre. Ils se glisseraient dans la mafia de son père, puis le tueraient. Fire viendrait avec ses troupes pour les aider à éliminer le reste des hommes de son père.

En cas de capture, Fire devait intervenir plus tôt et Black devrait affronter son père en combat singulier. Elle espérait que le premier plan fonctionnerait car affronter son père en combat direct serait difficile. Après tout, c'était lui qui les avait formés, il connaissait toutes leurs tactiques et quelques-unes de leurs faiblesses.

Dean lui sourit tendrement et l'enlace une dernière fois.

- Bon, quand il faut y aller, faut y aller ! dit-elle avec détermination.£

- Oui, allons tuer cet enfoiré ! lui répondit-il en sortant sa petite mitraillette.

Elle lui sourit et ils avancèrent vers le mur blanc. En bas, quatre hommes montaient la garde.

- Prends ceux de devant, je vais m'occuper des deux à l'arrière, dit-elle à Dean.

Il acquiesça. Elle se plaça devant les deux premiers hommes.

- Et vous là ! Que...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, elle lui lança un couteau en plein visage. Son comparse subit le même sort. Les deux autres soldats sortirent immédiatement leurs armes et les pointèrent sur elle.

- Espèce de petite...

Les deux hommes tombèrent à terre, morts d'un tir en plein cœur pour l'un, et d'un tir dans les intestins pour l'autre. Dean arriva et posa sa main sur son épaule. Elle tourna la tête vers lui avant de se diriger vers les corps.

- Nous devons les cacher.

- Oui, si quelqu'un trouve ces corps, ils risquent de suspecter une intrusion et donner l'alerte. Mais tu veux les cacher où ? demanda Dean.

Elle regarda autour d'elle et entendit le bruit d'un cours d'eau.

- La rivière ! Dean et moi y jouions quand nous étions enfants.

- Tu te souviens du fleuve ? lui demanda-t-il.

- Oui, allons mettre les corps là-bas.

- D'accord, attends.

Dean rangea sa mitraillette et vint prendre deux corps qu'il mit en sac à patate sur ses épaules. Pendant ce temps, elle prit l'un des deux corps sur son épaule et traîna l'autre jusqu'à la rivière.Une fois au bord du cours d'eau, elle posa le premier corps au sol afin de jeter le deuxième. Dean avait déjà lancé les deux premiers. Voyant qu'elle avait du mal avec le second corps, il vint l'aider à le lancer.

- C'est bon ? lui demanda-t-il.

Elle releva les yeux vers les siens.

- Oui... On peut y aller.

Ils remontèrent. Elle sortit son Colt. On n'était jamais trop prudent, il pourrait y avoir d'autres hommes. Mais il n'y avait personne, ils retournèrent donc au pied du mur. Dean lui fit la courte échelle pour l'aider à monter.

En haut du mur, elle sauta et se réceptionna en roulade. Elle se redressa et resta accroupie. Elle regarda autour d'elle et ne vit personne.

- C'est bon, tu peux venir ! cria-t-elle à voix basse.

Dean sauta au-dessus du mur et la rejoignit. Elle sortit de nouveau son Colt et fit signe à Dean de la suivre. Ils longèrent le mur jusqu'à atteindre le point de contrôle. Baster était normalement là, un homme de son père. Une vraie ordure. Il surveillait la propriété et se croyait tout permis.

Ils devaient entrer dans ce bâtiment pour le tuer, c'était lui qui gérait les caméras de la résidence. En le tuant, ils pourraient désactiver les caméras et empêcher toute alerte à l'arrivée de Fire et de ses hommes.

Elle s'avança et se cacha derrière un arbre, Dean fit de même mais derrière des poubelles. Elle observa la porte du bâtiment, gardée par deux hommes. Elle regarda Dean et lui fit signe qu'elle tuerait celui de gauche. Il acquiesça.

Elle sortit un de ses couteaux et visa la tête du premier homme. Elle tira, son couteau atteignit sa cible. Son collègue n'eut pas le temps de réagir, il prit une balle de silencieux en pleine poitrine.Dean avança le premier, comme la voie était libre, il lui fit signe de le rejoindre. Elle sortit de nouveau son Colt et avança vers Dean.

- Attention derrière toi ! lui cria-t-il.

Elle se retourna et fit face à Baster, un sourire en coin sur son visage.

- Black, quelle surprise de te revoir ici ! Je te croyais morte ! dit-il, un semblant de déception dans la voix.

- Et bien, je ne le suis pas, comme tu peux le constater.

- Je vais y remédier !

- Mais oui, c'est ça. Tu sais que tu ne peux rien contre moi, Blaster, répondit-elle avec insolence.

- Je me suis beaucoup entraîné depuis ton départ.

- Ah, je me moque, tu sais au moins mettre Carla au sol ? se moqua-t-elle.

Carla était en quelque sorte la "femme de compagnie" de cet endroit. Même si elle faisait partie de l'entreprise Storm, elle restait une bimbo qui avait peur de se casser un ongle. Elle était nulle au combat, mais réputée au lit, d'après Dean. Il l'avait eue plusieurs fois. D'ailleurs, elle était passée dans le lit de presque tous les hommes, même celui de son père. Donc, c'était un peu une insulte qu'elle avait lancée à Blaster.

- Petite ingrate ! Tu vas voir ce que je vais te faire, s'emporta-t-il.

 Dean la regarda, un sourire aux lèvres, sachant que Blaster ne pouvait rien contre elle.

- Tu vas me faire quoi, dis-moi ? Me caresser la joue avec tes coups de vieux ? se moqua-t-elle.

- Je vais te montrer ce que le vieux va te faire ! répliqua-t-il avec colère.

- Mais je n'attends que ça, mon chou. Viens, je t'attends, lui fit-elle signe de venir avec ses mains.

Blaster poussa un cri de rage et se jeta sur elle. Elle bascula en arrière. Il allait lui donner un coup de poing au visage mais elle l'arrêta et se retrouva en position dominante sur lui. Ne lui laissant pas le temps de réagir, elle enchaîna les coups sur son visage et finit par lui planter l'un de ses couteaux en plein cœur. Il hurla de douleur mais elle n'y prêta pas attention. Elle retira son couteau de sa poitrine pour le replanter dans sa chair à plusieurs reprises.

- C'est bon, Black ! Il est mort, la stoppa Dean.

Il l'attrapa par les aisselles et la souleva pour l'éloigner du corps de Blaster.

- Viens, il faut désactiver les caméras, chuchota-t-il.

Elle grogna de mécontentement mais le suivit quand même. Ils avancèrent vers la porte et l'ouvrirent avec précaution.

Un homme était assis sur un siège, surveillant les écrans. Elle fit signe à Dean de ne pas faire de bruit.

Elle resta baissée et s'avança à pas de loup jusqu'à l'homme. Une fois derrière lui, elle se redressa et l'étouffa. Il posa ses mains sur les siennes pour se dégager mais en vain, il s'étouffa. Ses muscles se relâchèrent brutalement, signe de sa mort. Elle se redressa et fit signe à Dean de venir.

- Dean, viens désactiver les caméras, je vais prévenir Fire que les caméras de surveillance sont désactivées.

Son meilleur ami se dirigea vers le centre de contrôle et commença à pirater les caméras. Pendant ce temps, elle sortit son téléphone et envoya un message à Fire.

••••••- Nous sommes entrés, nous avons désactivé les caméras de surveillance. Tu as le champ libre mais sois discret, il y a beaucoup de gardes ici. Bisous mon ange.••••••

Dean leva les mains en l'air.

- Yes, j'ai réussi, dit-il fier.

- D'accord, la partie la plus simple est faite. Il nous faut encore atteindre la villa de mon père. Lui rappela-t-elle.

Dean soupira et se leva.

- Oui, on ne doit pas traîner. Cachons les corps et mettons-nous en route.

Elle alla vers la porte du petit bâtiment et vérifia si aucun garde ne se trouvait dehors.

- C'est bon, on peut aller chercher le corps de Blaster, dit Dean.

Ils sortirent et récupérèrent le corps de Blaster ainsi que ceux des deux autres gardes. Alors qu'ils s'apprêtaient à reprendre la route, son téléphone vibra légèrement.

••••••Fire : Ne t'inquiète pas, je serai discret. Fais attention à toi, princesse, je n'accepterai pas qu'il t'arrive quelque chose.••••••

Elle sourit à son message mais ne répondit pas, ils avaient autre chose à faire. Maintenant que les caméras étaient désactivées, il leur fallait encore atteindre la villa de son père sans se faire repérer. Ce ne serait pas facile...