chapitre neuf.

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n'hésitez pas à me laisser un avis :)
bonne lecture guys

ADELA DA AGÜEIRO.
madrid, 10 décembre.
"Et ce fut la dernière gorgée qui me fit comprendre ce que je faisais."

Personne n'aurait pu comprendre le bonheur dans lequel j'avais nagé il y deçà quelques années. Puis mon père et moi, deux hispano-français en recherche d'aventure avions tout plaqué. Puis nous nous étions installés à Madrid, sans doute dans l'espoir de nous reconstruire après le divorce. En y repensant ma gorge se serrait, les larmes se formaient aux coins de mes yeux. Je posais mes couverts et mis ma tête sur ma paume droite, plongeant mon regard dans celui de Saúl. Ses yeux clairs rencontrèrent les miens, il était beau, son sourire, son nez, ses yeux pleins de joie et d'amusement, ce que j'aimais particulièrement c'était ses cheveux, d'un brun magnifique, légèrement emmêlé et surtout décoiffé, mais cela lui donnait un charme bien à lui, et j'aimais cela. Je portais mon attention sur ses bras, aux premiers abords, il semblait fin et que très peu musclé mais quand je fus monté sur son dos j'ai pu profiter d'un spectacle caché, simplement une œuvre-d'art sous-estimée de tous. Démente illusion, la peine et l'autodestruction me prenait à la gorge et je ne pus que lâcher un simple sanglot, le bruit alertant le beau brun. Il se levait et une seconde fois me prit dans ses bras. Je me sentais en sécurité, comme protégée de l'avenir funeste qui m'attendait. Si je pouvais je passerais ma vie, ici avec lui. Sentiments décuplés, simplement un symptôme de dépression. Et tout ce dont je me souvins ce ne fut qu'une simple pression. Qui ne laisserait à mon cœur une nouvelle lésion. Blessures intempestives. Ou plus rien ne me rappelait les soirées festives. Simplement ses bras, le noir et ses lèvres sur le haut de mon crâne. Ambiance électrique, un brin pathétique. Nos lèvres se mouvèrent pour parler mais aucun son ne brisait les chaînes de notre moment plus que magique.

Tout ne fut que souvenir enviable quand on se décrochait après déjà quelques longues minutes. Si j'avais su que tout se passerait comme cela je serais sortie de mon appartement bien plus tôt. Je l'aurais rencontré bien plus tôt et j'aurai donc connu la douceur et la chaleur de ses bras bien plus tôt. Tout ce que je pus regretter c'est de ne pas avoir croisé la route de cet inconnu connu plus tôt. Je savais bien qui il était mais tout ceci était superflu, son métier, son salaire ne définissait pas qui il était. La hargne sur le terrain était mise de côté par la douceur quand il me parlait. Et si j'aurai pu l'embrasser encore une fois alors je l'aurais fait. Mais ne serait-ce pas trop ? Nous n'étions que deux inconnus ne se connaissant pas le moins du monde. Je commençais à regretter mes pensées toutes plus folles les unes que les autres. J'étais dépassée, il fallait que je remettre du clair dans mes pensées, dans mon bonheur, mon malheur, ma peine et mes joies. Ma tête me faisait un mal de chien. Il fallait que je me reconcentre de nouveau sur moi et sur les émotions qui bousculaient mon cœur. Mais la peine est fixe, j'avais bien trop mal pour paraître normale.

Et quand il me pris dans ses bras mes résolutions s'envolèrent.

triste réalité d'un cœur en peine | SAÚL NÍGUEZ ✓Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon