chapitre dix-sept.

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SAÚL ÑÍGUEZ ESCLAPEZ.
madrid, 20 décembre.
"L'idée de partir avec elle me réjouissait plus que je ne le faisais paraître."

En entrant dans l'appartement d'Adela, un détail me frappait, il y faisait froid. J'enlevais tout de même ma veste et entrais dans le salon. Elle me sourit et vint se blottir dans mes bras. Je la serrais assez fort lui embrassant doucement le haut du crâne. Je ne pouvais m'empêcher de la contempler, à la pleine lune, devant le soleil chaud de l'Espagne, au réveil, au coucher, absolument tout le temps. Elle était magnifique et même si elle prétendait le contraire, sa beauté était époustouflante. Notre étreinte prit fin et elle fit passer un plaid autour de mes épaules.

"Tu vas attraper froid, le chauffage est en panne."

On s'assit sur son canapé, blottit l'un contre l'autre devant un feuilleton cliché hispanique. Je ne pus m'empêcher de rire quand je vis les deux protagonistes dans la même position que nous. Nous étions bien trop clichés pour nous en apercevoir. Je lui tournais la tête pour l'embrasser. Notre baiser était comme les autres, ardent, amoureux, passionné. Je la pris par les cuisses pour la renverser sur moi, je continuais à embrasser ses douces lèvres. La collision de nos peaux me faisait tourner la tête. J'en étais fou, je voulais que ce doux contact soit éternel. Ses mains se firent baladeuse er entrepreneuse. Nous avions froid, c'était la seule pensée raisonnable que je pus sortir à cet instant. Agréable bonheur au cœur de mon ventre, surmonté d'une douce chaleur. Les papillons se lançaient, comme si ils voulaient tout faire pour sortir de là où ils étaient emprisonnés. Rien n'était aussi puissant que notre baiser. Je lui retirais son pull, puis traçais la courbe de ses seins avec mes doigts. J'aimais les effets que je lui faisais et inversement. Adela était plus que ma simple petite-amie, c'était mon âme-sœur, celle avec qui je pouvais passer la vie.

Nos retrouvailles furent longues. Je caressais son bras nu d'un quelconque tissu tout en embrassant chastement son épaule. J'avais besoin de sentir sa chaleur, alors je la rapprochais de moi, collant sa poitrine à mes côtes. On se serait mutuellement. J'aimais cette chaleur, cette sensation de nos deux corps l'un contre l'autre, de ses doigts caressant longuement mon torse, de ses jambes s'entremêlent aux miennes. Adela était une perle rare. Elle me regardait intensément, de ses magnifiques yeux sombres, je plongeais les miens dans son regard ébène. J'avais l'impression de perdre pied dans ses pupilles, comme si ses yeux étaient un portail vers un autre monde, où il n'y aurait qu'elle et moi. Je fixais son visage, son nez fin, sa bouche rosée et pulpeuse de nos précédent ébats. Elle était ravissante, et j'avais beau me le répéter, chaque jour cela me frappait encore plus. Je l'aimais, j'en étais même sûr, je voulais la protéger, la câliner, la chouchouter. Comme si c'était une poupée de porcelaine fragile. Je le savais, Adela n'étais pas éphémère. Elle est même la plus belle et éternelle chose qui me soit arrivée dans ma vie. Je ne remercierais jamais assez n'importe quel Dieu pour l'avoir mis sur mon chemin.

"Saúl, ça te dirais de passer Noël en France ?"

Je ne pus que répondre positivement devant son sourire craquant.

triste réalité d'un cœur en peine | SAÚL NÍGUEZ ✓Where stories live. Discover now