chapitre vingt et un.

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ADELA DA AGÜEIRO.
madrid, 6 janvier.
"Et je fus comblée pour le reste de ma vie. Je l'aimais."

La fêtes des rois mages était arrivée rapidement, depuis notre Noël parisien, nous étions ensemble tout le temps. Saúl était tellement adorable. Je l'aimais mais ce matin quand il m'a annoncé qu'on allait manger chez ses parents, j'ai failli le tuer. Je stressais bien trop, je cherchais une tenue pendant que lui était parti faire un plein d'essence pour descendre à Elche. J'avais revêtit un joli pull en cachemire rouge avec une jupe en simili cuir noire. Je mis des collants noirs aussi bien chauds et mes escarpins rouges. Je mis mon long manteau et mon écharpe, il faisait froid à Madrid, alors j'espérais que la température dépasse les dix degrés à Elche. J'avais d'ailleurs mis le maillot de Saúl en dessous de mon pull. Excentricité monumentale, je n'allais pas m'habiller dans un style qui ne me ressemblait pas, et puis ce maillot était bien trop confortable. Mon amant entrait dans l'appartement et m'embrassait rapidement. Je lui tapais le bas du dos pour l'obliger à se dépêcher. Il revêtit un jean noir et une chemise blanche, au-dessus il mit un pull et prit son manteau gris loup. Nous partîmes en prenant les cadeaux que nous avions prévus pour ses parents et ses frères.

Le voyage jusqu'à Elche se passait dans le calme, rythmé par de la musique et nos conversations. J'étais toujours un peu stressée mais moins que ce matin avant de partir. La route était tranquille et je commençais à m'endormir, la main de Saul se posait doucement sur ma cuisse. Lui aussi semblait un peu fatigué. Il sortit sur une aire d'autoroute. Il était quatre heures du matin et nous étions partit de Madrid il y a deux heures et demi maintenant. La voiture était garée un peu à l'écart, et nous pûmes dormir un petit peu. Le trajet reprendrait dans une heure, le temps de nous laisser un temps de repos suffisant.

Je me réveillais et allais chercher un café pour bien me réveiller. J'achetais aussi une cartouche de cigarettes et en fumais une avec mon café. Au loin je vis Saúl arriver vers moi. Je lui souris puis finis ma boisson et ma cigarette. Il m'embrassait et allait lui aussi commander une boisson chaude aux distributeurs. Et je continuais la route en prenant le volant.

"Pas trop stressée ?"

"Tu rigoles ?"

On venait d'arriver chez ses parents et je ne pouvais m'empêcher de triturer le bas de ma jupe. Saul frappait et sa mère vint nous ouvrir. Elle sourit et prit son fils dans ses bras.

"Maman, je te présente Adela."

"La fameuse, ravie de te rencontrer."

"Moi aussi madame Esclapez."

"Appelles moi Pilar."

Elle me fit la bise et nous invitait à rentrer. Je pris la main de l'espagnol et le suivit à travers sa maison. En arrivant dans le salon je vis les deux frères de Saúl, ils se ressemblaient et se fut la première phrase que je puisse aligner correctement. Ils me sourirent, puis leur père entrait dans la pièce me faisant les embrassades comme sa mère précédemment. Nous nous installons tous dans le salon pour discuter un peu avant de passer à table.

Et sa famille était désormais devenue la mienne.

triste réalité d'un cœur en peine | SAÚL NÍGUEZ ✓Where stories live. Discover now