chapitre quatorze.

50 12 14
                                    

SAÚL ÑÍGUEZ ESCLAPEZ.
madrid, 15 décembre.
"Je la regardais et ne pouvais m'empêcher de la comparer à une déesse."

On était dans un bar pas très loin du centre d'entraînement. Ma main était enlacée à celle d'Adela. Elle parlait avec Beatriz et Erika, les trois avaient l'air de bien s'entendre. Je souriais et repris ma discussion avec Angel, tout en continuant de serrer la main de la brune. J'étais heureux qu'elle s'entende bien avec tout le monde.

"Tu ne nous avais pas dit que tu avais rencontré quelqu'un Saúl."

La voix de Beatriz me fit rougir, d'ailleurs Adela rougissait aussi, elle semblait mal à l'aise tout à coup. Je passais mon bras sur ses épaules et la rapprochait de moi. Je souris à l'assemblée et ouvrit enfin la bouche.

"Ça ne fait pas longtemps qu'Adela et moi on est ensemble, pourtant j'ai l'impression que ça fait des années."

Je la vis ouvrir la bouche stupéfaite, puis la refermer pour au final se blottir encore plus contre mon torse. Elle était adorable avec ses joues légèrement rouges, j'avais peur de sa réaction, c'est vrai, on n'avait jamais parlé de nous deux, notre relation et tout ce représentait nos baisers. Mais quand on avait fait l'amour, je l'avais su, elle m'avait piégé, elle était dans ma tête tout le temps. Elle chassait mes démons, et j'espérais faire de même pour elle. Je l'aimais, j'en étais sûr. Adela, elle m'avait foudroyé sur place, j'aimais ses yeux marron, ses cheveux bruns, son corps ayant repris de l'aplomb, sa peau hâlée. J'aimais tout chez elle, comme si elle m'avait jeté un sort, et le seul remède était-elle, ses lèvres, son corps, son âme. Du matin jusqu'à soir, il n'y avait qu'elle dans ma tête. Je souris doucement. Il n'y avait pas qu'elle, et le souvenir du démon le plus enfouies de mon cœur disparu dans l'instant.

"Ça vous fait tellement bizarre de me voir en couple que vous en êtes bouche-bée ?"

"Non mais c'est inattendu, depuis Ava."

Ava, ou plutôt Avalon, seule femme que j'ai aimé, enfin avant Adela. Je la détestais désormais, son sourire aguicheur, ses yeux verts, son allure de femme et surtout ses cheveux blond. Tout le contraire de ma belle, mais je n'aimais plus Avalon. Tout était résolu avec elle, dès qu'elle m'a annoncé qu'elle était enceinte d'un autre, j'ai su qu'aucun sentiment ne referait surface un jour. Je souris à Beatriz, elle était proche de mon ancienne petite-amie et le jour où elle a appris sa trahison, elle aussi l'a détesté.

"Je suis heureux pour vous."

Antoine me tapait gentiment l'épaule et puis tous nous présentèrent leur félicitation. Connerie décente. Je savais qu'ils étaient heureux. Mais avions-nous besoin de féliciter quelqu'un pour avoir trouvé l'âme-sœur ? Je chassais mes pensées absurdes. Je n'avais que ça à faire penser, alors que j'étais entouré des personnes qui comptaient pour moi, mis à part ma famille et mes amis d'enfance. L'heure défilait vite, et un par un, nous partîmes du bar. Adela me prit la main et m'embrassait à la sortie du bar devant tout le monde. Et nous prîmes la direction de mon appartement, étant le plus proche, en voiture.

"Je ne savais pas que nous étions ensemble."

"Désolé, c'est sorti naturellement."

"Pas besoin de t'excuser Saúl. Je suis bien avec toi."

Je posais ma main sur sa cuisse et me reconcentrais sur la route.

Ses yeux plongés dans les miens me faisaient perdre la tête.

triste réalité d'un cœur en peine | SAÚL NÍGUEZ ✓Where stories live. Discover now