Chapitre 25 : Mer

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    Il était presque terrifié à l'idée d'ouvrir sa porte d'entrée

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    Il était presque terrifié à l'idée d'ouvrir sa porte d'entrée. Il savait que derrière-elle, se trouverait son père assis dans un fauteuil, le whisky à la main. Le brun savait qu'il allait se prendre des remarques encore et encore, qu'il allait écouter cette voix grave et sonore parler, si terrifiant  à ses yeux. Il n'avait que quatorze ans et il avait encore du mal à supporter. À chaque fois c'était la même chose, son père criait des absurdités, le trouvant trop « tapette », pas assez viril... il était trop faible pour lui. Had ne se rendait même pas compte du calvaire psychologique qu'il faisait vivre à son propre fils. Clint prit une inspiration avant d'ouvrir la porte, il était toujours le premier à rentrer, sa petite sœur attendait sa mère à l'étude. Pendant cinq secondes, ses yeux scrutaient la grande pièce, à la recherche de son père. Mais il n'y avait personne et la pression qu'il s'était mise s'enleva d'un seul coup. Clint enleva ses chaussures et sa veste dans le plus grand des silences, il voulait à tout prix rejoindre sa chambre avant que la colère n'envahisse la maison. Cependant, il sursauta lorsque son père apparu dans l'encadrement de la porte de la cuisine, un verre de vodka à la main - ça changeait du whisky -. Ses yeux fixèrent son fils de haut en bas avec dégoût, avant qu'il n'ouvre sa bouche, comme à son habitude.

    —    Je me demande vraiment ce que j'ai fait pour faire un gosse pareil ! Tu sais ce que t'es ? Une tarlouze ! Incapable de se défendre, incroyablement naïf et même pas intelligent. Tu finiras à la rue quand les gens se rendront compte de ce que tu vaux. T'sais quoi ? J't'ai pris des cours de jiu jitsu bresilien. Au moins, tu ressembleras peut-être à quelque chose. Putain qu'est-ce que j'ai honte d'avoir un gosse comme ça.

Pour le moment, le ton restait calme, mais les paroles étaient tranchantes. Le brun avait l'impression qu'on le tailladait de l'intérieur, le coeur, les muscles... Son regard n'exprimait que de la tristesse, de la peur... Ce fut ce regard qui énerva complètement Had. Il envoya par terre son verre en faisant sursauter son fils avant de se mettre à hurler.

    —    Bordel mais t'es pas foutu de garder tes expressions pour toi ?! Non faut que tu fasse la victime avec tes putains d'émotions de merde ! Regarde toi, il n'y a que les tapettes qui en ont, des émotions ! T'es qu'un faible ! Une vraie merde ! Je sais pas comment ta putain de mère fait pour t'aimer un minimum !

S'en fut trop pour le jeune brun qui courut dans les escaliers se réfugier dans sa chambre. Jusqu'ici, son père n'avait jamais levé la main sur lui - ce qui le rassurait légèrement -. Il s'était toujours dit qu'un jour, il allait le tabassé. Il était alcoolique et ne faisait rien de ses journées à part insulter et rabaisser son fils. Peut-être même plus si ça continuait... Pour le moment, ce n'était que des mots, mais ils faisaient tellement mal qu'il en pleurait, seul dans sa chambre. Il avait pris soin de fermer sa porte à clé, entendant son père hurler comme un fou en bas. Depuis que sa mère était morte - la grand mère de Clint-, il était en choc émotionnel. Il avait commencé à boire, faisant supporter son humeur exécrable à tous. Mais le pire restait Clint, parce que c'était son fils et qu'il voulait d'un garçon fort et stéréotypé. Le brun pleurait toutes les larmes de son corps, seul, encore une fois... Il essayait de digérer avec un gros goût amer dans la bouche. Sa première initiative fut de demander du réconfort au près de son ami, mais après avoir envoyé le message, il rajouta qu'en fait, il ne devait pas lui demander ce réconfort, parce que cela faisait trop tapette...

𝑮𝑶𝑶𝑫 𝑩𝑶𝒀  [ 𝑩𝒙𝑩 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant