Chapitre 7

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Nous venons de quitter la soirée pour retourner à l'emplacement de nos tentes. Je n'ai pas adressé un mot depuis que nous sommes parties. J'ai prétexté un mal de crâne insupportable pour ne pas que les filles ne me posent de questions. La vérité, c'est que depuis que Lydia a prononcé ce prénom, j'ai un mauvais pressentiment.

Je ne devrais pas y aller à cette "rencontre" car je ne sais absolument pas comment je réagirai si je me trouvais en face de lui. Je n'en ai jamais parlé à personne, ni aux filles, ni à Ethan, même mes propres parents et ma soeur ne sont pas vraiment au courant de l'harcèlement que je subissais au collège.

C'est quelque chose dont je ne veux pas parler, ça me rendrait faible, et je ne le suis pas. Si au repas je suis face à lui, je ferai comme si de rien était. Il fera sûrement pareil de toute façon, ça m'étonnerait qu'il veuille que ses amis soient au courant du sombre connard qu'il était quand il était jeune. A moins qu'ils soient déjà au courant et que ses amis soient d'aussi gros cons que lui !

Nous venons tout juste d'arriver à notre campement, malheureusement, j'avais oublié que nous devions dormir toutes les trois dans la même tente, ça risque d'être compliqué.

- On s'organise comment pour l'emplacement dans la tente ? Ça va être compliqué de toutes rentrer quand même !

- Vous savez quoi ? La dernière à la tente prend la moins bonne place ! crit Mia tout en courant jusqu'à la tente.

J'ai à peine le temps de réagir qu'elles sont déjà toutes les deux dans la tente !

- Eh bah ! Pour des filles qui ont dansé toute la nuit, vous êtes bien réactives ! De toute façon, peu m'importe, je suis tellement fatiguée que je dormirais même sur du béton !

On prend nos places respectives dans notre chez nous et tombons dans les bras de Morphée. Même moi je me laisse emporter, les 1001 questions présentes dans ma tête ne m'en empêchent pas. Je ferme les yeux et m'endors profondément...

- Oh Amélia, ça fait un bail dis moi ! Toujours aussi grosse à ce que je vois. Tu n'as pas changé d'un chouilla ! La même petite boule que dans le passé !

Je pleure et il me regarde pleurer tout en souriant. Je n'ai jamais pleuré devant lui, j'ai toujours encaissé mais là c'est trop, je ne peux plus.

- Oh et en plus tu pleures ! Tu veux que je te donne des raisons de pleurer ? dit-il en se rapprochant de moi dangereusement. Je recule mais mon dos frappe le mur. Je suis coincée.
Et si par exemple je te donnais un coup dans le ventre ? Ça te ferait mal ? Ça te donnerait une raison de pleurer ? Attends, je vais essayer.

Il me donne un coup d'une puissance phénoménale dans le ventre, puis dans les côtes, puis dans le visage puis...

- Amélia !! Tu m'entends ?! Réveilles-toi s'te plaît !! crit Lydia.

J'ouvre doucement les yeux et me rend compte que des larmes ont coulé le long de mes joues. C'était qu'un cauchemar Am', juste un cauchemar.

La tempête de ma vie Where stories live. Discover now