La tempête de ma vie

Chapitre 17

Je ne sais pas quoi lui répondre, encore mitigée entre être honnête ou mentir. Mais après un moment d'hésitation, je décide d'accepter de conduire pendant une petite heure. Si je lui dis que j'ai eu du mal au départ, ça va l'inquiéter et j'ai pas envie de l'entendre me dire "je te l'avais dis, ça aurait été plus prudent que tu ne conduises pas !". Alors, je joue la carte du mensonge, même si je sais que ce n'est pas bien, et surtout que je ne sais pas faire.

- Oui pas de soucis, je conduis jusqu'à la prochaine pause si tu veux.

- Merci princesse, je suis vraiment épuisé, 10 heures de route dans une journée, c'est pas humain ! me dit-il.

- T'inquiète, je comprends, reposes toi.

Je me mets côté conducteur et démarre la voiture.

J'ai comme l'impression que ma vie a changé en l'espace de quelques jours. Je n'ai pas rêvé de mon accident depuis au moins deux nuits et je me sens plus apaisée. Ça se ressent sur ma conduite, même si Ethan dort et qu'il ne peut pas me rassurer, je me sens tout de même en confiance.

J'allume la radio pour me tenir compagnie, et conduis donc jusqu'à la prochaine pause, où Ethan reprend le volant. Ma phobie de conduire a comme l'air de s'être envolée...

◇◇◇◇◇

Trois heures et demi plus tard, nous rentrons dans l'agglomération parisienne, et je dois avouer que la capitale m'a manquée. En fait, j'aime bien les vacances mais ma vie de tous les jours me manque rapidement. Ethan me dépose devant chez moi et sors pour saluer mes parents.

- Ma petite chérie, comment tu vas ? Quand Ethan nous a dit qu'il allait te chercher, on était quand même hyper étonnés vu que tu ne nous en a pas parlé ! me dit ma mère.

- Oui, désolée, je suis directement passée par lui, mais je savais qu'il allait vous mettre au courant !

- Ouais, t'as toujours de bonnes excuses toi. me répond mon père. Allez viens, rentres, tu vas nous raconter tes micros vacances ! En plus, Math' t'attend à l'intérieur !

Avant de rentrer, Ethan me dit qu'il doit partir, alors je le prends dans mes bras et le remercie encore pour ce qu'il a fait aujourd'hui avant de rejoindre ma famille dans le salon.

J'y trouve Mathilda qui m'a quand même énormément manquée. Elle me prend dans ses bras avant de m'embrasser la joue.

- Bah alors, ça prend même pas le temps de parler à sa sœur ? me dit-elle.

- Je suis désolée... Il s'est passé énormément de choses en quelques jours, j'ai pas eu le temps de t'appeler...

- Genre, madame a un emploi du temps de ministre en vacances ? me charrie-t-elle.

- Et ouais, je dirai même premier ministre !

- C'était pas marrant. me coupe-t-elle en essayant de se retenir de rire.

- 3...2...1... Et voilà, je savais que t'étais pas sérieuse !

On explose de rire et on se refait un câlin, plus intense que le premier.

- Tu m'as manquée sœurette. me dit-elle.

- Toi aussi Math'.