Chapitre 20 (point de vue d'Alex)

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J'ouvre les yeux doucement, et remarque que je suis allongé dans la tente des filles. J'ai un mal de crâne horrible, une nausée de l'enfer, et je me souviens de chaque moment de ma soirée d'hier soir, ma "rencontre" avec Rayan, le verre qu'il m'a donné, la sensation horrible que j'ai ressenti quelques minutes après avoir bu, le goût des lèvres de cette fille sur ma bouche et la photo qu'il a prise.

Je n'arrive pas bien à réaliser tous ces événements... Et moi qui pensait qu'il voulait vraiment arranger les choses avec moi, je me suis bien trompé. Comme quoi, nos meilleurs amis sont souvent nos pires ennemis. Je pense que ce qui m'étonne le plus, c'est qu'Antoine ait participé à ça, je lui faisais confiance. Et qui sait, peut-être que tous les mecs ont participé, je ne sais pas ce que Rayan aurait pu leur  raconté pour qu'ils acceptent de faire une chose si horrible et inhumaine.

Quoiqu'il en soit, ces vacances viennent d'être officiellement classées comme les pires de ma vie. Je n'ai qu'une envie, c'est de rentrer à Paris et faire mes excuses à Amélia... Je ne sais pas dans quel état elle est, et comment elle a réagit en voyant la photo, elle doit sacrément m'en vouloir. Il va falloir que j'argumente comme je ne l'ai jamais fait pour la récupérer, surtout qu'elle a un caractère assez fort et que je ne serai absolument pas étonné qu'elle ne veuille plus me voir.

J'imagine que les filles sont déjà réveillées depuis un petit moment, étant donné que l'horloge de mon téléphone affiche 13h15. Je décide donc de mettre toutes me pensées de coté pour sortir de cet endroit inconfortable et me reconnecter avec le vrai monde. Dès mon premier pas dehors, mes yeux se posent sur Mia et Lydia, assises autour de notre table, en train de téléphoner. Je crois qu'elles ne m'ont pas vu, et la tentation d'écouter leur conversation est plus que tentante...

- Beauté, crois nous, il n'était pas conscient. Je suis quasiment sûre qu'il s'est fait droguer par l'autre connard. Il est en train de tomber amoureux de toi, exactement comme toi tu tombes amoureuse de lui, ne gâchez pas tout. Il faut que vous vous parliez le plus vite possible pour arranger ça ! dit Lydia avant de repasser le téléphone à Mia, qui continue la conversation.

- Elle a raison. Faut que vous en discutiez tous les deux. N'empêche, ce qui est ironique dans cette situation, c'est que d'après ce que tu nous as raconté, tu étais dans le même état que lui hier ! Alors, vous êtes peut-être pas ensemble, mais vous faites les mêmes conneries au même moment, de vrais âmes sœurs ! renchérit Mia.

De quoi elle parle ? Comment ça "dans le même état" ? Ne me dis pas qu'on l'a droguée aussi, parce que là, ce serait un vrai cauchemar et je ne comprendrais vraiment plus rien...

- D'ailleurs, je crois qu'il vient de se réveiller de sa terrible nuit ton mec, parce qu'il espionne notre conversation depuis dix bonnes minutes en se croyant discret. dit Lydia.

Et merde elles m'ont grillé. En même temps mec, t'étais posé contre un tronc d'arbre avec pour seul camouflage une feuille, alors pas étonnant qu'elles t'aient vu.

Je n'ai plus le choix, je suis obligé d'aller les voir, impossible de faire comme si de rien n'était !

- Euh, je suis pas là depuis le début hein, j'ai même pas entendu la conversation !

- Mais oui, bien sûr, et nous on est les reines d'Angleterre ! Tu veux parler à Amélia peut-être, non ? me demande Lydia.

- Si elle veut bien m'écouter, oui, je veux bien.

- Elle m'a dit oui, mais pas longtemps. me dit-elle.

- Merci.

Je prends le téléphone et mon cœur bat à cent à l'heure.

La tempête de ma vie Where stories live. Discover now