Chapitre 21

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Je me suis remise de ma soirée d'hier et j'ai bien decuvé. Jamais je n'aurais pensé dire ça de ma vie ! La sensation de "gueule de bois" est vraiment horrible. Mais bon, au moins, le bon côté des choses, c'est que maintenant, je sais que l'alcool et moi on est pas des bons copains. Je ne le supporte pas.

Il est déjà 13 heures et je n'ai rien fait de toute ma matinée. Depuis qu'Ethan est rentré chez lui, j'ai navigué entre ma chambre et la cuisine, pour aller grignoter deux trois cochonneries, mais sinon, rien d'intéressant. A la base, les vacances, c'est bien fait pour ça, non ? Ne rien faire.

Pour m'occuper un peu, je décide d'écouter la recommandation d'Ethan : appeler mes meilleures amies pour leur donner de mes nouvelles, c'est certainement une bonne chose à faire. Je compose le numéro de Lydia, et laisse le téléphone sonner jusqu'à ce que quelqu'un me réponde à l'autre bout du fil.

- Hey beauté ! Alors, comment tu vas ? me demande Lydia avant de passer le téléphone à Mia.

- Waouh, une revenante ! Dis nous tout, on te manque pas trop ? renchérit ma deuxième amie.

- Bien sûr que si vous me manquez trop ! Moi ça va, et vous, vôtre soirée hier, c'était comment ?

- Nôtre soirée ? Bah écoutes, mouvementée, ce serait le bon terme. Am', on sait que tu sais pour Alex, on est pas ses avocates mais faut quand même qu'on le défende un peu, il y est pour rien. me dit Mia.

- C'est vrai, on lui a tendu un piège... renchérit Lydia.

- Ouais c'est vrai, je suis au courant. Et vous savez quoi ? Hier j'étais tellement mal que j'ai demandé à Ethan de m'emmener dans un bar, et j'ai tellement bu que ce matin, avant de revoir ce message, je ne me souvenais plus de rien.

- Beauté... Te mets pas dans de tels états... Crois nous, il n'était pas conscient. Je suis quasiment sûre qu'il s'est fait droguer par l'autre connard. Il est en train de tomber amoureux de toi, exactement comme toi tu tombes amoureuse de lui, ne gâchez pas tout. Il faut que vous vous parliez le plus vite possible pour arranger ça ! me dit Lydia.

- Elle a raison. Faut que vous en discutiez tous les deux. N'empêche, ce qui est ironique dans cette situation, c'est que d'après ce que tu nous as raconté, tu étais dans le même état que lui hier ! Alors, vous êtes peut-être pas ensemble, mais vous faites les mêmes conneries au même moment, de vrais âmes sœurs ! renchérit Mia.

- Amoureux de moi ? Vous le pensez vraiment ?

- Tu retiens que ce que tu veux dans ce qu'on te dit toi ! Oui, je pense sérieusement qu'il en pince pas mal pour toi. Hier, il était dans un très mauvais état, mais sa seule préoccupation c'était de savoir ce que t'allais penser de lui. D'ailleurs, je crois qu'il vient de se réveiller de sa terrible nuit ton mec, parce qu'il espionne notre conversation depuis dix bonnes minutes en se croyant discret. dit Lydia.

Je ne peux pas m'empêcher d'étouffer un rire. Je l'imagine caché derrière un arbre, se croyant discret avec un petit air de détective.

Lydia me demande si je veux bien lui parler. J'en ai envie, mais en même temps, j'ai un peu peur de la conversation qui nous attend, j'ai l'impression qu'elle va changer beaucoup de choses, qu'on va en savoir plus sur les sentiments de chacun. J'acquiesce donc et prend l'appel.

- Allô, pt'it cœur ?

Non. Faut pas qu'il m'appelle comme ça. Mon cœur loupe un battement mais je me ressaisis.

- M'appelles pas comme ça s'il te plaît. Contentes toi juste de m'expliquer ce qu'il s'est passé hier.

- Ok. Je comprends, c'est normal que tu m'en veuilles. Je... Hier, tu sais je t'ai dit que Rayan m'avait donné rendez-vous ? Et bah, quand je l'ai retrouvé, on a discuté et il m'a amené à boire. J'ai bu le verre cul sec et quelques secondes après, ma tête tournait et je suis tombé. Je l'ai entendu parler à Antoine, il lui demandait de ramener "Jess", et quand il m'ont calé contre le mur, que cette fille est arrivée et qu'ils ont parlé de photo, j'ai tout de suite compris que c'était un coup monté. Je te jure que je n'étais pas dans mon état normal, j'étais incapable de bouger quand cette fille s'est assise sur moi. me dit-il.

La tempête de ma vie Where stories live. Discover now