12. La voleuse de mec

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J'écris pour me sentir comprise. En vie.

« Yes, I write. I write to be understood, to feel alive at least once in my life. »

J'ignore si c'est à cause de la fatigue qui régit mon corps, mais j'ai à peine achevé le message que j'appuie sur la touche « envoyer » et tombe dans les bras de Morphée – enfin.

🧡🧡🧡

Une heure plus tard, chez Gabin...

J'ai un bon pressentiment concernant ce mercredi.

Pourquoi ?

Parce que je l'ai décidé, déjà. Et même si je ressemble actuellement à une chouette à demi déplumée, cette journée ne pourra pas être pire que la précédente. Jamais. Je sais, il ne faut jamais dire « jamais », mais écoute-moi bien, cher mercredi :

— Ne me déçois pas. Tu vaux beaucoup mieux que ton idiot de frère, mardi, qui ne t'arrive même pas à la cheville. Il fait une syllabe de moins que toi, déjà, et il rime avec « pourri »... Zut, toi aussi tu rimes avec « pourri ». Mais ce n'est pas grave, parce que tu vas me prouver que j'ai raison de te faire confiance, pas vrai ? Je t'aime, tu sais.

— Qui est-ce que tu aimes ? m'interrompt Gabin en ouvrant la porte de la salle de bain à la volée.

— Qui j'aime ? Toi, bien sûr ! Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu fais là ? bredouillé-je alors que le visage de Maxence apparaît dans mes pensées.

Comme un GIF, mais qui clignote, et avec un refrain entêtant en arrière-plan, du genre « and Iiiiiiiaïe will aaaaaalways loooooove youuuuuuouhouhouhouh whaaaaaa ».

Mon petit ami s'approche du miroir et offre un grand sourire à mon reflet rempli de pustules.

Stress + faux-bébé + quasi-insomnie = gros boutons d'acné. Voilà la seule équation que j'arrive à poser.

Ce que je comprends moins, en revanche, c'est pourquoi il est d'aussi bonne humeur. Il y a anguille sous roche. Pire : baleine sous gravillon.

— Ton pote Max m'a donné un arrêt de travail pour aujourd'hui. Il te l'a pas dit ?

Max.

Nom d'un marshmallow à la béarnaise ! Gabin est en train de me parler de Max. 

— Max ? Non ! Pourquoi il me l'aurait dit ? Tu sais, on ne discute pas beaucoup, lui et moi

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— Max ? Non ! Pourquoi il me l'aurait dit ? Tu sais, on ne discute pas beaucoup, lui et moi. On n'est même plus amis ! Il n'y pas de raison pour que...

— Em', me coupe-t-il en me montrant l'écran d'accueil de son smartphone. T'es à la bourre.

— Zut. Zut, zut, zut !

Je lui colle un baiser sur les lèvres, aussitôt suivi d'un cri de douleur du principal intéressé. Quelle quiche ! J'ai oublié sa dent.

— Désolée ! m'égosillé-je en quittant la pièce.

LES AMOURS ÉPONYMES 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant