59. La boulette de mon père

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Une semaine plus tard, dimanche 8 septembre 2024, chez les Jaouen...

— Bonjour, Jean-Luc, lance Max d'un ton glacial en me suivant dans le salon. 

Il n'a toujours pas digéré la fuite du petit secret de mon père. 

Il faut dire que Papa s'est sacrément planté : Monique et lui ne sont pas sortis ensemble trois ans avant qu'il ne se mette à fréquenter ma mère, mais cinq

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Il faut dire que Papa s'est sacrément planté : Monique et lui ne sont pas sortis ensemble trois ans avant qu'il ne se mette à fréquenter ma mère, mais cinq. Ses doutes étaient donc totalement infondés... et parfaitement anachroniques. 

C'est la mère de Maxence qui a dissipé tout soupçon de consanguinité en m'appelant. 

Elle ne l'avouera peut-être jamais, mais je crois qu'elle me hait, maintenant. Qui le lui reprocherait ? Même s'il m'a pardonnée, Max a beaucoup souffert de notre séparation forcée : il était persuadé que j'avais détesté notre baiser et que j'étais retournée avec Gabin. 

Je lui ai assuré que je n'avais pas parlé à ce boulet depuis le jour fatidique de la tentative d'assassinat de Thierry, sauf pour lui raconter que la saleté d'gendre de Gérard m'avait bousillé mon PC, il y a quelques jours.

Max m'a crue, et m'a invitée à sortir. 

Là, tout de suite, maintenant. 

Quand il m'a confié qu'il adorait marcher et qu'il cherchait de nouveaux sentiers de randonnée, une fois Minette sortie d'affaire, j'ai sauté sur l'occasion, et je lui ai proposé de nous promener sur le large chemin qui longe la maison de Gérard.

Malheureusement, la semaine a été mouvementée – 100% à cause du félin en convalescence et du retour catastrophique de son maître –, et je n'ai pas réussi à maintenir l'entraînement intensif que j'avais pourtant planifié pour tenir la cadence aux côtés de Maxence.

Même si j'ai encore du mal à le considérer comme autre chose que mon demi-frère, je n'ai pas particulièrement envie qu'il me voie suer comme un lama addict aux orties dès les premiers mètres de notre balade. 

C'est comme ça que je me suis retrouvée à emprunter Pépette au vieux Schtroumpf à minuit passé pour faire croire à mon meilleur ami que je connais le chemin comme ma poche... et c'est comme ça que je suis rentrée à la maison à quatre heures du matin, après m'être perdue trois fois et avoir tourné en rond durant la moitié de la nuit.

Quand j'ai déposé Pépette chez elle, aux premières lueurs du jour, elle était tellement épuisée qu'elle s'est effondrée sur le tapis du salon. Elle n'a même pas eu la force de monter rejoindre Gégé – c'est dire !

C'est donc avec des cernes de 3 km de long et une humeur plus que maussade que j'ai accueilli Max chez mes parents. Il avait envie de manger des sushis sur la plage, en référence à notre premier rendez-vous raté, et j'ai accepté, en croisant très fort les doigts pour que la situation ne dégénère pas. 

Malheureusement, je me suis trompée. 

Et pas seulement sur ce pique-nique improvisé...

« Pas seulement sur ce pique-nique improvisé » ? 🤔 Qu'est-ce que ça signifie, d'après vous ? 

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« Pas seulement sur ce pique-nique improvisé » ? 🤔 Qu'est-ce que ça signifie, d'après vous ? 

Cette fois, ça y est : le rencard Emax va avoir lieu ! Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ? 😂

Vous pensez qu'il va bien se passer, compte tenu de la fatigue d'Emy ?

– On y croit

– Absolument pas

– Absolument pas

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LES AMOURS ÉPONYMES 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant