-Chapitre 14-

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J'étais descendue retrouver les autres qui m'attendaient depuis longtemps déjà à la salle-à-manger. Ils me regardaient bizarrement. J'avais trop honte. Le pire, c'était que les plats étaient encore en entiers.

Josiane: Enfin, la revenante!

<<Non mon Dieu! Pas elle! >> Disais-je en mon fort intérieur.

Jéjé: Ferme la Jose!

Mme Marthe: Viens te mettre à côté de moi Samantha. (Disait-elle en jettant un mauvais regard à Josiane)

J'acquiesçai avec un sourire.
Mme Marthe: Ça va maintenant? (Me questionnait-elle poliment).

Moi: Oui oui! Merci.

Mme Marthe: Comme tout le monde est là, on peut commencer. Bon appétit à vous.

Nous autres: Bon appétit.

Je n'avais plus fait l'erreur de la veille en sautant un repas. J'avais mangé à ma guise. Désormais, Jéjé et sa copine n'existaient plus pour moi. J'étais venue pour prendre des vacances, c'était ce que je comptais faire.

Après avoir déjeuner, Johanne m'avait invité à participer dans une randonnée dans le coin avec elle, son mari et son fils. C'était une habitude pour eux. J'avais accepté de bon coeur parce que, plus j'étais loin du villa, mieux c'était pour moi. Avant de partir, vers les 16 heures, j'avais prévenu Mr et Mme Révolus qui étaient contents du fait que je prennais part à ce genre d'activité.

On allait passer la nuit sous une tente. Le seul problème c'était qu'il commençait à faire froid. Dans mon pays, c'était l'été pendant toute l'année. On avait fait un feu de camp pour nous rechauffer. Cela me faisait du bien de retrouver la vie sauvage. Assise auprès du feu, dans la nuit, je m'étais souvenue de mes vacances chez mon arrière-grand-mère lorsque j'étais petite fille. Elle me racontait des histoires fantastiques qui me faisaient rêver. Prise de stupéfaction devant ce feu qui me réchauffait, je commençais à raconter à Johanne et à Peterson ces même histoires pendant que Williams cherchait du bois pour le feu. J'avais eu droit a un tonnere d'applaudissement par les trois. J'étais étonnée de voir que Williams était debout derrière moi depuis tout ce temps.

Williams: Jéjé ne nous a pas dit que tu savais conté.

Moi: Je ne sais pas conter. Je reprend seulement les vieilles histoires de mon arrière-grand-mère.

Williams: Ton arrière-grand-mère semble être une femme merveilleuse!

Moi: Elle n'est plus de ce monde malheureusement. Ça fait des lustres.

Williams: Je suis désolé Samantha. Toutes mes condoléances.

Johanne: Mes condoléances Samantha.

Moi: Merci.

Peterson: Une autre Tatie! S'il-te-plaît! (Disait-il avec un regard de chien battu).

Ne pouvant pas résister à ce mignon petit coeur, je répondis positivement. Je leur racontai l'histoire de "Bouqui et Malice au festin". Ils étaient sous le charme, ce qui m'avait étonné puisque tout le monde en Haïti connaissait ces histoires par coeur (c'était des contes populaires haïtiennes). Je pensais qu'ils connaissaient nos traditions, mais non! J'avais pensé donc à acheter un bouquin créole titré : "M'ap li ak kè kontan" pour Peterson pour le nouvel an. Pourvu qu'on me le livrât à temps. Après, on était allé nous réfuger sous nos couettes.

Le lendemain de très tôt, on était déjà sur pied et prêt à retourner au villa. Sur la route, moi et Peterson n'arrêtions pas de chanter des contines. J'étais vraiment heureuse. On était arrivé au villa vers les 10:00 heures. J'étais épuisée. La première que j'avais fait, c'était d'allé prendre un bon petit dejeuner après, j'ai été saluée Mme et Mr Révolus avant d'aller me mettre au lit. À mon réveil, il était 12:35. Bien rapidement, je m'étais douchée, habillée et j'étais descendue par la suite à la salle-à-manger.

QU'AI-JE FAIT À CUPIDON?  [Terminé  Et En Réécriture]Where stories live. Discover now