-Chapitre 31-

135 24 14
                                    

Je sentis une horrible contraction dans mon bas-ventre qui me fit frémir. Je pressai la jambe de Jéjé en lui faisant de gros yeux. J'avais perdu ma langue et je ne sentais plus mes jambes. Au bout d'un moment, tout avait disparu. Je respirai une bonne bouffé d'air avant de dire à Jéjé, qui faisait une sale tête, ce qui venait de se passer.

Jéjé: Tu penses que l'heure a sonné?

Moi: Je n'y crois pas. Ce n'était qu'une fausse alerte. Thierry nous joue un sale tour. Ajoutai-je avant de me moquer de lui. Tu aurais dû voir ta tronche.

Jéjé: Ce n'est pas drôle Sam.

J'allais rire quand les contractions reprirent pour la plus belle. Jéjé qui pensait que je jouais encore ne fit rien, et me dit qu'il n'allait plus se faire avoir. Comme la première fois, au bout d'une minute, la douleur avait disparu.

Moi: C'était encore les contractions. Je ne sais pas ce qui se passe mais, rentrons à la maison Jéjé.

Jéjé: D'accord. Appuie toi sur moi. Je ne peux pas te porter mais, je peux t'épauler.

Moi: Je savais que tu avais un problème avec ma grosseur. Je suis si moche que ça?

Jéjé: Je sais que tu cherches une dispute Sam, mais je ne suis pas d'humeur. Rentrons s'il-te-plaît.

À peine arrivé à mi-chemin que les contractions reprirent plus intensément. J'essayais de ne pas hurler tout en concentrant toute la douleur que je ressentais à l'intérieur de moi. Arrivé dans le salon, Jéjé appela tout le monde. Mme Marthe et Johanne, qui savaient que c'était l'heure, prirent les rênes. Elles demandèrent à Mr Gérard d'appeler une ambulance et à Carlos, le majordome de la maison, de sortir l'une des voitures. Pendant ce temps, elles m'aidèrent à préparer mes valises pendant que Jéjé resta à mes chevets. Williams allait rester dans la villa avec Peterson et tenir les autres membres de la famille au courant.

Il était 13 heures et la douleur était de plus en plus intense. Je ne voulais pas prendre de péridurale parce que je craignais les effets secondaires. Je souffrais de plus en plus et pensais au bout d'un moment à la mort. Le pire, on m'avait contraint à rester allonger. Je transpirais malgré la climatisation parce que je mangeais ma douleur. Je ne voulais pas hurler comme les autres parce que j'étais très courageuse.

Seul Jéjé était autorisé à m'accompagner dans la salle de travail. Mr Gérard, Mme Marthe et Johanne étaient restés dans la salle d'attente. Les heures passèrent à pas de tortue. J'étais à bout de force. Jéjé était resté pendant tout ce temps à mes côtés. Il était très triste de me voir souffrir mais restait quand même fort pour moi comme il me l'avait promis. Il était 19 heures lorsque la sage-femme lui conseilla d'aller manger un peu et de revenir après. Il ne voulait pas me laisser seule et avait refusé. Mais moi, je l'obligeai à y aller en lui disant que si je mourrais pendant l'accouchement, notre fils aurait besoin d'un père fort qui saurait prendre soin de lui.

À 21 heures et quart, après avoir reçu quelques minutes avant une injection d’ocytocine de synthèse, j'accouchai enfin d'un beau petit garçon en bonne santé qu'on baptisa Thierry Révolus. J'étais très heureuse de le voir enfin mais, ma joie n'était pas plus intense que celle de Jéjé qui ne le lâcha pas d'une semelle. Toute la famille était en joie. C'était le premier jour de l'an et, Thierry était le plus beau cadeau qu'on pouvait recevoir.

Toutes mes douleurs et mes craintes avaient disparu. On me transféra dans une chambre après la délivrance avant de me ramener mon fils. Je me sentais vide et, j'avais très faim. On me ramena une purée que je n'aimais même pas et un jus de pomme pour me redonner de la force. On laissa la famille de Jéjé me rendre une petite visite avant qu'elle rentrât à la villa. Jéjé allait passer la nuit avec nous bien qu'il était épuisé. Après avoir parlé à ma maman et donné la tétée à Thierry, je dormis comme un bébé.

QU'AI-JE FAIT À CUPIDON?  [Terminé  Et En Réécriture]Where stories live. Discover now