Chapitre 21

2.7K 84 11
                                    

Pdv Prélude / Paula

J'essaie de me reposer suite au réveil de Megan et Aaron mais je n'y arrive pas, alors je me remets en quête d'un instrument fascinant ou du moins quelque chose d'intéressant à faire. Je me rends finalement vers la baie vitrée et regarde le paysage qui s'offre à moi. L'épaisse forêt est relaxante, le vent qui souffle dans les arbres me rassure, m'apaise. Je l'entends souffler même à travers la vitre, je l'entends s'emparer de mon corps, de mon être. Il souffle si fort, il m'emmène inconsciemment vers l'intérieur de la pièce, vers cet instrument. Mon âme me dit de le saisir. Mon âme me dit que je peux, que je dois en jouer. Je saisis fébrilement le violon ainsi que son fidèle archet et je commence à jouer. Je m'élance sur un rythme frais, long et agréable, comme le vent dans les arbres. Puis le vent s'agite et mon cœur s'emballe en rythme avec lui, et je pars dans une succession de croches rapides, vives, presque militaires. Puis le vent se calme et tout devient plus féerique. Dans une ronde de triolets, je danse, valse tel le vent qui s'engouffre paisiblement dans les conifères. Je suis embarquée dans une danse voluptueuse. Je suis tellement dans mon monde que je n'ai pas senti la présence à mes côtés.

Alors que je joue, je sens un souffle chaud dans mon cou et deux mains saisir mes hanches. Je ne m'arrête pas de jouer pour autant, même si ses doigts qui me caressent me chatouillent et me perturbent. La douce chaleur du souffle s'abat sur mon oreille me faisant perdre toute notion du temps.

-C'est beau, continue.

Je continue sous ses ordres mais j'ai du mal à rester concentrée et à jouer en rythme. Je n'entends plus le vent, je ne le sens plus, je ne ressens plus que les battements du cœur de Ryan qui a collé son corps au mien et mes propres battements de cœur. Sa voix grave vient accompagner ma valse au violon, comme pour m'encourager à jouer. Quand on l'entend parler, jamais on ne se douterait qu'il cache une telle voix de baryton/basse. 

Je m'arrête finalement et me retourne pour être face à lui, sans un mot. On se regarde intensément. Je ne comprends pas ce qui m'arrive, il m'hypnotise et je ne peux rien faire pour lutter, mise à part me dire qu'il est mon bourreau et que je ne suis qu'un "jouet" pour lui.

-Je sais ce que tu penses... Tu n'es pas qu'un simple jouet pour moi Prélude, tu es bien plus.

Sur ces douces paroles, il dépose un long baiser sur mes lèvres. Le baiser est intense et passionné, tendre. Ma conscience me crie de me dégager de lui, de lui cracher au visage, mais mon cœur bat la chamade et m'attire vers cet homme à la chevelure rousse et aux yeux noisettes irrésistibles. Il m'enlace avec plus de force et me porte délicatement avant de me poser sur la surface plane du piano à queue. Il écarte mes cuisses d'un geste doux, et se positionne entre celles-ci pour continuer de m'embrasser avec passion. D'une main, il joue avec mes cheveux, et moi, je m'agrippe aux siens comme si ma vie en dépendait. Il grogne contre mes lèvres et un petit gémissement s'échappe des miennes quand sa langue vient titiller ma bouche. Je ferme les yeux pour ressentir un maximum de sensations.

-Putain, t'es trop bonne, souffle Ryan en effectuant un suçon sur ma clavicule découverte par la robe bleue. 

Je penche inconsciemment la tête en arrière pour lui donner un meilleur accès, ce qui le fait grogner plus fort. Mon dos se cambre face à ses gestes sensuels sur mon corps. Il se colle brutalement à moi, je sens son érection bien présente.

-J'ai besoin de me soulager, je t'en supplie, je ne vais pas tenir plus longtemps, gronde-t-il.

Je ne sais pas quoi répondre. Si je le laisse faire, je risque de devenir sa soumise, de lui laisser le champ libre, mais l'envie est trop tentante.

-Grouille toi de te décider ou je te saute dessus sans ta permission...

-Vas y.

J'avais soufflé ces derniers mots, complètement en transe. Ryan ne se fait pas prier et m'embrasse à pleine bouche, c'est à couper le souffle. Il passe ses mains sous ma robe et l'enlève d'un geste fluide. Je sens le rouge me monter aux joues mais lui, ne semble pas du tout gêné. Il me soulève encore, ouvre la porte de la salle à musique, regarde dans le couloir pour voir si il est vide, et s'engouffre à l'intérieur puis monte les escaliers quatre à quatre. Je reste dans ses bras, l'embrassant partout sur le visage, ce qui le fait grogner.

Captive (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant